Impossible de vous faire ce soir comme promis un topo sérieux sur le tamarinier (cf pendant que le parfum des verts tamariniers, / Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, / Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. « Parfum exotique » Baudelaire) car il pleuvait, les tamarins des hauts poussent à 1500 mètres et il manque les pages consacrées à cet arbre prestigieux au livre que j'avais emprunté pour les besoins de la cause. Partie remise. J'ai quand même pris à Saint-Pierre une photo du fruit, grosse cacahuète ou haricot à la pulpe sucrée dont on fait de la pâte de fruits (j'en ai acheté, c'est très bon) et du sirop. Mais, pour rester poli, je formulerai les choses en disant qu'un abus de sirop de tamarin est bon pour lutter contre la constipation. Je parle bien sûr des fruits du tamarin péi, celui que les réunionnais voient partout et qui vient de donner son nom à la nouvelle route à 4 voies de Saint-Paul à Saint-Louis, non du tamarin des hauts qui intéresse les menuisiers et ébéniste.
Vous avez aussi une photo de patate douce prise dans la foulée, car la purée de patate douce, c'est vraiment un
délice.
des chouchous
Une autre du régime de bananes de mon jardin, c'est pour bientôt.
J'ajoute une photo d'offrandes posées sur la route près de l'étang salé (rom charrette, noix de coco, bibasse, pommes, bananes) et je ne vous dirai que dans les prochains jours à quel culte elles correspondent pour éviter de dire des bêtises (hindouisme?). Je me souviens avoir lu qu'il ne faut surtout pas toucher au plateau-repas des dieux, mieux vaut avoir de bons freins c'était mon cas, sinon ça porte malheur,
Enfin, vous aurez droit aux nids du Tisserin gendarme ou Bellier (j'ai mis du temps à trouver, c'est page 181 du bouquin « Oiseaux de la Réunion » de nicolas Baré, Armand Barau et Christian Jouanin aux éditions du Pacifique, dont je recopie les explications). Pas toujours facile de trouver un stationnement, là j'ai dû marcher un petit kilomètre (avec ma démarche d'automate), mais on est récompensé.
Ploceus cucullatus spilonotus, Tisserin gendarme, Bellier
17 cm. Mâles : dessus de la tête, côtés du cou et tout le dessous jaune vif. Dessus jaune verdâtre écaillé de plumes noires. Joues et gorge noire. Ailes noires, rémiges et couvertures bordées de jaune. Queue verdâtre, bec noir, fort et conique. Femelles et mâles en période prénuptiale : tête, dessus et queue jeune verdâtre striée de brun sur le dos. Gorge, sourcils et ventre jaunes (c'est le cas sur la photo).
Le tisserin est grégaire et nettement anthropophile. De petites bandes erratiques visitent les poulaillers ou viennent à la porte des maisons ou dans l'écuelle du chien glaner quelques restes. Granivore il attaque le maïs sur pied. Il ne dédaigne pas les fruits et nourrit ses jeunes d'insectes. Trilles grinçants, bruyants, notamment dans es colonies de nidification. Appel bref et flûté.
Nidification de juin à février au moins. Les oiseaux sont en activité quasi permanente sur les sites de nidification, construisant des nids pratiquement toute l'année. On trouve des mâles en plumage nuptial quelle que soit la saison. Les nids sont caractéristiques, accrochés à l'extrémité d'une branche haute ou d'une feuille de cocotier. Ils sont faits d'une chambre et d'un couloir d'entrée cylindrique à ouverture intérieure. Diverses fibres végétales (graminées, hampes de feuilles, fragments de feuilles de palme ou de canne) sont prélevées vertes par l'oiseau. Le mâle seul construit le nid entremêlant ces matériaux souples jusqu'à former une boule solide et régulière, verte d'abord puis qui jaunit en séchant. La femelle garnit l'intérieur d'herbes fines et de plumes. Les nids sont établis en petites colonies de 20 à 60 sur de grands arbres et sont d'autant plus visibles que les oiseaux dégarnissent complètement les branches porteuses. 2 ou 3 oeufs blancs ou bleuâtre plus ou moins tachés de brun pâle.
Le Bellier est implanté dans toute l'île à proximité des activités humaines. C'est un familier des villages et des cultures essentiellement sur le littoral et dans la zone des savanes et des plantations de canne. Ses effectifs totaux à la Réunion ont été estimés à 8000 individus.
Oiseau originaire d'Afrique du sud, il a été introduit à La Réunion vers 1880. Il provoque dans son habitat d'origine d'importants dégâts dans les cultures de riz, de mil et de maïs.
Pour les courageux qui sont arrivés jusqu'ici : le lever de lune d'avant-hier