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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 17:46

Il y a des jours où on a honte de son pays

 

Depuis une demi-douzaine d'années, nombre de lycées français à l'étranger ont été fermés ou craignent de l'être, et l'image de la France en pâtit beaucoup. Sarkozy (qui a beaucoup fait pour nuire à l'éducation et à la culture) a beau avoir disparu : le lycée de Diego-Suarez ferme dans quelques mois. Contre toutes les promesses faites par l'AEFE ces dernières années.Pourquoi ? pour récupérer 2 postes de profs et en donner 1 à la Chine et 1 à l'Inde. Et pour aggraver le déficit public puisque scolariser les lycéens comme internes à Tana va coûter les yeux de la tête.

Incroyable mais vrai. 39 ans après la décolonisation de Diego, dans une région francophone et francophile.

Au moment où se tient le XIVè sommet de la Francophonie à Kinshasa !

Honte à l'AEFE et au ministère des Affaires Etrangères

 

http://latribune.cyber-diego.com/actualites/750-lycees-francais-de-madagascar-fermeture-definitive-de-diego-suarez.html

 

 

Lycées français de Madagascar : fermeture définitive de Diego Suarez
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Actualité
Vendredi, 19 Octobre 2012 06:22
Manifestation contre la fermeture définitive du Lycée Français de Diego Suarez 
Manifestation contre la fermeture définitive du Lycée Français de Diego Suarez
Le Coordinateur du réseau de l'AEFE, est venu annoncer la fermeture définitive de la section lycée de Diego Suarez. Vives réactions des représentants des parents d'élève qui ont refusé d'entendre cette annonce au motif qu'elle vient en contradiction de tous les précédents engagements de l'AEFE, et n'ont finalement accepté la discussion après un bruyant chahut que pour exposer les motifs de cette opposition

Après près de dix ans de tergiversations, la décision vient enfin d'être communiquée officiellement : les classes de seconde, premières et terminales du Lycée Français Sadi Carnot de Diego Suarez seront définitivement supprimées à partir de la prochaine année scolaire. La fin d'une longue incertitude pour les familles mais la confirmation de leurs pires craintes. Si le Coordinateur justifie cette décision par des arguments pédagogiques, les parents d'élèves dénoncent la méthode employée pour aboutir à cette décision qui, sans réellement créer une économie pour l'AEFE, aura un impact très grave sur l'existence même de la communauté française de Diego Suarez qui, on le sait, représente une part notable de l'économie de cette cité déjà épuisée par les conséquences de la crise.

Opération Lycée mort & manifestation

Les élèves et leurs parents, coordonnés aux sein de l'APE (Association des Parents d'Elèves), suite à l'annonce faite lundi 15 octobre aux professeurs de cette possible décision, avaient programmé une journée d'action le jeudi 19 avec la fermeture du lycée, un défilé dans la ville, et le maintien d'un piquet de grève.

Sous un soleil de plomb mais dans la bonne humeur, même si il était manifeste que chacun se sentait personnellement atteint par cette décision, un cortège s'élançait dans les rues de Diego Suarez pour aboutir à l'ex-Consulat, où les représentants de l'APE ont été reçus par Mme Alexandra Ravenne-Gehin, la Chef de la Chancellerie détachée de Diego Suarez. Celle ci n'a pu que les assurer de sa solidarité avec les familles, mais n'a pu que leur rappeler que le Lycée est totalement en dehors de ses fonctions.

Au cours de la matinée était annoncée la venue à Diego Suarez de Mr Lledos, le coordonnateur de l'AEFE pour l'Océan indien (Association de l'Enseignement du Français à l'Etranger) pour rencontrer les représentants de l'APE. Lors de la rencontre, dans les locaux de l'Alliance française, le début de la lecture par le Coordinateur du télégramme annonçant la fermeture était interrompu par les représentants de l'APE qui, à commencer par leur Président Chaf Zitouni, se levaient pour donner leur démission du bureau de l'APE au motif qu'ils refusaient d'entendre cette décision qui contrevenait à tous les précédents accords et engagements pris par l'AEFE. Un bruyant chahut s'ensuivit qu'il fallut un moment pour calmer avant que peu à peu un dialogue se rétablisse et que les représentants de l'APE acceptent de revenir à la table des discussions mais uniquement pour exposer les motifs qui les avaient mené à réagir.

Une fermeture « pédagogique »

Selon Mr Lledos, les raisons qui justifient cette fermeture sont avant tout « pédagogiques ». Selon lui, « le volume d'effectifs du lycée ne lui permet pas de s'adapter à la réforme en cours de l'éducation qui se focalise en particulier sur l'importance des choix d'orientation qui sont fait au niveau de la seconde ». Et les perspectives d'évolutions de ces effectifs au regards de sa lecture des statistiques ne laissent pas présager d'une évolution qui puisse permettre d'atteindre le seuil nécessaire à la viabilité d'un lycée en conformité avec ces nouveaux critères. Un minimum de 200 élèves serait nécessaire alors qu'actuellement la section lycée n'en compte que 79. De façon assez surprenante également, alors qu'il est plutôt convenu qu'en matière d'éducation c'est le sureffectif dans les classes qui est à craindre, Mr Lledos affirme que des classes de premières avec seulement neuf élèves « sont mauvaises pour la compétitivité des apprenants », ce que semblent contredire les taux de réussite au baccalauréat. Et dernier argument enfin, la fermeture de Diego Suarez doit permettre le redéploiement d'un internat de qualité à Antananarivo.

Les représentants de l'APE réagissent vivement à cette analyse. Ils rappellent qu'on leur avait expliqué que si le niveau d'effectif restait constant, il n'y aurait pas de fermeture. Que cette analyse relève de la prédiction auto-réalisatrice puisque l'effet délétère engendré par l'incertitude sur la pérennité ou non du lycée a déjà été la cause du départ et du renoncement de nombre de familles. Avoir réussi à maintenir l'effectif dans ces conditions et ce dans le cadre plus général de la crise politique que traverse le pays depuis trois ans devrait plutôt être considéré comme une performance de bon augure pour l'avenir.

Il est difficile pour quelqu'un qui n'y réside pas de se représenter l'enclavement de Diego Suarez, tout au nord de l'île, à près de 1200 kilomètres de la capitale. Au moindre incident sur la route unique, toutes les communication peuvent être coupées pendant des semaines -des mois à chaque saison des pluies. La seule alternative est l'avion à un coût inacceptable pour bien des familles.
Et l'idée de laisser seuls des adolescent dans une des villes avec les plus mauvaises statistiques de sécurité au monde, de délinquance, de drogue, et de prostitution n'enchante pas les parents qui préfèreront sans aucun doute la métropole à cet internat qui risque de ne pas recevoir l'affluence prévue.

  Et quand on en vient à la question du budget en déplorant l'abandon qu'il représente de Diego Suarez par la France, les représentants de l'APE rappellent qu'il y a quelques années, ils ont pris d'eux même l'initiative de doubler le prix de l'écolage pour parvenir à un budget qui est resté depuis à l'équilibre et partant, évacuer cette question.

Et quand ils concluent que le fondement de cette décision est l'abandon de Diego Suarez par la France, le coordinateur rétorque que l'effort de la France pour Diego Suarez représente plus de six milliards d'ariary par ans.
Soit 2,5 millions d'euros. Soit le prix de la construction de deux kilomètres d'autoroute. Ou de quelques heures de temps de vol de l'avion présidentiel...

 

 

Mr Lledos, le coordonnateur de l'AEFE pour l'Océan indien 
Mr Lledos, le coordonnateur de l'AEFE pour l'Océan indien
Annonce de la fermeture du Lycée Français aux parents d'élèves 
Annonce de la fermeture du Lycée Français aux parents d'élèves
Bruyant chahut après l'annonce de la fermeture 
Bruyant chahut après l'annonce de la fermeture
Peu à peu les esprits se calment et le dialogue reprend
 Peu à peu les esprits se calment et le dialogue reprend
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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 13:33

MORA MORA
"Madagascar est un pays d'avenir et il le restera". C'est à De Gaulle qu'on prête cette formule. Peut-être ne l'a-t-il jamais prononcée, mais avec son humour acide il aurait pu la dire et de toute façon il a fait une déclaration très ressemblante aux malgaches en 1958.
Je n'ai pas oublié une petite scène vécue en décembre 2010 au volant de ma 4L sur la route de Diego à Ramena, dans la saline, près de la barrière de gendarmerie. Il y a là une ligne droite, un bout de route rectiligne et plat qui mesure un bon kilomètre. C'est un des rares endroits où, en zigzagant entre les nids de poule, on peut pousser sa voiture à 80 km/h quelques instants si elle en est capable.
En entrant dans cette ligne droite, je me rends compte qu'une autre voiture tout là-bas arrive à l'autre extrémité et me croisera. Impossible pour l'instant d'évaluer sa vitesse et d'anticiper sur le lieu du croisement et d'ailleurs quel intérêt ?
De plus en plus distinctement, je réalise qu'au milieu de la ligne droite, sur la route, sur ma voie, dans le même sens que moi, avance un piéton. Il est trop tôt pour savoir si le dépassement se fera avant ou après le croisement. La chaleur floute le véhicule en face à plusieurs centaines de mètres. Et il y a les nids de poule qu'on ne peut pas quitter des yeux. Rester pied au plancher ? lâcher l'accélérateur ? De chaque côté de la route bosselée, il y a un accotement de terre durcie, très plat, aussi large que la chaussée elle-même. Pourquoi ce piéton ne marche-t-il pas sur la terre ? pourquoi choisit-il le goudron défoncé et brûlant ? Il va m'entendre, il va obliquer vers l'accotement sans doute.
Plus le temps passe, plus les calculateurs chauffent, ralentir ou accélérer, prévoir un dépassement ou non, à quelle vitesse roule le véhicule en face ? le piéton restera-t-il fidèle au goudron ? combien de temps ?
Dans cette grande plaine vide surveillée par Nosy Longo, nous sommes 3 : 2 voitures et 1 piéton, et nous nous croiserons approximativement au milieu de la ligne droite.
Pas de chance, ce matin, j'ai fait cours aux CP, les élèves du lycée m'attendent pour leurs cours d'histoire des arts et je saute même le déjeuner. On me dira : "pourquoi ne pas dépasser le piéton par la droite ?" mais, même 2 ans après, je suis persuadé que si je l'avais dépassé par la droite, il aurait regagné l'accotement au dernier moment et, avec mes freins de 4L, je n'aurais pas pu l'éviter.
Pas de doute, il faut ralentir, le dépassement est impossible. Il faut d'abord laisser la voiture en face me croiser. Sans doute le piéton m'entendra ralentir, comprendra, s'écartera au dernier moment. Je n'aurai fait que ralentir un peu. Et la voiture en face se rapproche, et le piéton bien planté au milieu de ma voie ne bouge pas, ne se retourne pas. Je freine. Je freine. L'autre passe. Je m'arrête. J'ai stoppé. Le piéton ne s'est pas retourné. C'est un homme âgé, voûté, il avance très lentement. Je remets la 1ère, je démarre, je dépasse l'homme, je lui jette un regard au passage. Lui aussi consent enfin à tourner la tête vers moi. Sur son visage impénétrable : aucune expression, aucune émotion. On peut aussi bien y lire "je l'ai fait exprès, j'en avais besoin pour exister, j'aime mettre en retard les autres gratuitement" que "aza fady, je viens de faire 10 kms, j'étais perdu dans mes pensées, je viens seulement de me rendre compte que j'aurais dû marcher à côté de la route". Indécidable. Impassibilité maximum. Mystère. Espèce humaine.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 08:11

petit prince mp3 pochette

"J'ai appris à piloter des avions. J'ai volé un peu partout dans le monde. [...] J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur, Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours.
Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan."
Vous avez reconnu le début du Petit Prince de Saint-Exupéry.
En choisissant d'enregistrer ce récit en .mp3 pour www.audiocite.net Lydia ne s'est pas trompée sur sa force symbolique et poétique.
Christian et Yves, vos départs anticipés fin août et début septembre m'ont d'abord été inadmissibles.
Pourquoi faire partir Christian à 32 ans d'une maladie de coeur ? Pourquoi faire partir Yves Claer à 58 ans d'un neuropalu cette saloperie ?
Christian, toi le mécanicien préféré de ma 4L, dont j'ai déjà parlé ici le 18 décembre dernier dans l'article "4L", tu n'aspireras plus l'essence pour amorcer le carbu (je t'ai souvent tendu une bouteille d'eau pour te rincer la bouche).
Yves, j'ai souhaité qu'Agir me propose un poste à Accra pour te rejoindre (je n'ai eu qu'Abidjan que j'ai refiusé). On était voisins et collègues au lycée français. On aimait s'échanger des bouquins d'économie. J'ai encore dans les oreilles le hululement gai de ta 2cv chaque nuit (voir ici article "2cv (1)" du 24 décembre 2011). Lorsque mon chauffeur de taxi m'a tout volé le 8 octobre 2010 et que je m'apprêtais à rentrer en France, tu m'as raconté que toi aussi tu avais tout perdu dans un cambriolage peu après ton arrivée et cela m'a aidé à choisir de ne pas abandonner les élèves du lycée et les enfants de Ramena.
Comme dans l'histoire du Petit Prince, vous étiez dans un pays chaud, où poussent des baobabs.
Comme dans l'histoire du Petit Prince, mon avion est tombé en panne 24h vendredi dernier.
Comme dans l'histoire du Petit Prince, j'ai croisé un serpent devant l'école il y a une semaine (idem dans L'Enfant noir de Camara Laye).
Alors, j'ai compris pourquoi Lydia et moi, nous sommes allés sur la tombe de Dadapierre mercredi dernier (sur une bouteille remplie de cailloux, on lisait "de la part des enfants de Ramena")
j'ai compris que comme Philippe M., comme Dadapierre, Yves et Christian, vous avez un peu d'avance, vous nous aidez à ne pas oublier que notre départ à nous est juste un peu retardé, il est pour bientôt, vous nous aidez à vieillir, à mourir, donc à vivre.

 

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  Christian

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  la 2cv de Yves

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  la tombe de Dadapierrre au Tampon (19 sept 2012)

al St Exupery11 Asteroide B612

 

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  Ce Boeing 737, en retard d'une 1h, en provenance de Dzaoudzi, va m'emmener à Saint-Denis (17 sept 2012), mais 4 jours plus tard, il est en panne. Retour à Diego reporté de 24h.

 

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baie de Sakalava (1er septembre 2012)

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  serpent devant l'école des lionceaux (14 septembre 2012)

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 07:29

sunset2


vendredi 14 septembre 2012
je ne sais pas les mots qui diraient la magie des lieux
il est 3h 50 à Ramena
j'entends l'incessant froissement des feuillages brassés par le varatraza
l'inlassable ressac doux de l'eau sur le sable
les coqs

les boiseries des cases qui craquent
j'attends le taxi-brousse pour Diego
il n'est pas là
il viendra vers 5h parce qu'au bazary, comme Vatel jusqu'en 1671, restaurateurs et poissonniers attendent la marée : langoustes, crevettes, poulpes, calamars, marguerites, capitaines, perroquets, crabes de mangrove
au-dessus du village
baigné d'obscurité liquide

l'incroyable pureté du ciel
l'impensable intensité de chaque étoile, planète, amas, supernova, constellation, nébuleuse, galaxie
le vent parle au village endormi dans l'encre du cosmos et de l'océan
dans son souffle on entend respirer les morts
ici les gens lisent peu, ils se parlent, s'observent, survivent dans un écoulement où les heures ne comptent pas
qu'est-ce que l'homme occidental peut se donner comme raison d'être venu se perdre ici ?
il faut accepter qu'il n'y en ait pas pour peut-être en trouver une
une réponse qui ressemble à la poussière du varatraza, à celle des ancêtres, si loin, si proches
4h 40 plusieurs femmes, le bagage sur la tête, sont montées dans la 404 plateau
le véhicule s'ébranle, chargé à 2,5 tonnes (plus de 20 passagers)
un seul phare
à plusieurs reprises on prend d'autres voyageurs dans les ruelles sableuses bordées de tôles rouillées
lente montée en 1ère jusqu'à l'école des lionceaux où a lieu un nouvel arrêt
la piste de Diego n'est que bosses et trous
on dirait que le chassis de la vieille Peugeot en reptation, au fil des décennies, à force de se plier, d'onduler, de ramper, de se trémousser, de tanguer dans la nuit noire, a appris à s'assouplir, à se faire malléable
le métal martyrisé du moteur mazout martèle mollement
il geint, il gémit, il grince, il crie, il ahanne
dans la côte d'Ankoriko, le voyant de pression d'huile s'allume quelques secondes, la chaîne de distribution claque
le chauffeur a des yeux de chat, il voit des ombres avant moi, qui veulent monter dans le bateau fantôme, il freine, stoppe, coupe le phare pour économiser la batterie, entend les 2 petits coups sur la tôle, repart, rallume le phare
au carrefour de Vovo, nous arrive une charrette zébu chargée de 5 gros et lourds paniers de poissons, au moins 200 kilos qui sont hissés sur la galerie métallique bâchée
et montent de nouveaux passagers
dans certains virages, même à 15 km/h, la gîte est plus forte et le taxi talonne
au-dessus de nous, dans les grands paniers, des poissons fraîchement pêchés doivent agoniser en frappant de la queue
enfin, c'est la gare routière
je paie mon voyage, 10 000 Fmg (0,7 euro)
le jour se lève
les uns après les autres, les muezzins s'égosillent en psalmodiant des versets du coran
il est 5h 45
dans la cour du commissariat, un commandant fait rire ses hommes en se moquant de l'un d'eux
des took-tooks (ou bejajs, même mot qu'en Indonésie en 1974 [bedja]) passent avec 5 passagers au lieu de 3
l'un d'eux s'arrête et m'emmène à mon hôtel pour 2500 Fmg
dans 2h, je serai dans l'agence Air Mad pour confirmer mon vol de lundi vers la Réunion
puis je créerai un alphabet en attaché, des tables de multiplication destinées à l'affichage, achèterai équerres, pitons, vis, sifflets, et Mickaël viendra chercher tout cela demain pour que lundi, on ne manque de rien chez les lionceaux et à la maternelle de Dadapierre
alternativement perpétuellement couleurs des dessins des enfants au soleil puis grincements scintillements ténébres avec poussières d'étoiles et vice-versa

 

claudine

le sourire de Claudine

eleron dor

l'eleron d'or

eleron dor2

 

falafy

le falafy des gargottes sur la plage

 

cactee

 

fruits

 

hydraulique

pendant plus d'une heure, devant moi, cette petite fille a vérifié :

- qu'il fallait creuser plus pour trouver de l'eau, et d'autant plus qu'on était loin de la rive

- qu'il fallait de la pente pour que l'eau s'écoule

- qu'avec sa main, on peut aider l'eau à retourner à la mer

- que la marée peut monter ou descendre

les poupons aux prises avec les lois régissant les marées, les solides et l'hydraulique sont des génies

 

retour peche

 

sunset

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 11:16

P1110407 (Copier) 

Manomboka ny abidy aho "Mon premier alphabet"
Any ambanivohitra "A la campagne",
Rakibolana voalohany "Mon premier dictionnaire"
Ao an-trano "A la maison",
Any am-pianarana "A l'école"
Mianatra manisa "Apprendre à compter"
Mandeha fiarandalamby "Prendre le train"
Am-perinasa "En pleine action"
Any an-tsena "Au marché"
Ao an-jaridaina "Au jardin"
Edisiona Md. Paoly, Antananarivo / Filles de St Paul. 1992, 1995, 2001, 2004, réed 2009
Ce sont quelques-uns des titres des manuels bilingues que j'ai pu rapporter de Tana fin août afin d'aider Michou et Zina à démarrer l'enseignement du malgache officiel en CE2. Même si les malgaches de Diego comprennent les malgaches de Tana et vice-versa, il y a de grandes différences entre leurs systèmes linguistiques respectifs, lexicalement et morphosyntaxiquement.
Pour disposer d'un petit résumé clair de l'histoire de l'école primaire et des manuels scolaires à Madagascar, le mieux à faire, c'est sans doute de suivre ce lien :
http://www.ceped.org/cdrom/manuels_scolaires/sp/chapitre4.html#part1
J'en copie-colle ici les premiers paragraphes.
À Madagascar, il est possible de dater très précisément les débuts de l'enseignement : la première école a été ouverte le 3 décembre 1820, sous le règne du roi Radama I, par les révérends Jones et Griffiths de la " London Missionary Society " (Ravelomanana, 2005). À cette date, l'enseignement est réservé à une élite et la quasi-totalité des enfants malgaches n'accèdent pas à l'école. La première loi scolaire date de 1876 (Loi des 101 articles). Elle instaure l'obligation scolaire pour tous les enfants de 8 à 16 ans. Elle ne sera pas mise en application avant le code des 305 articles de 1881 qui prévoit des amendes pour les parents qui ne respecteraient cette obligation. L'instruction est alors entièrement à la charge des missions catholiques et protestantes et les textes religieux tiennent lieu de manuels scolaires (Ravelomanana, 2005). Les écoles de la " London Missionary Society " accueillent des jeunes filles pour en faire, non pas des intellectuelles, mais des " Christian Ladies ". Au programme de ces enseignements, il y a la langue malgache, la langue norvégienne ou anglaise selon les missions, l'algèbre, la lecture, l'écriture, mais aussi la broderie, la dentelle, les confitures, le savoir-vivre ainsi que l'étude de la bible (Randriamandimby, 1985).

En 1896, lorsque Madagascar est annexé par la France, le Général Gallieni (gouverneur de Madagascar de 1896 à 1905) doit mettre en place des écoles officielles, sous la responsabilité de l'État. Dans un contexte où catholiques et protestants se disputent le secteur de l'éducation, Gallieni souhaite que les écoles coloniales soient laïques sans aucun enseignement religieux (Lupo, 1982). Le 12 février 1897, le décret donnant naissance à l'école officielle est publié ; il instaure la gratuité de l'éducation, l'enseignement en français et la neutralité en matière religieuse de l'école comme de l'administration. Les décrets de 1904 (25 janvier 1904) relatifs à l'organisation du système scolaire officiel réaffirme la laïcité de l'école et dès lors les établissements privés cessent totalement d'être aidés par l'État (Lupo, 1982). Pendant la colonisation, les principes de l'obligation scolaire et de la gratuité de l'école sont en vigueur, mais ils ne peuvent s'appliquer que dans les régions où l'offre scolaire est suffisante pour accueillir les enfants, limitant de fait l'accès à l'école pour la majorité des populations rurales. Deux systèmes scolaires coexistent tout au long de la colonisation : un réseau dit " indigène " et un réseau " français " réservé aux élites (Deleigne et Kail, 2004). Le programme officiel dans les écoles primaires prévoit un enseignement général et un enseignement professionnel : dessin pour tous les élèves, travaux manuels ou agriculture pour les garçons et travaux de couture pour les filles. Les manuels scolaires qui accompagnent ces enseignements témoignent de cette division sexuée des tâches, correspondant à l'image que les colons se font de la représentation des rôles et attributions de chacun des sexes. Aux garçons, il s'agissait de donner un enseignement à caractère industriel, agricole et commercial, de manière à former la main-d'œuvre nécessaire à l'exploitation des richesses naturelles et au développement industriel de l'Ile (Ravelomanana, 2005) ; quant aux filles, l'enseignement ménager " destiné en général à former des femmes au foyer, épouses, mères…, a constitué la clé de voûte de toute la politique coloniale en matière d'éducation féminine " (PNUD, 2004 : 40).

Jacqueline Ravelomanana a consacré sa thèse à la question de la politique coloniale et des manuels de l'enseignement primaire à Madagascar entre 1896 et 1915 (Ravalomanana-Randrianjafinimanana, 1978). Elle montre que les livres scolaires, rédigés alors par les colonisateurs, ne reflètent en rien la réalité, mais représentent " la femme malgache " telle que souhaitée par les colonisateurs : elle met la maison en ordre, elle pile le riz, elle va chercher l'eau à la fontaine, etc. Le travail domestique est, dans les manuels, entièrement dévolu à la femme dont on magnifie le rôle d'épouse, de mère, de femme au foyer. Les manuels sont là pour inculquer aux élèves une répartition des rôles, des métiers selon les sexes, selon des stéréotypes importés par les colonisateurs. Dans l'ensemble des textes étudiés par l'auteur, sur 23 métiers cités, seuls deux concernent des femmes : une sage-femme et une couturière. Les manuels dont disposent les enfants laissent penser que " la femme malgache " est " attachée à sa maison ", que seules les veuves, les femmes divorcées ou celles dont le mari ne peut travailler peuvent légitimement prétendre à un emploi.

L'effort des autorités coloniales pour développer la scolarisation porte ses fruits. En 1960, au moment de l'Indépendance, avec un taux brut de scolarisation à l'école primaire de 56 %, Madagascar se situe parmi les pays d'Afrique où les enfants sont les plus scolarisés (Lange, 2000). Dès 1960, l'État malgache affirme le droit à l'éducation pour tous les enfants, la gratuité de l'école primaire et l'obligation scolaire (Ordonnance 60-044 du 15 juin 1960). L'enseignement est théoriquement entièrement dispensé en français. En 1972, la langue malgache redevient la langue d'enseignement et il faut attendre 1992 pour que les cours soient de nouveau dispensés en français dans les écoles primaires. Par conséquent, depuis 1992 et jusqu'à aujourd'hui, les manuels scolaires sont en langue française, à l'exception bien évidemment de l'enseignement de la langue malgache. Il faut cependant préciser que certains enseignants actuels ayant été eux-mêmes formés en malgache éprouvent des difficultés à enseigner dans la langue française et qu'un projet de manuels bilingues est en cours.

Le taux net de scolarisation à l'école primaire pour l'année 2002-2003 est de 79 % (PNUD, 2005). Lorsque l'on compare Madagascar aux autres pays africains, une spécificité apparaît : la parité entre les filles et les garçons à l'école primaire. En 2002-2003, on compte 96 filles pour 100 garçons : ce ratio varie de 94 en classe de 11ème (Cours Préparatoire) à 102 en classe de 7ème (Cours Moyen deuxième année) (MENRS, 2006). Cette parité est loin d'être acquise dans l'ensemble des pays du Sud et Madagascar fait plutôt figure d'exception (PNUD, 2005).

L'école primaire est obligatoire à partir de six ans. Les enfants entrent alors en Cours Préparatoire (11ème) qui dure deux ans. La classe suivante s'appelle Cours Elémentaire (une année) puis Cours Moyen (deux années). Le premier cycle de l'Éducation fondamentale -l'école primaire- dure donc cinq ans. À la fin de ce cycle, les élèves passent un examen : le Certificat d'Études Primaire Élémentaire (CEPE). Sans cet examen, les élèves ne peuvent accéder au collège. Ceux qui n'obtiennent pas ce diplôme redoublent ou s'orientent vers des écoles privées qui acceptent les enfants ayant échoué au CEPE. Certains arrêtent définitivement leur scolarité malgré l'obligation scolaire jusqu'à 16 ans.

Au niveau national, un peu moins de 20 % des élèves à l'école primaire sont inscrits dans des écoles privées. Les établissements privés sont soumis à l'autorisation et au contrôle de l'État et ils sont tenus d'appliquer les programmes officiels en vigueur dans les établissements publics (Loi n° 94-033 du 23 mars 1995 portant orientation générale du système d'éducation et de formation à Madagascar). Quand ces écoles privées sont confessionnelles, s'ajoutent aux disciplines habituelles un enseignement religieux.

L'histoire de la mise en place du système scolaire malgache permet de mesurer tout l'intérêt de l'analyse des manuels scolaires actuels qui ont remplacé la bible et les textes religieux du XIXe siècle. Les programmes scolaires et le matériel pédagogique ont toujours été le support de normes, de valeurs que les autorités religieuses ou politiques ont voulu diffuser dans la société malgache. Textes religieux ou manuels laïcs valorisant la femme épouse, mère ou fée du logis, les manuels sont, à Madagascar comme ailleurs, un bon indicateur de la place sociale des femmes en général et plus précisément des relations entre les hommes et les femmes à un moment donné de l'histoire. Aujourd'hui, en l'absence de discrimination en matière d'accès à l'école, filles et garçons vont donc être confrontés au même titre à l'enseignement primaire et aux manuels scolaires, aux images et aux stéréotypes véhiculés.

Avant 2002, il n'y avait pas de politique nationale concernant les manuels scolaires. Chaque instituteur était libre de choisir les supports pédagogiques de ses cours. Les manuels utilisés étaient édités à Madagascar ou importés de France. Depuis 2002, le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Recherche Scientifique (MENRS) a instauré au sein des écoles publiques des règles strictes concernant le choix des manuels scolaires. Dans le cadre du Plan " Éducation pour Tous ", le MENRS s'est fixé comme objectif de doter chaque élève d'un manuel dans les disciplines principales (Repoblikan'i Madagasikara, 2005).

Après une redéfinition des programmes scolaires, le MENRS a rédigé un cahier des charges précis concernant le contenu des manuels. Un appel d'offres a été lancé pour l'édition d'ouvrages scolaires, conformes aux programmes scolaires officiels. De grandes maisons d'édition françaises, comme Edicef (Hachette), ont décroché ce marché avec l'aide de bailleurs internationaux. Les manuels ont été édités pour être distribués gratuitement aux écoles publiques et privées. Tous les niveaux (du Cours Préparatoire au Cours Moyen) et toutes les disciplines (langues française et malgache, mathématiques, géographie, connaissances usuelles) sont concernées. Cette opération va prendre évidemment du temps, le nombre d'écoles et d'élèves à approvisionner étant important (en 2003-2004, il y a 2,856 millions d'enfants inscrits en primaire). Parallèlement le MENRS recommande certains manuels édités à Madagascar pour les écoles publiques en attente des manuels du ministère ou pour les écoles privées ne bénéficiant pas de programmes nationaux de distribution gratuite de manuels. Pour qu'un ouvrage soit recommandé par le ministère, son contenu doit conforme aux programmes officiels d'enseignement. Parmi les manuels recommandés par le MENRS, citons la collection rédigée par Maxime Ratoejenahary qui traite presque toutes les disciplines pour tous les niveaux (de la Maternelle au Cours Moyen). Ce sont des ouvrages très fréquemment utilisés dans les écoles primaires, en vente dans les librairies. Ils sont édités par une maison d'édition d'Antananarivo (Sédico) et se vendent 2,5 euros pièce [1]. De plus, sont apparus récemment dans les librairies et sur les étals des marchés aux livres principalement à Antananarivo, deux manuels français : " La méthode Boscher : La Journée des Tout-petits [2] " et " La méthode de lecture traditionnelle : Daniel et Valérie [3] ". Ces manuels sont vendus neufs, d'occasion, mais aussi photocopiés à un prix relativement faible. Ils sont utilisés dans certaines écoles primaires de la capitale.

[1] Le salaire minimum appliqué dans le secteur privé est d'environ 23 euros par mois, dans la fonction publique, le SMIG est de 40 euros.
[2] Ce manuel édité par Belin est un manuel d'apprentissage de la lecture, paru pour la première fois après la seconde guerre mondiale. La version actuellement en usage est légèrement différente de la première édition mais elle reste " désuète ".
[3] Ce manuel est édité par Nathan et la première édition date de 1970 et c'est toujours celle-ci qui est diffusée.

 

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le moumoute se dit "saka" à Tana, "rabosy" à Diego

 

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le bonchien se dit "alik" à Tana, "mboa" à Diego

 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 18:18

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interview de Charlotte, la présidente de l'association des parents d'élèves

Le lendemain était prévu le baptême par Hammadi (gardien du phare et prêtre). Mais ce dernier s'est aperçu in extremis que le mardi est un jour fady (interdit). Les Ancêtres n'auraient pas pardonné. Baptême remis sine die.
Il y a bien eu cours mardi matin en primaire mais les choses sérieuses ne commenceront vraiment que lundi prochain. L'après-midi a consisté à accueillir de nouveaux élèves, planter un nouvel arbre (le 3è), dévoiler une plaque (la 3è), répartir dons et matériel pédagogique fraîchement arrivé, poursuivre les interviews, distribuer boissons et goûter aux enfants (environ 140 présents sur 180), les écouter chanter et donner la parole devant les parents d'élèves :
- au nouveau Président du Lions club
- au Past Président
- à la Présidente de l'Association Ramena
- aux directrices (Zina en traductrice simultanée)
- à la Présidente de l'Association des parents d'élèves : Charlotte
L'apothéose : feu d'artifice le soir devant la plage ! En surimpression : la voûte céleste australe avec la Croix du Sud et la constellation du cancer. Plein les yeux. ça ne résout pas le problème du manque de dons et de parrainages pour les nouveaux élèves de Petite Section (au contraire), mais ça galvanise les énergies pour bien commencer l'année scolaire.

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Charlotte tient la gargote dynamique

 

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et la maman de Natalia (élève modèle)

 

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quelles généalogies ?

 

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l'appel avant le goûter

 

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le jardinier arrose l'arbre des CE2 (3e arbre après ceux des CP et CE1)

 

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ça mitraille (de gauche à droite Hakim, Samira, Jean-Denis)

 

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une maman témoigne

 

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élodie et noémie

 

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le feu d'artifice va commencer

 

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Le lendemain mercredi, les grands félins de Mamoudzou ont remis un chèque de 5400€ à l'asso. Applaudissements nourris et remerciements. La construction de la salle de CM1 est donc déjà dans les tuyaux. Ce seront même 5 salles (2 avec un 1er étage) à moyen terme de façon à rapprocher les bâtiments de la maternelle et ceux du primaire : les lionceaux déchirent.

Il ne leur reste plus qu'à écrire de belles lettres et réaliser de beaux dessins pour leurs correspondants de l'école de la Grande Ravine (3 bassins, La Réunion) afin de les donner à Maîtresse Marielle qui vient à Ramena une semaine début octobre pour donner un coup de main.Sans doute les dessins et lettres des GS, CP, CE1, CE2 réunionnais sont déjà prêts car la rentrée a eu lieu là-bas le 18 août.

On essaiera aussi de ne pas oublier l'EPP à l'avenir (par exemple, si on se retrouvait un jour avec du matériel en excédent).

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 17:13

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Lundi dernier donc, c'était, en présence des Hautes Autorités Félines, une quinzaine de grands noms du Lions Club de Mamoudzou Oulanga Maoré, la prérentrée scolaire pour les élèves de l'école maternelle Dadapierre et ceux de l'école primaire Les Lionceaux.
Au menu :
- appel des élèves classe par classe PS, MS, GS, CP, CE1, CE2 ; pleurs en PS ; joie des retrouvailles en CE, poursuite des inscriptions par les directrices ; rencontres instits / parents
- découverte de la salle CE2 enfin terminée : espaces d'affichage prêts à l'emploi, tableau noir minéral vaste et pratique, rayonnages pour les livres, volets et portes métalliques, auvents, pupitres cirés
- 1ère série d'interviews par la TV mahoraise KWEZI (= bonjour respectueux et déférent en mahorais). Les questions de la journaliste franco-comorienne Samira sont remarquablement pertinentes. L'émission de 26' sera diffusée sur Parabole Réunion-Mayotte et sur la TNT mahoraise. Hakim le cameraman a lutté des heures contre le bruit du varatraza dans son micro.
Stéphanie et Jade (neuro-psy) ont prodigué leurs conseils à Georges (CP) en ce qui concerne les enfants inattentifs. Comme moi, elles avaient apporté du matériel de bureau, en particulier une imprimante (offerte par Amandine, l'orthophoniste venue en octobre 2011).

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L'appel vient de se terminer en PS et Rachida rassure les poupons.

 

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Maïra, la fille de Richard (patron de PapaJean) voulait aller à l'école depuis plusieurs jours (en petite section)

 

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au contraire, ce poupon a un gros chagrin

 

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lalana mahitsy : en rang (otan)

aintsano : fixe

ritualité : on change d'espace ; on était fils ou fille de et de, on devient écolier dans la classe de Michou avec l'envie d'apprendre dans le respect des mêmes règles

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dans la salle CE2, Maîtresse Michou a affiché les mois en malgache officiel

 

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l'imprimante apportée par Jade et Stéphanie

 

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Romain, le petit vasaha de CE2

 

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la plaque apposée par les Hautes Autorités Félines

 

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baptême du feu pour un GS qui vient de devenir CP

 

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le Past President Jean-Denis interviewé par Samira et filmé par Hakim

 

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 16:16

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J'étais à Tana le 25 et le 26 août, du 26 au 31 août à Diego, le 1er septembre dans les 3 baies, le 2 en mer d'Emeraude cela méritera des articles de blog, mais je préfère commencer par le récit des lundi 3 et mardi 4 dans les écoles de Ramena. Et même par quelques clichés pris en juin lors du voyage de fin d'année par Zina et quelques autres pris dimanche 2 septembre.  Ci-dessus, photo prise par Yves L lors du voyage de fin d'année à Orangea le 22 juin.

 

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  fête de l'école des lionceaux le 29 juin (photo Zina)

 

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  avancement de la construction de la salle de CE2 le 14 juin

 

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  samedi 1er septembre, 2 réunionnaises s'occupant d'enfants en difficulté à La Réunion m'ont rejoint à Diego pour aider à faire la rentrée et Vévé nous a conduits à Ramena. Le lendemain : visite de l'école maternelle de Dadapierre prête pour la réouverture le lendemain, mais laissant voir encore quelques documents utilisés fin juin

 

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  où l'on voit que les maîtresses de GS et MS consolident le bilinguisme et préparent l'apprentissage de la lecture en français, comme Paulette le faisait dans les années 90 (sans formation et avant qu'existe une école primaire à Ramena, elle a appris à lire à Zina ; effectif = 70 élèves ; aucun manuel)

 

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  on visite ensuite la nouvelle salle de CE2 : émotion !

Zina a déjà tout préparé pour l'inauguration du lendemain

au fond, des étagères qui se rempliront rapidement car en CE2 les élèves lisent beaucoup

 

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le tableau est immense : après les galères vécues avec les tableaux de CP et CE1, c'est un souci de moins

les planches plastifiées des éditions Jeunes Malgaches (que la maman de Marie-Michele m'a vendues à Tana samedi 25 août alors que c'était période de vacances : qu'elle soit remerciée !)

 

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  Qui est venu à ma rencontre fou de joie ? Be Stany ! le chouchou d'Hélène (ici photographié avec Stéphanie et son petit frère)

  il n'était pas le seul ; après 5 mois d'absence, de nombreux enfants guettaient mon arrivée le week-end dernier

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 15:36

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La voûte est haute pour l'époque (22 m). Un chapiteau très ancien semble être celui de Saint Pierre crucifié la tête en bas. Sur plusieurs chapiteaux, des combats entre cavaliers et hommes d'armes, peut-être liés aux croisades. Aigles, monstres, griffons, dragons, sirènes à double queue.

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où l'on découvre une source d'inspiration de Escher : jeux de lumière dans les voûtes au fil de la journée

 

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baies géminées de la nef centrale avec échos sonores

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 13:47

 

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  C'était le 14 août, il y a 15 jours, j'étais de passage à Conques (Aveyron). Dans un écrin naturel verdoyant, au bord du Dourdou, la célèbre abbatiale s'offrait.
Des hommes du XIIè siècle nous ont fait ce cadeau indémodable. A déguster sans modération. En silence (piaulements d'oiseaux autorisés). Des milliers et des milliers de pélerins sur la route de Saint-Jacques ont scruté aussi, des siècles durant, ce clocher, ce cloître, cette croisée, ce chevet, ces chapiteaux, ces voûtes, ces voussures, ce tympan, ces nefs, ces absides, ces absidioles, ces allégories de pierre, y ont lu toute la gamme des émotions humaines jusqu'à l'ekstasis. Des chevaliers, des paysans, des moines venus de loin.
Le tympan compte 124 personnages. En haut, dans les angles, deux anges sonneurs de cor, au centre le Christ en majesté, avec les élus à sa droite, les damnés à sa gauche. Derrière lui les anges portent la Croix et le fer de lance évoquant la Passion.
Dans l'étage médian la Vierge Marie et Saint-Pierre (personnages nimbés), suivis par les personnages ayant marqué l'histoire de l'abbaye : l'abbé Dadon (son fondateur), Charlemagne (son bienfaiteur). Dessous, Sainte-Foy sous la main de Dieu, à côté des menottes des prisonniers qu'elle a libérés. De l'autre côté des anges-chevaliers repoussent les damnés essayant d'échapper à l'Enfer, de mauvais moines, un ivrogne pendu par les pieds.
Dans le troisième niveau, à gauche, le Paradis présidé au centre par Abraham, à sa porte un ange fait entrer les élus. La partie droite est consacrée à l'enfer où préside Satan, et où sont châtiés les péchés capitaux : L'orgueil, désarçonné d'un cheval, L'avarice pendue haut et court avec sa bourse, la médisance dont la langue est arrachée par un démon, l'adultère représenté par une femme, poitrine dénudée, liée par le cou avec son amant. Sur le linteau on peut lire la phrase suivante : « Pécheurs, si vous ne réformez pas vos mœurs, sachez que vous subirez un jugement redoutable ». (source : wikipédia)
Au centre du cloître, le bassin claustral de serpentine verte, grande fontaine de 2,72 m de diamètre. Ce cloître, construit aux XIe et XIIe siècles, comptait un grand nombre de chapiteaux. On peut admirer encore dix-neuf.

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  le château de Humières

 

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