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19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 12:33
Lorsque je sors du gîte à 5h30, le soleil est bien en train de se lever, mais il est caché, il aurait fallu monter au Pas de Bellecombe pour l'apercevoir, un peu plus vers le sud. La photo attendra la prochaine fois.


C'est d'abord la descente vers Formica leo à flanc de falaise. Ce petit piton rouge se serait formé en 1753. Nous y jouons avec nos ombres portées avant de repartir dans les laves lisses de type pahoehoe et les lapilis, ces toutes petites pierres friables de différentes couleurs qui font croire qu'on marche dans des débris de verre ou du charbon de bois. Plus loin, c'est du graton noir, avec anfractuosités et saillies : pénible pour progresser puisqu'on ne peut quitter ses pieds des yeux.

petit bois de rampart

psadia callocephala

branle blanc

branle vert

le Kapor


Il a fallu que le piton de la Fournaise soit très amoureux pour que son coeur soit ainsi calciné. Son coeur réduit à des ponces, des basaltes, des océanites, des projections riches en fer ou en sulfate de sodium, des cendres, des gratons, des bombes, des coulées de lave aa ou de lave cordée, des cheveux de Pélé. Noir, noir, bruslé, tourmenté, torturé, tourné en anthracite lunaire, son coeur ! Qu'avait-il fait ? Quelle femme cruelle l'a ainsi fêlé, fissuré, a craquelé sa croûte avant de le casser, le concasser ? Quelle pâtissière a ainsi entassé et écrasé ses gâteaux ratés comme l'enfant sa pâte à modeler : religieuses, cakes, tiramisus, macarons et pralines ?

au-dessus des nuages, on voit successivement le bleu de l'océan indien, l'horizon avec l'île Maurice, puis l'azur du ciel

dernier regard sur Formica leo

Héphaïstos, ton travail inimitable

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commentaires

F
hé bé, ça change des couleurs de la Loire, et de tes randonnées Grèce... quelle bascule de vie...
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V
wow! combien de temps ça prend pour y aller et en revenir depuis le refuge?
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