20 février 2009
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Plus de mille étudiants dans les rues de Saint-Denis
CLICANOO.COM | Publié le 19 février 2009
C'est au son des kayambs et des djembés que les étudiants ont manifesté dans la rue de Paris. Un nouveau blocage de l'université est prévu demain.
Ils étaient plus de 900 étudiants, selon les syndicats, ce matin à manifester dans la rue de Paris contre les réformes de l'éducation nationale. Dans une ambiance festive, les grévistes équipés de kayambs et de sifflets ont défilé dans la rue de Paris en scandant le slogan "Une seule solution, la manifestation !". Rejoins par leurs camarades du Tampon, les manifestants ont pris position devant l'Institut Administration et Entreprise (IAE). " Camarades, nous sommes tous concernés par les réformes des universités. Vous pensez y échapper parce que vous êtes mieux préparé à l'accès au monde professionnel mais on est tous concernés. Alors rejoignez nous dans le mouvement.", a lancé Guillaume Arribau, un porte-parole. Les étudiants de l'IAE resteront sourds à cet appel. Sans plus insister, les manifestants se sont dirigés à la préfecture. Un signe fort renvoyé au préfet qu'ils n'ont cependant pas souhaité rencontrer.
"Une minutes de silence en mémoire du syndicaliste tué en Guadeloupe"
"Nous ne sommes pas là pour rencontrer le préfet. C'est une action symbolique. Le gouvernement ne veut pas entendre nos revendications. Un syndicaliste est mort hier en Guadeloupe parce qu'il voulait avoir une meilleure condition de vie. Nous sommes solidaires avec eux dans ce combat. Nous allons marquer une minute de silence en la mémoire du syndicaliste mort hier.", a invité Gilles Leperlier, vice-président des étudiants. Accompagnés des professeurs et chercheurs de l'université, les étudiants ont siégé tout autour de la préfecture, surveillée par des policiers venus massivement sur les lieux. "Pour nous, cette manifestation relayée au niveau national est une grande réussite. Nous sommes 1000 étudiants aujourd'hui. Nous avons montrer notre motivation. Nous tiendrons ferme. Nous verrons bien qui lâchera le premier ",a déclaré Gilles Leperlier. Les étudiants espèrent maintenant que le gouvernement ne laissera pas pourrir la situation et qu'il réagira vite. Une nouvelle action "fac sans voiture" est prévue pour la journée de demain. "Nous allons bloquer les deux entrées de l'université. Une action "suicide collectif" sera également organisée. Nous n'avons pas encore décidé si ça sera à la fac ou devant le rectorat.", a confié Guillaume Arribau, membre de l'UNEF.
Maïmouna CAMARA
Dans les rangs des manifestants
Juan Prosper, vice-président des étudiants
"Nous manifestons contre les réformes mais également pour une revalorisation du statut des étudiants. Il faut savoir que 50% des étudiants réunionnais sont boursiers. 90% de ces boursiers le sont à l'échelon 6 (soit 400 euros par mois), c'est pour dire à quel point nous sommes touchés par la précarité. Nous voulons que ça change !".
Gilles Leperlier, vice-président de étudiants au CROUS.
"C'est une manifestation nationale. Nous parlons aujourd'hui d'une même voix en espérant qu'on soit entendu. Une assemblée générale sera organisée aujourd'hui à 15 heures. Nous déciderons alors de la suite des opérations à suivre dans les jours à venir."
Lionel Luduc, syndicaliste/ FSU.
"L'université de la Réunion est en danger. Ces réformes ne sont pas un progrès mais une véritable régression. On a des choses à proposer mais le gouvernement ne veut pas nous écouter. Nous n'avons pas d'autres solutions que de descendre dans la rue."
Brigitte Malet, mère et membre de l'UFR.
"Quand on a des enfants on ne peut pas rester insensible à ce mouvement. Ces étudiants sont de futurs salariés. Si on ne leur accorde pas la chance d'y arriver c'est la société qui va le payer. Par ailleurs, nous sommes tous concernés par la hausse du coût de la vie. Nous sommes solidaires avec eux dans ce combat."
Le reportage de clicanoo.tv
Même si le gouvernement, à travers le report de certaines réformes Pécresse, a fait en partie marche-arrière, les étudiants se sont une nouvelle fois mobilisés pour défendre leur université mais aussi, et c'est nouveau, leur pouvoir d'achat. Une délégation de plus qui ira gonfler le flot de mécontents le 5 mars à la Réunion
CLICANOO.COM | Publié le 19 février 2009
C'est au son des kayambs et des djembés que les étudiants ont manifesté dans la rue de Paris. Un nouveau blocage de l'université est prévu demain.
Ils étaient plus de 900 étudiants, selon les syndicats, ce matin à manifester dans la rue de Paris contre les réformes de l'éducation nationale. Dans une ambiance festive, les grévistes équipés de kayambs et de sifflets ont défilé dans la rue de Paris en scandant le slogan "Une seule solution, la manifestation !". Rejoins par leurs camarades du Tampon, les manifestants ont pris position devant l'Institut Administration et Entreprise (IAE). " Camarades, nous sommes tous concernés par les réformes des universités. Vous pensez y échapper parce que vous êtes mieux préparé à l'accès au monde professionnel mais on est tous concernés. Alors rejoignez nous dans le mouvement.", a lancé Guillaume Arribau, un porte-parole. Les étudiants de l'IAE resteront sourds à cet appel. Sans plus insister, les manifestants se sont dirigés à la préfecture. Un signe fort renvoyé au préfet qu'ils n'ont cependant pas souhaité rencontrer.
"Une minutes de silence en mémoire du syndicaliste tué en Guadeloupe"
"Nous ne sommes pas là pour rencontrer le préfet. C'est une action symbolique. Le gouvernement ne veut pas entendre nos revendications. Un syndicaliste est mort hier en Guadeloupe parce qu'il voulait avoir une meilleure condition de vie. Nous sommes solidaires avec eux dans ce combat. Nous allons marquer une minute de silence en la mémoire du syndicaliste mort hier.", a invité Gilles Leperlier, vice-président des étudiants. Accompagnés des professeurs et chercheurs de l'université, les étudiants ont siégé tout autour de la préfecture, surveillée par des policiers venus massivement sur les lieux. "Pour nous, cette manifestation relayée au niveau national est une grande réussite. Nous sommes 1000 étudiants aujourd'hui. Nous avons montrer notre motivation. Nous tiendrons ferme. Nous verrons bien qui lâchera le premier ",a déclaré Gilles Leperlier. Les étudiants espèrent maintenant que le gouvernement ne laissera pas pourrir la situation et qu'il réagira vite. Une nouvelle action "fac sans voiture" est prévue pour la journée de demain. "Nous allons bloquer les deux entrées de l'université. Une action "suicide collectif" sera également organisée. Nous n'avons pas encore décidé si ça sera à la fac ou devant le rectorat.", a confié Guillaume Arribau, membre de l'UNEF.
Maïmouna CAMARA
Dans les rangs des manifestants
Juan Prosper, vice-président des étudiants
"Nous manifestons contre les réformes mais également pour une revalorisation du statut des étudiants. Il faut savoir que 50% des étudiants réunionnais sont boursiers. 90% de ces boursiers le sont à l'échelon 6 (soit 400 euros par mois), c'est pour dire à quel point nous sommes touchés par la précarité. Nous voulons que ça change !".
Gilles Leperlier, vice-président de étudiants au CROUS.
"C'est une manifestation nationale. Nous parlons aujourd'hui d'une même voix en espérant qu'on soit entendu. Une assemblée générale sera organisée aujourd'hui à 15 heures. Nous déciderons alors de la suite des opérations à suivre dans les jours à venir."
Lionel Luduc, syndicaliste/ FSU.
"L'université de la Réunion est en danger. Ces réformes ne sont pas un progrès mais une véritable régression. On a des choses à proposer mais le gouvernement ne veut pas nous écouter. Nous n'avons pas d'autres solutions que de descendre dans la rue."
Brigitte Malet, mère et membre de l'UFR.
"Quand on a des enfants on ne peut pas rester insensible à ce mouvement. Ces étudiants sont de futurs salariés. Si on ne leur accorde pas la chance d'y arriver c'est la société qui va le payer. Par ailleurs, nous sommes tous concernés par la hausse du coût de la vie. Nous sommes solidaires avec eux dans ce combat."
Le reportage de clicanoo.tv
Même si le gouvernement, à travers le report de certaines réformes Pécresse, a fait en partie marche-arrière, les étudiants se sont une nouvelle fois mobilisés pour défendre leur université mais aussi, et c'est nouveau, leur pouvoir d'achat. Une délégation de plus qui ira gonfler le flot de mécontents le 5 mars à la Réunion
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