C'était lundi dernier. A Saint-Viaud, près de Paimboeuf, 27 grand-mères s'étaient donné rendez-vous pour ressusciter les années 1910 à 1950. Il ne s'agissait pas de riches collectionneurs ou d'une opération financée par une collectivité locale mais de l'initiative de passionnés de voitures anciennes et de leurs associations. Les robots ont beau avoir envahi les chaines d'assemblage, les gadgets ont beau avoir conquis les tableaux de bord, les conseillers de clientèle incompétents et obséquieux ont beau avoir proliféré dans les garages, le goût du travail mécanique fait à la main, pour l'amour de l'art, pour savoir comment ça marche, pour déployer son ingéniosité, pour réussir à réparer quand même, pour rivaliser avec Prométhée, pour empêcher l'oubli est toujours là. Il n'y a plus guère qu'en Angleterre dans l'atelier Morgan (165 personnes) que l'on continue aujourd'hui à assembler à la main une voiture inchangée depuis 1936 avec un chassis en bois que n'effraie aucun crash test.
Je ne sais si un ordre présidait au stationnement lundi 30 avril sur le parking de Saint-Viaud, mais pour plus de clarté, j'ai finalement choisi l'ordre alphabétique par marques. La 1ère photo est donc celle d'une Chenard et Walcker, voiture victorieuse aux 24h du Mans dans les premières éditions (années 20).
Citroën B12
Citroën B2
Citroën C4
le tableau de bord de la C4 avait une montre
De Dion Bouton
Ford
L'ancêtre de l'expo : une Ford T de 1911. Mon grand-père en assembla des centaines identiques dans son atelier de La Coruña de 1920 à 1932. Dans un état impeccable : le laiton et le cuivre
rutilent, le cuir sent bon, le moteur ronronne.
le levier à droite du volant, c'est l'accélérateur ; la pédale de gauche, c'est la boîte de vitesses
rayons en bois !
le générateur d'acétylène (pour les phares)
Hotchkiss
autre Hotchkiss
une SS One de 1931, rebaptisée Jaguar à l'approche de la 2è guerre mondiale
cette voiture a couru aux 24h du Mans et dans le rallye de Monte-Carlo (en 1934 et 35)
(SS = Swallow Sidecar Company)
Je ne suis pas parvenu à identifier ce modèle
Peugeot 202 (modèle répandu pendant mon enfance)
Peugeot 402 (elle atteignait 130 km/h, vitesse élevée pour une berline de série d'avant-guerre)
Peugeot 201de 1929
Peugeot 201de 1932
(à suivre)