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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 09:16
Le 90 rue roland garros à saint-leu voit se croiser beaucoup de moumoutes et de bonchiens. Aussi ai-je demandé autour de moi des informations sur l'état-civil de chacun. Je n'ai que 2 réponses pour l'instant mais vous saurez les suites de l'enquête. Les protagonistes s'appellent : Grisou, Tao, Ptimaon, (3 personnages que je ne suis toujours pas ce soir parvenu à photographier mais je pense y arriver cette semaine) et Noiro d'une part + Moumie et Philippon qui se sont mis sur le dos et ne se sont pas fait prier + Prof qui a bu un tirack quand il m'a vu arriver) et enfin Sitarane (noir et blanc). Les  maîtres humains chez qui Philippon a choisi d'habiter ne s'étant pas manifestés, je peux vous dire qu'il cache, avec sa modestie légendaire, ses origines tahitiennes. Ses cicatrices disent assez son statut de martyr. Philippon attend toujours que Moumie Bianca ait fini de manger son whiskas pour se mettre à table à son tour.

Ptimaon est un inconscient qui a, par pure gourmandise, goûté à la pitance de Moumie sous ses yeux et qui l'a payé  cher (moumie a patienté, s'est concentrée [ptimaon s'empiffrait avec ce que Moumie/Bianca préfère : des croquettes au thon, elle avait regardé à la télé comment font les lions qui veulent un petit impala comme en-cas]. Le ptimaon n'a pas vu venir, Moumie a tendu devant elle ses petites pattes, s'est élancée et a planté profondément ses griffes de Moumie dans les reins du mal élevé qui n'est pas prêt de les oublier).



Tao est le bonchien d'une gentille voisine. Il est toujours prêt à vous accompagner pour une promenade. Joueur et affectueux, c'est le bonchien rêvé.
On voit sur toutes les routes des bonchiens sans maître. Ils sont inoffensifs et semblent avoir abusé du zamal. Grisou a fait une demande d'adoption plénière mais la procédure est très longue. D'une part, Florian, l'humain pressenti pour lui donner à manger, n'est pas sûr d'habiter durablement La Fontaine. D'autre part Grisou désobéit et s'installe partout sans permission.
Noiro se sauve dès qu'il me voit. Il aura quand même ses caricias comme les autres un jour ou l'autre.


Je vous recopie ce que les  maîtres êtres humains chez qui Prof et Bianca/Moumie ont choisi d'habiter m'ont écrit.
« Prof est né de l'union entre l'Attention à l'autre et l'Humour. Ce couple prometteur s'est installé au 90 et a bien l'intention d'y fructifier en donnant à chaque locataire du 90, quelle que soit sa situation sentimentale, le chaud au coeur de la certitude que l'amour peut exister, et que s'il existe c'est justement par Attention et Humour !!! Prof est donc l'aïné d'une progéniture que nous souhaitons nombreuse et heureuse ».


"Bianca est une héroïne à la Sue. Abandonnée par des humains qui leur avaient mis autour du cou, à elle la blanche et à sa soeur tigrée, l'une un collier rose, l'autre un jaune, elle a erré de terrains vagues en maisons inhospitalières jusqu'à ce qu'elle nous trouve, à Ravine. Pendant des semaines, elle passait sur le mur du jardin, furtivement et venait chaparder dans l'assiette de la tigrée qui s'était fait adopter. Elle repartait très vite, cependant nous avons repéré ses mammelles pendantes. Un matin de mars, il avait plu 48 heures de suite ou à peu près, elle est arrivée avec quatre chatons, de dimension variée, bigarrés de couleurs affreuses ...Plein d'énergie d'ailleurs, l'un d'eux s'étant réfugié dans le moteur du véhicule, le maître de maison eut bien du mal à l'attraper. Trois chatons ont été adoptés par des étudiants, un autre, un mâle marron-rose est resté avec nous quelques temps. O admirable dévouement maternel qui conduisit Bianca à errer efflanquée, n’abandonnant sa progéniture que pour un temps très court.

Les deux chattes, la blanche et la tigrée,  vivaient en harmonie, voire en fusion, formant sur la même chaise une boule yin-yang apaisante, ou se toilettant mutuellement. Mais seule Bianca nous a suivis à MB. C'est une « angora turque », un chat « de race », comme on dit. Elle a des réflexes un peu snobs, elle est délicate, parfois mijaurée et souvent dominatrice. On attendrait d’elle une philosophie à la fois plus modeste et plus réaliste, forgée par son histoire : abandonnée, vagabonde, livrée aux appétits d’affreux matous, puis mère irréprochable, modèle d’abnégation et de courage. Au fond, son attitude d’aujourd’hui, sa propension à se prélasser sur des coussins jour et nuit, nous ferait pencher pour la thèse du "tout inné" si celle-ci n'était défendue par des gens vraiment antipathiques.

Ou bien doit-on attribuer ce changement à la plasticité des individus, à leur manque de mémoire, comme c’est le cas de tous ceux qui oublient le temps de la bohème dès qu’ils ont gravi quelques échelons de la société ?"


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commentaires

E
Euohrasie, partisane de l'égalité, de l'abolition de l'esclavage, des droits de l'homme et du respect des animaux , de surcroit observatrice attentive des moeurs félines, s'insurge contre l'expression : ses "maîtres". Non, les humains ne sont pas les maîtres des chats. Les chats n'ont pas de maître, même si maintes servitudes - comme la soumission à une filiale de Nestlé et autres sous marques, le réflexe pavlovien qui les fait bondir à chaque ouverture de frigo et au tintement de la moindre boîte de conserve, fut-elle de hariciots verts - s'opposent à leur grandeur. Non les chats n'ont pas de maîtres. Ils habitent chez leurs humains. Leurs humains les nourrissent, les brossent, les caressent et, en retour, accèdent au bonheur de méditer sur leur humeur fantasque, la beauté de leurs yeux "mêlés de métal et d'agate", leur corps électrique, leur grâce, leur élégance et leurs origines divines. Telle est la dimension poétique et spirituelle dont se prévalent en tout temps les humains des chats. Demandez à Léautaud et consorts...
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