Le Fonds Barquissau de la médiathèque de Saint-Pierre (conservatrice : Linda
Koo-Seen-Lin, qu'elle soit remerciée !) possède une édition de 1778 qui se présente comme imprimée à l'Isle de Bourbon. Argument commercial ? Humour ? Etant donné le nombre de créoles ayant eu la
chance d'apprendre à lire, on imagine le nombre de livres vendus sur place ! ah, c'est vrai, c'était de la littérature érotique....
Rappel : Avec les Chansons madécasses (1787), on peut considérer que Parny est l'inventeur du poème en prose. On comprend que Baudelaire, qui a passé 45 jours à l'Isle Bourbon en 1841
("A une Dame Créole", "La chevelure", "La Belle Dorothée" etc.), ait écrit un recueil de poèmes en prose 75 ans après Parny. La pseudo-traduction du malgache était un procédé (assez courant) pour
contourner la sacro-sainte tradition des rimes. Photos : mon édition personnelle de 1808.