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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 16:36
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Le Journal de l'île de la Réunion et le Quotidien font tous les deux leur Une sur le retour des baleines...

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photos 1 à 5 : DOM2

Environnement

Les baleines aux portes de La Réunion

CLICANOO.COM | Publié le 16 mai 2009

Sur les pontons, l'excitation gagne peu à peu. Les premières baleines de la saison 2009 ne devraient plus tarder si leur horloge biologique n'a pas pris un coup. Les véritables stars de l'hiver austral sont attendues comme d'habitude d'ici la fin du mois, voire début juin. Et tout le monde espère une saison aussi exceptionnelle que la précédente.

http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=210171&page=article

Pas d'inquiétude ! Les baleines à bosse ne devraient pas faillir au rendez-vous annuel avec les eaux réunionnaises. D'ailleurs, quelques signalements encore lointains ont été faits par des pêcheurs dans le canal du Mozambique. Non, nos cétacés préférés, véritables stars de l'hiver austral sont déjà en route. Le parcours de 6 000 km qui sépare l'Antarctique et les eaux tièdes des Mascareignes est déjà bien entamé. En tout cas pour les premières. Rappelons que ce sont généralement les baleines fécondées qui arrivent en tête. Et pour cause, après onze à douze mois de gestation, elles arrivent au terme de leur grossesse. La baleine, animal à sang chaud, ne peut donner naissance dans les eaux glaciales (- 4 degrés) de l'Antarctique. Le baleineau, par ailleurs assez pataud les premiers temps, ne mesure qu'entre 4 et 5 m pour un poids avoisinant une tonne. Les mères les portent pour remonter. C'est une des raisons de cette migration vers nos côtes. L'autre est l'accouplement. D'ailleurs, les groupes "actifs" - plusieurs mâles tentant de gagner les faveurs d'une femelle - ont largement été observés l'année dernière à La Réunion. Une année 2008 qui restera dans les annales. Impossible de passer à côté du spectacle offert par ces cétacés. À moins d'être planqué dans le cratère Dolomieu ou au fin fond de Mafate, les observations étaient plus que quotidiennes. Elles se sont même invitées au Sakifo ! Le Groupe local d'observation des cétacés (Globice), créé en 2001, a explosé les précédents records enregistrés. L'association a noté, au cours de 118 sorties, 160 observations (de 1 à 10 baleines). C'est l'équivalent de 377 individus... Entre deux et trois fois plus qu'en 2007. Or, 2007 était déjà considérée comme une très bonne année.

Pourvu que 2009 ressemble à 2008...

Et, si au niveau mondial la population de baleines à bosse a augmenté de 10 % selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, ce n'est pas le seul facteur expliquant autant de spécimens dans nos eaux. Mais "Pour l'heure, explique Violaine Dulau, cétologue du Globice, la migration des baleines dans une île plutôt qu'une autre de l'océan Indien reste un mystère". Et tout le monde espère une saison aussi exceptionnelle que celle de 2008. Les opérateurs des loisirs nautiques au premier chef. En 2008, tout le monde voulait s'approcher des cétacés et profiter d'une rencontre privilégiée. Les loueurs de bateaux mais aussi les clubs de plongée et même ceux d'ULM ont fait un carton plein. Il faut dire qu'outre de nombreuses baleines, la mer a été d'un calme olympien offrant de belles fenêtres météo pour aller à leur rencontre. Seules ombres au tableau de l'hiver 2008, un échouage d'un baleineau mort et surtout une pression importante sur ces cétacés au détriment des plus élémentaires règles de prudence. Les professionnels des loisirs nautiques et aériens, réunis au sein du Syndicat professionnel des activités de loisirs (Sypral), planchent sur une charte pour mettre bon ordre et préserver les cétacés ainsi que leurs activités de whale watching. D'autres sites de l'océan Indien, notamment à Sainte-Marie, surnommée l'île aux baleines, ont bâti une véritable industrie touristique sur les cétacés. La Réunion, différemment sans doute, pourrait également tirer partie de leur présence tout en les protégeant. Et si l'IRT reste frileux à l'heure de surfer sur la vague de l'éco-tourisme, qui grignote des parts de marché chaque année, sur la toile certains se sont déjà lancé. C'est le cas d'Escursia qui propose dès maintenant des voyages pour l'hiver austral dans notre île

Bruno Graignic

 

Environnement

Petit manuel de biologie

CLICANOO.COM | Publié le 16 mai 2009

La "boss" des baleines à La Réunion La baleine à bosse (megaptera novaengliae) est la plus commune dans nos eaux. Son surnom lui vient de ses petites bosses sur la tête ou de sa façon de cambrer le dos lorsqu'elle inspire en surface. Elle a le dos bleu foncé, un petit aileron dorsal. Son ventre est blanc.

 

Ce n'est pourtant pas la seule baleine du "coin". À La Réunion, on a déjà observé une baleine franche australe (Eubalaeana australis). Des rorquals ont également été signalés au large ainsi que des cachalots nains (Kogia simus) et des grands cachalots (Physeter macrocephalus). Et ce n'est pas la liste complète.

Attention taille XXL

Le baleineau d'un mégaptère peut atteindre les 4 m et pesait une toute "petite" tonne. Les premiers jours, il doit compter sur l'aide de sa mère pour remonter à la surface respirer. Pendant un an, il sera choyé par la mère, aidée de "tantes" ou "d'escortes". Ces dernières sont d'autres femelles qui n'ont pas de fonction de reproduction à ce moment et qui aident à leur défense. À l'âge adulte, cette espèce peut atteindre de 14 à 19 m de long et peser 40 tonnes...

Au régime sec

Lorsque les baleines croisent dans nos eaux, elles sont au régime. Et pour cause, leur nourriture, qui se compose essentiellement de krill se trouve dans les eaux antarctiques. Les baleines absorbent ces organismes en filtrant l'eau de mer avec leurs fanons. Ce régime forcé ne concerne évidemment pas les baleineaux. Ces derniers peuvent ingurgiter environ 300 litres de lait par jour...

Le chant des baleines

De nombreux groupes actifs (entre 8 et 10 mâles autour d'une femelle) ont été observés à La Réunion. Les "messieurs" tapent et réalisent des acrobaties pour faire tomber dans leurs filets une conquête. Ils utilisent également le chant, que l'on peut entendre régulièrement en plongée. Il est constitué de séquences structurées et harmonieuses. Selon certaines hypothèses scientifiques, les versions diffèrent entre régions, entre troupeaux et même d'une année sur l'autre au sein d'un même groupe.

Jamais observée au monde

Jamais à travers le monde, il n'a été possible d'assister à une naissance. À La Réunion, les observations de très jeunes baleineaux confirment l'un des objectifs de cette migration. En revanche, des membres du Globice ont déjà assisté à un allaitement.

Des prédateurs aux aguets

Les baleines se réfugient près des côtes pour éviter les attaques de prédateurs. Les orques et les requins (surtout ces derniers dans nos eaux) n'hésitent pas à croquer les baleineaux. En 2008, un groupe de requins avait eu raison d'un petit qui s'était échoué à La Possession.

Bizarre, bizarre...

Malgré les certitudes, des baleines tardives ont été observées au large de La Réunion en décembre. Mieux, en février dernier aussi. Tout part en quenouille, même dans la biologie des cétacés... la faute au dérèglement climatique ?

B.G.

Environnement

Le Globice sur le pont

CLICANOO.COM | Publié le 16 mai 2009

La "chasse" à la baleine, sans harpon ni frigo congélateur, va commencer dans quelques jours pour le Globice. Armés d'hydrophones, appareils photos et beaucoup de patience, les bénévoles attaquent les mois les plus chargés de leur agenda maritime.

 

L'association, agréée d'utilité publique et créée en 2001, bénéficie de plusieurs bateaux privés disséminés un peu partout dans l'île. Et désormais, d'un navire pouvant partir de Sainte-Marie. C'est la Diren qui finance une partie des sorties en mer et, une fois par semaine pendant la saison, c'est avec la Brigade nature océan Indien (BNOI) qu'une patrouille est prévue. En 2008, Globice a réalisé 118 sorties, soit une tous les deux jours. Ce n'est pas "uniquement" pour le plaisir. L'objectif est de figer la caudale des spécimens observés. Véritables empreintes digitales des baleines, celles-ci permettent de ficher tous les individus dans un fichier. Les comparaisons sont ensuite réalisées d'une année sur l'autre pour percer un pan du mystère des cétacés. En effet, pour l'heure, aucune baleine n'a été identifiée deux fois de suite. "À Mayotte et Madagascar, le taux de recaptures est extrêmement faible", signale Violaine Dulau, cétologue de l'association. Ce qui ne permet pas de déterminer si les baleines ont pour habitude de revenir dans la même île des Mascareignes. Idem entre pays de la zone. Pour l'heure, les identifications n'ont pas été croisées. Cela devrait être rapidement fait. En effet, sous l'égide de la Commission océan Indien (France, Maurice, Seychelles, Comores et Madagascar), un catalogue photographique permettant de centraliser les données de ces différents pays, mis en ligne, sécurisé et alimenté par des référents doit voir le jour sous peu.

Un catalogue pour baleines

Il réunira les environ 2 000 photo-identifications, dont les 130 du Globice, existant déjà dans les cinq pays de la COI. Et si les baleines à bosse sont les pionnières, ce projet de base de données prévoit de cataloguer à terme tous les autres mammifères marins. Outre cet outil, cette année le Globice prévoit d'enregistrer les chants des baleines de la zone. Là aussi, "Une comparaison au niveau régional permettra de déterminer si les baleines réunionnaises font partie de la même population que celles de Madagascar ou Mayotte", souligne la scientifique. Autant de champs du cycle de vie de ces cétacés encore sans réponse aujourd'hui

B.G.

Les règles d'approche sur le gril

La réflexion et la proposition du Sypral sur les règles d'approches ont été validées par le Globice. L'association avait, elle-même, édité il y a déjà plusieurs années une plaquette rappelant les mesures de prudence. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'animaux sauvages imprévisibles et doté d'un gabarit géant. La Diren, qui doit financer l'impression de nouvelles plaquettes dans les semaines à venir, travaille également sur la question. Des règles concernant l'ensemble des cétacés pourraient intégrer notamment le balisage de la réserve marine. Le Sypral de son côté souhaite élargir la concertation à tous les usagers de la mer, notamment les plaisanciers, mais aussi aux services de l'État. S'il risque d'y avoir de légères modifications, l'essentiel des règles de prudence est le suivant. En bateau : ralentir la vitesse (3 à 4 nœuds) ; analyser leur direction, leur nombre, la présence de baleineaux ou pas ; approcher très lentement par l'arrière et rester à bonne distance (100 m). À aucun moment, il ne faut séparer les groupes de baleines, encore moins les mères de leurs baleineaux. Veiller à ce qu'il n'y a pas plus de trois embarcations autour des baleines. Ce chiffre vient d'être porté à cinq. Il faut par ailleurs s'éloigner doucement au moins jusqu'à 300 m. Par les airs : Il faut rester à 300 m d'altitude au minimum. Approcher silencieusement. Dans l'eau : Il ne faut pas approcher à moins de 30 m et surtout éviter tout contact.

Le syndicat des professionnels des activités de loisirs et le Globice proposeront bientôt une charte d'approche des cétacés, afin d'éviter les comportements dangereux, bateaux et nageurs se trouvant souvent très proches d'eux. (Photo Raphaël Ortscheidt)

16/05/09 - Valérie GOULAN

BALEINE - LA SAISON DEMARRE DANS UN MOIS

Une charte pour mieux les aborder

La saison des baleines se profile. Pour la préparer dans les meilleures conditions, le Sypral et Globice travaillent à l'élaboration d'une charte d'approche des cétacés.

http://www.lequotidien.re/actualites/le-fait-du-jour/39284-baleine--la-saison-demarre-dans-un-mois-une-charte-pour-mieux-les-aborder.html

De part leur taille et le volume d'eau qu'elles déplacent, les baleines, bien que souvent paisibles restent des animaux sauvages, imprévisibles et dangereux.

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photos 6, 7 et 8 : JIR/Clicanoo
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photos 9, 10, 11 : Le Quotidien ((Photos Raphaël Ortscheidt)

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