(crocus dans ma pelouse ce matin)
C'était hier. Par extraordinaire, le ciel était azuré on n'avait pas vu ça depuis des mois. En dépit d'une température de l'ordre de 4°, le canal de La Martinière s'est fait aimant à tous les
sens du mot et nous voilà parti(s) (nous de modestie et/ou de majesté comme vous voudrez) pour 55 kms jusqu'à Frossay AR.
Ce furent d'abord des foulques macroules (jusqu'à 9).
Puis des cigognes dans la réserve du Massereau.
Un passage d'oies sauvages
Partout des montées de sève, des bourgeons gonflés, 1ères feuilles, 1ères fleurs
Et puis ? apparition d'une Peugeot 201 ! Reuh reuh. Collision des années 30 avec l'éternité
La vie, c'est ça : cheval, Peugeot 201, bicyclette (mais j'aurais pu être à pied)
Après l'éolienne du Carnet aperçue depuis Frossay, retour vers les buses de la tour de Buzay et surtout ses choucas
C'est Corbeau (Jean-Pascal Dubost ; Katy Couprie)
mon amie Ghislaine m'a offert ce livre le matin même et elle ne s'est pas trompée : le vol des corbeaux vaut pour lui-même
croassement doux ou rauque
pause au 1er ou 2è étage, à l'intérieur du clocher de l'abbaye ou tout au sommet
envol par nuages ou au contraire seul, isolé, à en avoir peur, au-delà des limites aériennes admises, dans le défi des cercles excentrés, des orbites incalculables : direction et force du vent,
position du soleil, moment de l'année, état des feuillages, situation des reflets dans le Migron, bilan des départs et des arrivées des migrateurs, paysage des nébulosités et qualité de l'azur