La saison des cyclones arrive. J'ai trouvé dans mon casier avant-hier un « exercice d'alerte cyclonique ». L'entraînement consiste à rejoindre des parkings où des bus attendent pour emporter les élèves vers leur domicile, en lieu sûr. Comme il n'est pas nécessaire ni souhaitable d'attendre d'être témoin du phénomène pour vous documenter, je copie-colle quelques articles parus récemment dans le Journal de la Réunion / Clicanoo. A la Réunion, le volcan intimide, impose le respect ; mais les cyclones terrorisent. Il y a de quoi.
Dans sa "Lettre sur la Providence", Rousseau répliqua au "Poème sur le désastre de Lisbonne" rédigé par Voltaire en 1755 à la suite du tremblement de terre qui toucha la capitale portugaise et qui avait provoqué des milliers de victimes. Pour Voltaire la fatalité était de mise face aux phénomènes naturels. Rousseau lui oppose l'idée de la responsabilité de l'homme pour améliorer son existence en commençant par ne pas habiter sur des lieux exposés aux risques ou dans des conditions défavorables (surpopulation). Pour l'écrivain et philosophe, si le mal existe dans le monde, c'est l'homme et non Dieu qui en est responsable. Une réflexion appartenant aujourd'hui au passé, même si la mise en œuvre de ces bonnes pratiques aura été longue. Après tout, les Plans de Prévention des Risques (PPR), imaginés par Rousseau, n'ont été rendus obligatoires par le législateur qu'en février 1995. Et ils sont encore loin de couvrir tout le territoire : à la Réunion, douze communes disposent, sur tout ou partie de leur territoire, d'un plan approuvé, essentiellement pour le risque inondation et mouvement de terrain (Dossier départementale des risques majeurs de la Réunion). Deux derniers risques pouvant être engendrés par un seul : le risque cyclonique. Tout simplement la plus grande menace pesant sur la Réunion. Et ce d'une façon uniforme. La seule force capable de tout balayer sur son passage, de faire déborder ravines et rivières, d'anéantir en quelques minutes, quelques heures, les efforts consentis jusqu'alors... Une force incontrôlable, naturelle, pesant sur l'île comme une épée de Damoclès, année après année, saison après saison... Une roulette russe contre laquelle nous ne pouvons que nous prémunir en se félicitant de vivre à une époque où les cyclones sont suivis pas à pas permettant d'alerter plusieurs jours, plusieurs heures à l'avance leur arrivée. Une époque où les bâtiments sont également bien plus solides et l'organisation des secours rodée par des années de pratique et d'exercice. Et si se croire en sécurité était désormais le plus grand risque ? Après tout les dégâts occasionnés par Gamède furent somme toute réduits, si l'on excepte bien sur le pont de la Rivière Saint-Etienne, déjà affaibli. La plupart des secours aux personnes furent d'ailleurs enclenchés pour porter secours à des inconscients trop proches de la jetée ou des ravines, quand ils n'ont pas essayé de les franchir… Rousseau avait raison. Nous avons parfois tendance à l'oublier. Mais prévoir tous les scénarios ne nous rend pas invincibles. Les normes de construction ont un seuil de résistance auquel elles ne peuvent faire face : celui de l'exceptionnel. Les prochains systèmes baptisés pour cette saison s'appelleront Bernard, Dongo, Sama ou Rute… Espérons que leurs noms ne rentreront pas dans l'histoire.
C’est quoi un cyclone ?
http://dossiers.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=196302&id_mot=106
CLICANOO.COM | Publié le 24 novembre 2008
Qu’on les appelle ouragan dans l’Atlantique Nord et les Caraïbes, typhon en Asie, cyclone tropical dans l’Océan indien et le nord de l’Australie, Baguio aux Philippines, nous parlons bien du même phénomène. L’un des plus violents et destructeurs dont est capable la nature, à l’origine des records de vent et de pluviométrie (mondiaux) enregistrés dans l’île.
Les cyclones ne naissent pas de rien. Pour qu’ils se forment et survivent, ils ont besoin d’énergie. Du « carburant » fourni par les eaux chaudes de l’océan. Un cyclone - du grec kuklos (cercle, rond) - fonctionne un peu comme une cheminée aspirant à la base de grandes quantités d’air humide et les rejetant en altitude. Pendant leurs ascensions, les masses d’airs vont subir une rapide baisse de pression (détente) et par la suite un refroidissement important, provoquant la condensation de la vapeur d’eau, d’où la formation de nuages et de précipitations. L’énergie libérée par un cyclone atteint les 200 à 300 kilotonnes par seconde. Une puissance à comparer aux vingt kilotonnes de la bombe d’Hiroshima ! Concernant la Réunion, les dépressions se forment durant l’été dans la Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT), siège de conflit entre l’alizé austral de sud-est et l’alizé boréal de nord-est, généralement entre le 10ème et le 20ème parallèle, la faiblesse de la force de Coriolis empêchant la formation de tourbillon dépressionnaire à proximité de l’équateur.
Un mur de 14 km !
Plusieurs conditions sont nécessaires pour que s’opère la cyclogénèse : une température de l’océan élevée (plus de 26,5°C), l’existence d’un tourbillon initial, de mouvements verticaux importants (instabilité), l’humidité (présence d’amas nuageux), un renforcement des vents sur une ou plusieurs faces de la dépression initiale accentuant le mouvement tourbillonnaire (poussée de mousson ou d’alizé) et la présence en haute altitude d’une zone de divergence permettant l’écoulement du flux vertical créé par la convection. Quand la perturbation touche terre ou atteint une surface d’eau plus froide, il se désagrège et disparaît. L’apparition d’un « cisaillement » vertical du vent au-dessus du tourbillon peut également mettre fin à l’activité du phénomène. Le cyclone tropical se caractérise par une énorme masse nuageuse d’un diamètre moyen de 500 km, mais pouvant dépasser exceptionnellement 1 000 km. L’activité nuageuse associée au cyclone est organisée en bandes spiralées qui convergent vers un anneau central où les pluies sont torrentielles et les vents d’une violence extrême. Cet anneau, matérialisé par une muraille nuageuse de 14 à 18 km de hauteur, constitue ce que l’on appelle le mur de l’œil du cyclone. Il délimite une zone centrale « d’accalmie » correspondant à l’œil du cyclone, d’un diamètre très variable, de l’ordre de 40 km en moyenne, et où les vents sont faibles et le ciel peu nuageux. Dans l’hémisphère Sud, les cyclones tournent dans le sens des aiguilles, dans le sens inverses dans l’hémisphère Nord.
Une période de retour
Tous les secteurs de l’île sont susceptibles d’être touchés par la partie la plus active d’un cyclone tropical (zone la plus violente, assez réduite, située au cœur du cyclone), même si, statistiquement, il apparaît que les régions est et nord-est de la Réunion sont davantage exposées. Ces mêmes statistiques donnent une période de retour d’environ six ans pour l’observation de vents cycloniques sur l’île. Ceci dit, il est déjà arrivé que deux cyclones ravagent l’île à un an d’intervalle (par exemple en 1944 et 1945). Par ailleurs, les tempêtes tropicales peuvent aussi provoquer des dégâts importants lorsqu’elles passent à proximité immédiate de l’île, de par les pluies abondantes qu’elles peuvent générer. Aussi, si l’on considère l’ensemble des cyclones et tempêtes qui sont passés à moins de 100 km des côtes ces dernières quarante années, la durée de retour d’un tel phénomène s’établit alors à environ deux ans, avec toutefois une répartition très irrégulière dans le temps. Le caractère destructeur des phénomènes cycloniques est dû aux vents et aux fortes précipitations qu’il peut engendrer. Deux phénomènes bien connus de la Réunion où l’on enregistre plusieurs records mondiaux en la matière (voir par ailleurs).
La Réunion, la plus exposée
Les rafales de vent peuvent dépasser les 300 km/h (227 km/h enregisté au Piton Maido lors du passage de Dina). Les changements de direction et les renforcements, souvent brutaux, notamment de part et d’autre du passage de l’œil, peuvent être à l’origine de dégâts considérables. Le vent, lorsqu’il atteint des valeurs très élevées, transforme également en véritables missiles les objets parfois très lourds qu’il est alors capable d’emporter. Les précipitations, souvent torrentielles, peuvent occasionner des inondations, glissements de terrain et des coulées boueuses. Sans oublier une surélévation du niveau de la mer, anormale et temporaire qui, associée à la marée astronomique, donne ce que l’on appelle la « marée de tempête ». Des vagues générées par le vent, hautes d’une dizaine de mètres ou plus (houle cyclonique), peuvent être observées jusqu’à 1 000 km du cyclone ! La Réunion est la région française la plus exposée aux risques naturels. Dans le département, sept risques ont été recensés : les cyclones et vents forts, les mouvements de terrain, les inondations, les éruptions volcaniques, les feux de forêt, les séismes et les houles, marées de tempête et tsunamis… Le plus dangereux vient du ciel.
Dix jours à haut risque ?
Dans le monde, on observe en moyenne chaque année près de 85 tempêtes tropicales dont environ 45 atteignent le stade de cyclone. Dans le bassin Sud-Ouest de l’Océan Indien (la Réunion), une douzaine de systèmes dépressionnaires tropicaux sont observées en moyenne par an. Neuf atteignent au moins le stade de tempête tropicale modérée et sont donc baptisés, quatre d’entre eux atteignent le stade de cyclone tropical. Mais la variabilité interannuelle est très importante La saison cyclonique s’étend habituellement du mois de novembre au mois d’avril, avec une concentration de risques entre janvier et mars. Parfois, des perturbations tropicales peuvent se former en dehors de ces dates, voire même en plein hiver austral (cas de la dépression tropicale observée en août 1996). Des cyclones matures ont déjà été observés dès le mois d’octobre et jusqu’en mai dans le bassin cyclonique du sud-ouest de l’océan Indien. On peut observer une période « critique » allant de début janvier à mi février, avec un pic entre le 20 et le 30 janvier. Pour rappelle Firinga avait touché l’île un 29 janvier, Dina un 22 janvier, le cyclone « 1948 », les 26 et 27 janvier, Hyacinthe entre les 18 et 27 janvier, Colina un 19 janvier…
L’échelle d’intensité
La classification utilisée dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien. A noter : les rafales dépassent en général de 50% les vents moyens sur 10 minutes. Dépression tropicale Apparition d’une circulation tourbillonnaire près du centre, vents moyens entre 52 et 62 km/h (7 Beaufort). Tempête tropicale modérée, vents moyens entre 63 et 88 km/h Forte tempête tropicale Vents moyens entre 89 et 117 km/h (10 à 11 Beaufort). Cyclone tropical Vents moyens entre 118 et 165 km/h (12 Beaufort, ouragan). Cyclone tropical intense Vents moyens entre 166 et 212 km/h. Cyclone tropical très intense Vents moyens supérieurs à 212 km/h.
Plus forts et plus nombreux
Dans l’Atlantique sud, il n’y a théoriquement pas de cyclones. L’eau n’étant pas assez chaude, avec de plus la présence permanente d’un fort cisaillement vertical du vent dans la troposphère. En tout cas, c’est ce qu’on croyait… En mars 2004, un cyclone tropical, baptisé Catarina, a été observé pour la première fois dans la zone touchant les côtes du Brésil avec des vents soufflant jusqu’à 150 km/h. Un fait troublant relevé par l’ouvrage d’Al Gore, « Une vérité qui dérange », selon lequel le réchauffement du climat augmenterait le nombre et la force des cyclones. Inquiétant : en 2005, et pour la première fois, l’Organisation mondiale de la météorologie a dû faire faire à une pénurie de noms ! Des tempêtes tropicales et ouragans ayant été observés bien au-delà de la saison normale. Des affirmations atténués par d’autres et notamment des passionnés de la question à la Réunion, sur les blogs spécialisés de l’île. Ces derniers faisant notamment remarquer que le Pacifique n’a pas connu en 2008 une activité supérieure à la normale, « ni en nombre total de systèmes ni en cyclones intenses ». En rappelant également que des « phénomènes comme La Nina et El Nino sont aussi des facteurs qui peuvent influer sur le nombre de systèmes formés dans les différents bassins cycloniques à travers le monde sur plusieurs années ». Reste que dans une étude récente, portant sur les 25 dernières années, trois chercheurs américains estiment que la vitesse moyenne des vents aurait crû de 225 km/h en 1981 à 251 km/h en 2006, soit une hausse de 11%, tandis que la température des eaux de surface océanique au niveau de la formation de ces cyclones aurait augmenté de 28,2 à 28,5°. D’une façon plus générale, la Croix-Rouge, dans son rapport annuel « sur les catastrophes dans le monde » (décembre 2007) chiffre à 60% l’augmentation du nombre de catastrophes naturels - de tout type - recensés dans le monde entre la période 1997-2006 à la décennie précédente (1987-1996). Sur la même période, le bilan en vie humaine a doublé, passant de plus de 600 000 à plus de 1,2 million de morts, et le nombre de personnes affectées par an a augmenté de 17%, passant d’environ 230 à 270 millions. Quant au coût économique des catastrophes, il a grimpé de 12%. Une hausse qui s’explique à ses yeux « en partie par une meilleure prise en compte des catastrophes de petite envergure », mais également à une « multiplication des désastres majeurs ». Ce qui, selon la Croix-Rouge, témoigne « clairement de l’augmentation des désastres associés au changement climatique ».
A- t-on encore peur des cyclones ?
CLICANOO.COM | Publié le 24 novembre 2008
« J’avais quinze ans au passage du cyclone Jenny en 1962. A cette époque les constructions n’étaient pas aussi solides qu’aujourd’hui.
Après s’être enfermés pendant des jours et des nuits entières dans notre case à Saint-Leu, de plus en plus menacée par la violence du vent, nous étions obligés d’aller nous réfugier chez des voisins » témoigne Alain Férrère. Les informations qui passaient à la radio n’étaient pas aussi précises que celles d’aujourd’hui. Et ce n’était pas tout le monde qui était équipé de postes transistor. Les gramouns tenaient alors le rôle de prévisionnistes, grâce à l’observation des animaux, des plantes et d’autres signes annonciateurs. « Les marins et les pêcheurs étaient aussi réputés et très écoutés grâce à leurs observations nocturnes du ciel et des fameuses nuées d’astéroïdes ». Par ailleurs, Alain Ferrère se souvient du mécontentement général à l’encontre d’un préfet qui faisait fi des annonces des anciens prédisant l’arrivée de Jenny. Il a noté aussi qu’après les fortes inondations liées au passage de ce cyclone, toute une partie de la commune de Saint-Leu a été déclarée zone non constructible. Il insiste par ailleurs sur la notion de solidarité qui entourait ce qu’il appelle « veillées cycloniques familiales ». Bref, dans tan lontan, c’est en famille que l’on partageait les épreuves difficiles pendant et après le passage des cyclones. Les gens s’entraidaient pour réparer les dégâts au lendemain de la catastrophe. Pas de subventions à attendre de l’État qui avait d’ailleurs fort à faire pour réparer le rare et fragile réseau routier existant.
ON RESTE AU CHAUD
Les temps ont changé. De nos jours, pour certains élèves et salariés, l’alerte rouge est synonyme de journée(s) de congé presque providentiel(s). C’est l’avis d’une mère de famille de Sainte-Suzanne : « Une fois que les provisions d’eau et de nourritures soient prêtes en grande surface, on reste bien au chaud chez soi ou chez des amis pour... jouer aux cartes, cuisiner, regarder des films ou encore s’amuser avec un jeu vidéo. Sans oublier de jeter un coup d’oeil de temps en temps aux infos pour savoir si les vacances continuent ou bien si l’on doit replonger dans le train-train quotidien, le boulot, les cours, les embouteillages et autres courses contre la montre le lendemain ». Il reste quand même des inquiétudes chez une bonne frange de la population, notamment les agriculteurs craignant des pertes de leur production. En tout cas, la hausse des prix des produits notamment les maraîchères est quasi systématique après chaque épisode de fortes pluies. Comme d’habitude, c’est la ménagère qui paye les pots cassés.
Comment la nature nous prévient-elle ?
CLICANOO.COM | Publié le 24 novembre 2008
http://dossiers.clicanoo.com/index.php?id_article=196295&id_mot=106&page=article
Nos amis les bêtes sentent-elles les choses avant nous ? Des signes précurseurs peuvent-ils nous prévenir de la venue imminente de la tempête ? Les anciens en étaient sûrs, à une époque où il avait pas encore de satellites météo...
Avant l’envoi de ces derniers en orbite, à la fin des années soixante, "les connaissances et les informations sur les dépressions de l’Océan Indien étaient assez pauvres. Du fait de l’absence d’îles et de territoires habités à l’est de Rodrigues, l’existence des perturbations n’était connue que des rares bateaux s’aventurant dans la zone", rappelle Météo France Réunion sur son site. Aujourd’hui, des satellites tel METEOSAT (satellite météorologique géostationnaire européen) ou la série des NOAA (satellites à défilement américains), sont nos yeux précieux et permanents. Mais avant ? "Un dicton entendu auprès de gramounes parlent de formation de pétrel volant ensemble et de façon désordonnée quelques heures avant que les effets du cyclone se fassent sentir", se souvient le directeur de la Séor, Marc Salamolard. Un phénomène qu’il a lui-même observé avant l’arrivée de Dina, en 2002, au-dessus de Saint-Denis. Un phénomène rare, les Pétrels ne volant pas en groupe.
Effet de surprise
Les oiseaux marins sentiraient naturellement l’apparition des dépressions. Raison pour laquelle, après Gamède, seuls quelques individus ont été retrouvés échoués sur les grèves (frégates, Fous de Bassan…). Jean-François Acquier, président de l’ADAR et apiculteur, ne veut rien affirmer même s’il a déjà observé une modification dans l’activité de la ruche avant une tempête avec une baise des sorties de butineuses. Une chose est sûre, une fois le météore arrivé, les abeilles savent s’organiser : « on attache les ruches pour éviter qu’elles s’envolent. Les abeilles s’occupent du reste en calfeutrant les trous et ouvertures avec de la propolis". Même constat chez Rico Nourry, propriétaire de la ferme équestre du Grand Etang. Les cyclones, il connaît pour avoir déjà perdu deux toits au-dessus de sa tête ! "Pendant la tempête, je lâche les chevaux. Le stress pourrait être fatal et il y a le risque que l’étable s’effondre. Ils se regroupent en troupeau, têtes contre têtes, la croupe vers l’extérieur et résistent ensemble en mettant les jeunes au centre du troupeau. Je l’ai observé une fois, je regrette de ne pas avoir pris de photo, je le ferai la prochaine fois". Les animaux ont-ils un sixième sens ? Si les faits troublants ne manquent pas, principalement avant un séisme ou une éruption, voire durant le tsunami de 2003, les témoignages manquent concernant les cyclones. Même si pour beaucoup l’observation des insectes serait porteuse d’instruction à l’image d’une fourmilière déménageant avec pertes et fracas. Une image certes peu rassurante ! Reste que pour nos anciens l’effet de surprise était souvent une réalité. "En 1962, pur Jenny, je me souviens qu’il y avait un grand soleil le matin et un cyclone le soir", se souvient une gramoune de Bras-Panon. Avec pour résultat, un temps réduit pour se préparer à affronter la tempête, à la différence d’aujourd’hui.