Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 19:55

DSCF0776 (Large)

"le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie"

photo Mathilde Bl, 7 mai, Tan rouge (hauts de St-Paul), Fujifilm finepix-1000fd, 1/125e, f11, 128asa

 

"LES POETES ONT LES YEUX GRAND OUVERTS   2è éd.  Juin  2010

« Le meilleur compte rendu d’un tableau pourra être un sonnet ou une élégie »

Salon de 1846, Baudelaire.

Fort de son succès en 2008-09, l’atelier Photo-poésie du lycée Evariste Parny a continué de marier poésie et photographie en 2009-10. Chaque lundi de septembre à juin, François-Louis Athénas a répondu aux questions des élèves et nous avons bien profité de ses conseils et de son expérience de professionnel de l’art photographique.

Il nous a appris la patience. Consacrer une journée entière pour faire une seule photo, mais c’est très normal. La vitesse n’est pas une bonne chose pour créer. Nous lui devons des remerciements pour cette lenteur féconde, garante de réussite esthétique.

23 photographies seulement, le même nombre que l’an dernier. Mais en fait ce sont plusieurs centaines de photos qui ont été prises par la douzaine de lycéens inscrits à l’atelier, et seuls ont été retenus les photos-poèmes consensuels.

Presque toujours, le poème a été proposé par la photographe elle-même. Comme l’an dernier, un des poèmes a été écrit par une élève. Plusieurs photographes ont utilisé Photoshop ou Gimp2 avec bonheur.

Nous espérons que cette expérience vous procurera autant de plaisir qu’à nous.

Notre souhait : que cet atelier vive en 2010-11 pour que continue le dialogue entre poèmes et photos, pour que les façons de voir, de regarder, de créer continuent de se partager, pour faire parler le monde, pour aller à la rencontre des autres"

 

C'était aujourd'hui le vernissage de l'atelier photo-poésie animé par François-Louis et moi depuis septembre. En présence de l'élue culture de la municipalité de St-Paul, de la chargée de mission pour les ateliers culturels au rectorat, de madame la Proviseure, d'Euphrasie-Framboise etc. Quelques photos pour vous aider à vous représenter les choses

 DSCF2243 (Large)

photo Mathilde Bo.

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
– On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir;
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
– Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

Ophélie, Rimbaud

 

P6042734 (Large)

La Guitarra
Empieza el llanto
de la guitarra.

Se rompen las  copas
de la madrugada.

Empieza el llanto
de la guitarra.

Es inutil callar la.
Es impossible callar la.

Llora monotona
como lhora el agua
com llora el viento
sobre la nevada.

Es impossible callar la.

Llora por casas lejanas.
Arena del sur caliente
que pide camelias blancas.

Llora flecha sin blanco,
la tarde sin manana,
y el  primer pajaro muerto
sobre la rama.

o guitarra.

Corazon malherido
por cinco espadas.

 

Fédérico Garcia Lorca

 

DSC03054.resized

photo Justine E (2de)

 

DSCF2263 (Large)

Haïku 

Le premier papillon du printemps

s’envole ---

d’entre les rayures du zèbre

Imai Sei

 

P6042736 (Large)

photo Mathilde Bo.

 

DSCF2298 (Large)

Le Dormeur du val (photo Mathilde Bo.)

 

P6042741 (Large)

le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui (photo mathilde B)

 

P6042732 (Large)

à gauche : un vers du Revenant de Parny (photo Marion L 1L1)

à droite un fragment du roi des Aulnes de Goethe (photo Mathilde B TL)

 

P6042742 (Large)

photo Mathilde Bl

 

Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j’ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J’aime celui qui m'aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n’est pas le même
Que j’aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n’y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu’est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais
Qu’est-ce que ça peut vous faire

Ce qui m’est arrivé
Oui j’ai aimé quelqu’un
Oui quelqu’un m’a aimé
Comme les enfants qui s’aiment
Simplement savent aimer
Aimer aimer...
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n’y puis rien changer.

Jacques Prévert

 

P6042744 (Large)

photo Maeva B

(extrait du poème "Atteint" de Guy Régis Junior, nous consacrerons prochainement un article à ce poète dramaturge haïtien)

 

P6042754 (Large)-copie-2

 

P6042757 (Large)

photographes en plein effort

 

P6042758 (Large)

L'appel du large (Charles Baudelaire)

 

P6042759 (Large)

PICT0090 (Large)

De la musique avant toute chose

10 parachutistes du 2ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA) et du GAM (Groupe d'assaut par mer) au-dessus de la baie de Saint-Paul (photo Tessa 1L)

 

T...

les  Chants de Maldoror (Je te salue Grand Océan!)  photo Tessa 

Partager cet article
Repost0

commentaires