Le supplément au n° 73-74 du 2 août 2006 des Enquêtes interdites d'Amnistia.net de Didier Daeninckx était un .pdf intitulé "Au pays des 4L jaunes" et on ne le trouve plus sur le web. Ce titre n'a pas vieilli : à Diego, une voiture sur 3 est une 4L jaune, c'est-à-dire un taxi. J'ai été pendant un an 1/2 l'heureux propriétaire d'une 4L jaune (avec une bande noire sur le côté pour ne pas qu'on la confonde avec un taxi).
les 4L sont partout et d'une utilité indiscutée. La course coûte 1000 ariarys (35 centimes d'euro) à l'intérieur de la ville de Diego ce qui est un prix correct par rapport au prix de l'essence
(1,2 euro le litre dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 35 euros)
Avec la crise politique et la crise économique qui s'éternisent, les took-took ont fait leur apparition. Ils proposent le même service (légèrement plus lent, légèrement moins confortable)
pour 500 ariarys.
le 21 mai, le festival des Arts de la rue Zegny'Zo a organisé un concours de 4L
La gagnante, c'est cette 4L bleue
Ce jour-là (14 mai 2011), j'ai continué après Joffreville, je suis allé haut dans la montagne d'Ambre, au-delà de la cabane des guides, là où normalement ne s'aventurent que des 4X4. J'en ai été quitte pour une barre anti-roulis cassée seulement.
Ma 4L jaune a commencé à donner des signes de faiblesse en septembre dernier : la carrosserie a menacé de se casser en 2.
Alors Christian mon fidèle mécano, aidé d'un carrossier l'a réparée et repeinte ... en bleu.
C'est en 4L bleue que je suis allé accueillir Amandine, Véronique, Marielle et Kevin à l'aéroport le 8 octobre. Chacun avait 50 kgs de bagages. Mais ça rentre. Leurs amis Vincent et Cécile sont
partis dans une autre 4L et ont séjourné quelques dans l'Ankarana avant de venir à Ramena.
Fin mai, pendant le festival Zegny'Zo, la Tribune de Diego a consacré deux grandes pages au cinquantenaire de la naissance de la 4L.
Et il y a une dizaine de jours, c'était au JIR Clicanoo, le Journal de l'île de la Réunion de fêter cet anniversaire.
http://www.clicanoo.re/
http://www.mecanic.tv/?page=article&id_article=587
http://www.dailymotion.com/video/xiytzm_une-4l-a-290-km-h-bonneville_auto
Pratique, innovante, increvable : la Renault 4 vient de fêter ses cinquante ans. Plus de 8 millions d’exemplaires pour la plus vendue des françaises à la carrière internationale. Une voiture
qu’on connaît bien à La Réunion même si elles sont nombreuses à avoir émigré en taxis urbains à Madagascar. Lancée en 1956 sous le nom de code “350”, elle a été produite à 8 135 424 exemplaires
en 31 ans de commercialisation dans plus de 100 pays. C’est la voiture française la plus vendue dans le monde, et le 3e modèle au niveau international après la Coccinelle de Volkswagen et la Ford
T. Les tout derniers modèles sortiront des chaînes de fabrication en 1994 au Maroc et en Slovénie.
“C’est une voiture pour tout le monde, qui s’intègre encore dans le paysage français même si elle n’est plus commercialisée depuis 1992 en France”, explique le directeur d’exploitation du musée
haut-rhinois, Martin Biju-Duval où sont exposés actuellement 17 modèles ou versions différentes. De la “R3”, première née produite en 1961 et présentée au Salon de l’automobile, à la “Bye-bye”,
ultime version de la marque au losange en 1992. Selon ses concepteurs, la R4 devait être une voiture polyvalente, capable d’avaler les trajets quotidiens travail-domicile et les virées de fin de
semaine à la campagne.
Elle devait être utilitaire, avec son modèle fourgonnette. Elle devait aussi satisfaire les femmes, de plus en plus nombreuses à avoir le permis dans les années 1960. Un modèle de trois chevaux,
la R3, sera boudée par le public. Il lui préfèrera la Renault 4 Luxe, bientôt surnommée 4L et qui passera à la postérité. La voiture est pratique grâce à son grand habitacle, fiable et facile
d’entretien. Son levier de vitesse permet, en 4e, de reposer son bras. Grâce à son moteur de 1.108 cm3 (pour les derniers modèles), on peut même rouler à 120 km/h sur autoroute... si on supporte
les vibrations.
Parmi les modèles atypiques prêtés par le département Renault Classic, on retrouve la Saline 4Fun, fourgonnette survitaminée de 280 CV qui a atteint 236,5 km/h sur le Lac Salé aux Etats-Unis
cette année, la “coupée” Bertin, une trois-portes qui ne sera finalement pas commercialisée, ou la “Monte Carlo” qui a participé au célèbre rallye en 1963. Les inconditionnels retrouveront aussi
la “Parisienne” et sa carrosserie ornée de cannage, qui donne à cette voiture populaire “un côté classieux, très Paris XVIe”, selon M. Biju-Duval.
Et à côté de la fourgonnette jaune de La Poste, l’antépénultième exemplaire de la R4 veille au bon déroulement de l’exposition qui dure jusqu’au 16 janvier 2012 : c’est une voiture de
gendarmerie.
Carte d’identité de la Renault 4
Lancement du projet : en 1956.
Nom du projet : Projet 112. En interne, le projet sera surnommé “350” en référence au prix annoncé dans le cahier des charges (350 000 francs).
1ere présentation : au salon de l’auto de Paris en octobre 1961.
Nombre de pays de fabrication ou d’assemblage : 28 (dont la France)
Nombre de pays de commercialisation : plus de 100.
Noms et surnoms de la Renault 4
- En Italie, la JP4 fut commercialisée sous le nom de “Frog”
- En Espagne, elle est surnommée “Cuatro Latas” (quatre boîtes)
- En ex-Yougoslavie, elle est appelée “Katcra” (Catherine)
- En Tunisie, c’est “R4 Monastir” du nom de la ville natale de Bourguiba
- En Rhodésie du Sud (le Zimbabwe), c’est “La voiture de Oui Oui”
- En Argentine, c’est “El Correcaminos’” (la coureuse de chemins)
- En Finlande, on la surnomme “Tiparellu” (goutellette)
Les principaux types de motorisations : 603 cm3, 747, 782, 845, 956 et 1108 cm3.
Certes, j'ai un faible pour la 2cv, ma première voiture. Mais j'ai fait 200 000 kms en 4L dans les années 1980 et je viens de rouler en 4L un an et demi à Diego et dans les environs. Sans elle,
comment aurais-je pu aller à Ramena chaque semaine, souvent lourdement chargé ? comment serais-je allé en Baie de Sakalava ? à Joffreville ? Souvent en panne certes, mais facile à réparer.
Bravo donc à Christian, qui a, en 1 an et demi, changé l'une après l'autre, à peu près toutes les pièces de ma 4L (GTL 1990, au moins 500 000 kms au compteur)
en mai 2011, sur la Terrasse du voyageur, pendant le festival Zegny'Zo