Il y a 15 jours, j'avais tenté, avec Hélène, d'aller jusqu'au phare du cap Miné avec ma 4L, mais j'avais fait demi-tour 2kms avant tant les risques de s'ensabler étaient grands. J'ai récidivé hier mais à pied, avec une amie malgache, son fils et sa fille adoptive et la chance était avec nous.
On salue d'abord les baobabs en allant à Ramena.
on regrette que la vente et l'exportation des coquillages soient si peu contrôlés
on passe à Orangea qui fera l'objet d'un prochain article, on continue pendant 2 bons kilomètres, on abandonne la voiture, on marche dans une végétation extraordinaire, pachypodiums, cactées (sisal), palmiers de plusieurs espèces, dans lesquels chantent des pigeons bleus et des oiseaux verts.
Asina
Puis on arrive au phare. 8h30, ciel bleu, gardien très très sympa, paysage sublime.
Visible à 70 kms, ce phare remplit une mission essentielle puisqu'il signale l'entrée de la rade de Diego-Suarez. Les casemates et les canons qui jalonnent la côte confirment la position
stratégique du lieu, en particulier lors de la deuxième guerre mondiale. Depuis 2005, la grosse lentille de Fresnel a été remplacée par des lentilles modernes et surtout la lumière ne vient plus
du pétrole (15 litres par nuit) mais de panneaux photovoltaïques.
Auparavant, il fallait aussi, 4 fois par nuit, remonter à la manivelle un poids de 25 kgs jusqu'au sommet pour assurer la rotation permanente de la lampe. Tout cela est bien fini grâce aux
batteries d'accus.
Le phare domine la Grande Passe (600 mètres de large, 60 mètres de profondeur), celle par où tous les bateaux quels qu'ils soient doivent passer.
Au loin, les eaux turquoise de la Mer d'Emeraude, Nosy Diego et Nosy Suarez
près de la petite Passe, quelques pêcheurs prennent des capitaines et des perroquets pour les vendre à ceux qui vont passer la journée en mer d'Emeraude
vers l'Ouest, la baie de Diego (156 kms de pourtour)
sur le chemin du retour, on repasse devant le flamboyant orange
on constate que la barque en takamaka du fils d'Yvonne est terminée, le baptême est pour bientôt
une pirogue est faite en évidant un tronc ; celle-ci est presque terminée, elle attend son balancier
direction : la baie de Sakalava
là aussi, grands risques de s'ensabler dans la piste encaissée sans visibilité, il faut garder sa vitesse et klaxonner sans cesse
on n'a pas le temps d'admirer les cases traditionnelles aux murs de raphia