les mains dans les tongs
On sait que pour l'Inspecteur Général et Ministre de l'éducation Xavier Darcos être professeur d'école en maternelle consiste à changer les couches des enfants. A Ramena, nous avons une autre conception de ce métier et elle rencontre l’enquête que vient de faire réaliser le gouvernement québécois et qui montre l'importance des compétences acquises en maternelle en numération et en motricité pour la réussite scolaire. " Les données révèlent que les compétences de base en mathématiques, la capacité d’attention et les habiletés de motricité fine à la maternelle permettent de prédire non seulement le rendement scolaire ultérieur des enfants, mais aussi leur niveau d’engagement en classe, soit des comportements tels que la centration sur la tâche, la persévérance et l’autonomie", déclare le ministère québécois de l'éducation.
http://www.jesuisjeserai.stat.gouv.qc.ca/pdf/publications/feuillet/fascicule_reussite_scol_fr.pdf
Ces travaux confirment d'autres études comme celle de B. Suchaut en 2008.
La maternelle est la clé de la réussite au collège. C'est ce que démontre Bruno Suchaut.
"S’il est admis, au regard des comparaisons internationales, que les résultats des écoliers français sont moins satisfaisants qu’auparavant, rejeter la responsabilité de ce constat sur l’école maternelle est un raisonnement qui n’est pas validé scientifiquement. Ce n’est pas parce que les élèves qui éprouvent des difficultés à l’entrée au CP voient leurs chances de réussite fortement compromises, qu’il faut en rechercher les causes obligatoirement au niveau de la scolarité effectuée en maternelle. Ces interrogations et réflexions demandent à être rapprochées d’observations factuelles et objectives sur l’efficacité de l’école maternelle, sachant par ailleurs que les travaux scientifiques sont peu nombreux dans ce domaine". Alors que l'école maternelle est attaquée (par le HCE, par Alain Bentolila…), Bruno Suchaut fait plus que prendre sa défense : il montre que les apprentissages que l'on y fait sont déterminants.
" La fréquentation de l’école maternelle procure un avantage pour la suite de la scolarité, tant sur le plan des acquisitions, qu’en termes de carrière scolaire en réduisant la probabilité de redoubler une classe, et notamment le cours préparatoire. Les effets étant d’autant plus positifs que la scolarisation en maternelle a été longue" rappelle B. Suchaut. Les différences qui apparaissent entre les élèves dès la maternelle ne sont pas forcément dues à l'école. "L’origine sociale joue un rôle significatif".
Surtout B. Suchaut identifie des compétences précises acquises en maternelle et qui décident de l'avenir scolaire. " Les compétences dans l’acquisition de la langue écrite, dans la structuration du temps et dans la construction du nombre à la fin de l’école maternelle déterminent les capacités attentionnelles des élèves à l’entrée au cycle III. Par ailleurs, ces capacités attentionnelles sont liées aux compétences en calcul mental qui elles-mêmes vont déterminer les futures acquisitions des élèves en numération et calcul à l’entrée au collège et, de façon indirecte, les compétences en compréhension. Ce dernier domaine étant central pour expliquer la réussite ou l’échec des élèves à l’entrée au collège… On peut déjà proposer des pistes de réflexion concernant l’école primaire. Les analyses montrent que les élèves sont d’autant plus armés à l’entrée au collège s’ils ont développé des compétences élevées dans certains apprentissages à l’école maternelle. Les activités numériques et la structuration du temps sont des domaines particulièrement importants à travailler. Le recours à des activités systématiques et structurées qui génèrent des effets transversaux et durables sur les acquisitions des élèves ne signifie pas pour autant que le programme de l’école maternelle doit être calqué sur celui de l’école élémentaire. Des activités ludiques (jeux mathématiques) ou l’éducation musicale peuvent être considérés comme des vecteurs d’apprentissage particulièrement pertinents".
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/24/03/99/PDF/08003.pdf
Que soient donc saluées ici une fois pour toutes les qualités des maîtresses qui oeuvrent depuis tant d’années à la réussite de la Maternelle de Ramena rebaptisée vendredi dernier Ecole Dadapierre : Marie A, Monique, Sandra (GS), Rachida (PS), Marie (MS), Marie-Antoinette, Paulette etc. Sans elles, les CP et CE1 des Lionceaux n’apprendraient pas à lire en ce moment. Et merci aussi à Dadapierre le visionnaire.
photos prises les 14 et 28 octobre 2011
en moyenne section
maîtresse Sandra
une orthophoniste chez les maternelles (Amandine, 14 octobre 2011)
maîtresse Marielle en grande Section
28 octobre