Aujourd'hui, juste une série de petites infos en attendant des jours meilleurs.
1/ Hier matin, en allant au lycée, je monte un stoppeur parapentiste à la Chaloupe et j'apprends que la world cup series 2008 commence après-demain ! Pendant 5 jours, se succéderont donc sous nos yeux les exploits des meilleurs parapentistes mondiaux. La veille au soir, j'avais mis en ligne justement toute une série de photos prises de ma fenêtre sans changer l'ordre des clichés (post « air bourbon du 2 novembre »), le Grand Prix revenant à la dernière concurrente, vers 21h, avec sa lumière cendrée et sa voile à l'envers. Youtube vous permet de vous faire une idée des figures des rois de la voltige mais coupez le son. Orange-réunion est un des sponsors.
2/ Si vous faites les librairies les plus sérieuses de La Réunion à St-Denis, St-Paul, St-Louis, St-Pierre, vous ne trouverez aucun livre de Leconte de Lisle. Ni d'Evariste de Parny ou de Léon Dierx non plus d'ailleurs. Bien sûr il y a les bibliothèques. Mais quand on voit qu'il n'y a pratiquement pas de rayon poésie non plus (Rimbaud et Baudelaire sont dans le rayon scolaires-lycées), on se dit qu'il y a bien des efforts à réaliser de ce côté. Comme en plus j'enseigne dans la ville natale de Leconte de Lisle, à 2 pas de sa maison, de sa tombe, et des deux ravines auxquelles se réfèrent 2 de ses poèmes_barbares_, après l'article « bernica » posté avant-hier, je me considère en règle et passe volontiers le relais de l'acculturation du grand public à d'autres pour me retourner vers des écrivains rényonés ou mauriciens d'aujourd'hui, par exemple Natacha Appanah Les rochers_de_Poudre_d'or_ : patience, l'arrêt des notes du 1er trimestre est le 17 novembre.. A suivre (je vous koz kréol très bientôt)
3/ Je vous copie-colle un passage de la lettre que j'ai envoyée il y a 9 jours au maire de St-Leu (recommandé AR) pour l'instant sans réponse :
« Depuis le mois d'août, les 8 projecteurs de 2000 watts (environ) du stade de La Fontaine qui jouxte la maison que j'habite restent allumés, soit de jour, soit de nuit, soit jour et nuit, sans qu'il y ait pour autant un match ou quelque raison que ce soit de les laisser allumés. Au début, j'ai cru à un oubli. En parlant autour de moi, j'ai compris que vos services avaient reçu des coups de téléphone ou des lettres ce qui a augmenté ma perplexité. Le temps passe et le problème demeure. Outre que le coût pour la collectivité doit être élevé, que l'électricité est faite avec du pétrole, il y a un autre inconvénient sur lequel je veux attirer votre attention : le danger d'accélérer la disparition d'un oiseau endémique : le Pétrel de Barau
Chaque année depuis 1996, une grande opération de sauvetage des oiseaux marins est lancée par la SEOR (Société dfEtudes Ornithologiques de la Réunion). Cette campagne concerne essentiellement les 4 espèces de Pétrels qui vivent à La Réunion : le Pétrel de Barau, le Puffin de Baillon, le Puffin du Pacifique et le Pétrel Noir. Ces quatre espèces se reproduisent sur lfîle de la Réunion. Quand vient la période dfenvol des jeunes (Avril à début mai, pour le Pétrel de Barau) ceux-ci quittent leur terrier de nuit. Dans leur trajet pour rejoindre lfocéan pour la première fois de leur vie, ils sont attirés par les lumières artificielles qui forment une sorte de barrière tout autour de lfîle, et sféchouent souvent au sol. Ils sont alors incapables de reprendre leur envol tout seul, et risquent de mourir de faim ou dfêtre dévorés par des chiens ou des chats.
Cette opération est d’une importance extrême, car, rappelons-le, le Pétrel de Barau ne se reproduit qu’à la Réunion, et les lumières constituent une cause de mortalité majeure : on estime que 40 à 60% des jeunes à l’envol s’échouent à cause des éclairages. La DIREN (Direction Régionale de l’Environnement), EDF (Electricité de France), la LPO (Ligue pour la Protection des oiseaux), le GISOM (Groupe d’intérêt Scientifique pour les oiseaux Marins) et le Muséum d’Histoire Naturelle de St Denis. La situation actuelle, vous le voyez, nous conduirait directement à une procédure si la commune ne faisait rien. En espérant, monsieur le maire etc »
Comme l'éclairage du stade vide se poursuit (depuis plus d'un an, me disent les voisins), j'ai écrit hier à la SEOR pour qu'on se prépare à une action juridique : à suivre
4/ De temps en temps, j'essaie d'ajouter une photo par-ci par-là ou de corriger a posteriori les coquilles et petites erreurs des articles parus depuis fin août, mais ce sont des modifications mineures, je n'en parle donc pas. Il en va ainsi des flamboyants par exemple. Fin août je voyais des poinsettias et non des flamboyants, lesquels commencent seulement à fleurir. J'irai faire la correction dès que j'aurai 5'. C'est souvent grâce à vos commentaires que je repère mes boulettes. Certains sont déposés bien après la publication de l'article (par exemple par les visiteurs qui découvrent le blog aujourd'hui) mais je suis averti par over-blog. Merci !
5/ Beaucoup de fleurs coupées, vendues, déposées dans les cimetières ; beaucoup d'oratoires et d'offrandes au bord des routes, le week-end dernier. Le Journal de la Réunion (Clicanoo) n'a rien trouvé de mieux que de titrer sa Une ainsi : « Toussaint : quand les esprits rôdent ». Titre de l'article sur 2 pages : « Les esprits errants rôdent surtout en période de la Toussaint ». Autrement dit, les morts-vivants sont avec nous 24/24, 7/7 et 365/365, c'est vrai puisque les journalistes le disent ! Une multitude d'exemples viennent à l'appui : « Dans le cimetière de Bras-Panon, les employés communaux ont découvert, l’année dernière, à pareille époque, la photo d’un jeune garçon transpercé d’aiguilles », « La nuit, les 4X4 et autres véhicules se croisent dans l'étroit chemin de terre, qui traverse les champs de cannes, et menant à ce cimetière », « on pactise avec les personnes mal décédées » « en cette période de la Toussaint, les esprits des mal-morts qu’on appelle encore des esprits errants ou les mauvaises âmes rôdent. Ces esprits perturbés émanent des personnes décédées de mort violente. Il s’agit des pendus, des suicidés, des accidentés de la route, des tués par balles ou à coups de couteaux ou de sabre. Et ces esprits, s’ils ne sont pas récupérés par des sorciers peu scrupuleux, traînent partout ». Le journaliste se délecte : « ne pas sortir très tard, la nuit, durant la période précédant la Toussaint. Et parfois même, de ne pas s’attarder devant la cour à la nuit tombée. De ne pas non plus se promener, la nuit, avec de la viande (bols de carri) ou des boissons ». Et de conclure : « Âmes sensibles, Barricadez-vous et laissez passer la Toussaint. Les revenants sont parmi nous ! »
On peut certes, comme Flaubert et Maupassant, trouver sympathique la métempsycose ; à la Réunion, il est très facile d'acheter un livre de magie blanche en librairie, mais de là à présenter en Une du quotidien le plus lu de la Réunion le danger des esprits errants et adopter un ton aussi comminatoire... Enfin, on a sans doute les journalistes qu'on mérite. Pour ma part, je compte sur Skype pour bavarder à nouveau avec Mamie le 22 ou le 29 novembre : 83 ans et presque toutes ses dents !
6/ Lili la batailleuse gagne la mer (31 octobre)
Kélonia a donné rendez-vous hier matin à une classe de CM 2 pour un moment plein d’émotion. Ils sont ainsi venus assister au grand départ de Lili, une tortue verte Chélonia mydas, né il y a vingt ans sur la plage de Tromelin.
7/ Saint-Pierre va s’équiper en drumlines contre les requins. Un drumline, c’est une ancre à laquelle on relie une grosse bouée de 50 litres. Puis, on attache à cette grosse bouée une ligne de capture avec un hameçon et un leurre au bout pour prendre le requin qui chasse dans les parages. La ligne est suffisamment longue pour permettre au squale de survivre jusqu’à sa capture. Il est prévu dans le projet que deux bateaux par jour passent relever la ligne pour décrocher le requin, le tagger puis le relâcher. Le système de drumlines protège les usagers du littoral parce qu’il dissuade le requin de revenir dans un endroit où il a passé un mauvais moment, attaché à une ligne qui l’empêchait de sonder. En Afrique du Sud, les scientifiques ont constaté que les squales ne retournaient plus sur le lieu où ils avaient été pris.
Quatre attaques au Pic du Diable :
20 août 2006, à 11 heures, attaque mortelle sur un surfeur.
6 octobre 2004, à 16h15, un bodyboarder a la jambe sectionnée à Ti’Paris (juste à côté du Pic du Diable).
8 septembre 2000, à 18h05, un surfeur est blessé au bras.
14 mars 1988, à 18h30, un surfeur est mordu à la main.
8/ Je me suis laissé dire qu'en Europe, vous êtes très mouillés et que vous devez prendre des mitaines pour taper sur vos claviers. Alors, pendant que vous rechargez les nappes phréatiques, apprenez qu'ici, le thermomètre monte monte comme la bêbête de semaine en semaine. Alors je vous envoie volontiers un rayon de soleil à tous. Le week-end du 15-16 nov, ascension du Dimitile : 1400 mètres de dénivellé ; le Routard dit : « déconseillé aux personnes sujettes aux vertiges » donc c'est pour moi. Et le 21 décembre : le Piton des neiges (3071 m). Si.