Après le Diplôme de Reconnaissance décerné par le ministère de l'Education malgache le 10 février, les Amis de Matthias ont reçu en juin l'habilitation d'asso d'Intérêt général de la Direction des Finances Publiques. Autant d'encouragements pour réussir la prochaine mission (27 août- 9 décembre 2017) et tenir la promesse faite à tant d'enfants parfois très jeunes "monsieur Jean-Claude, on veut aller à l'école comme les autres" (parole d'un enfant de 4 ans à Ramena en février) JC J
LES AMIS DE MATTHIAS
POUR LA SCOLARISATION DES ENFANTS DE RAMENA,
Association loi 1901 n° 01554,
chez Virginie Jacquart-Laurent
42 chemin de la fontaine 62160 AIX- NOULETTE
http://www.amis_matthias_ramena.com
Tel : 06 68 09 16 39
"Association d'intérêt général (par décision de la Direction Générale des
Finances Publiques le 23 juin 2017)"
Cher, chère adhérent-e
Vous avez soutenu par votre adhésion et ou vos dons l’action de l’Association des Amis de Matthias pour
la Scolarisation des Enfants de Ramena (AMSER) et nous vous en remercions.
Grâce à vous, un certain nombre d’actions très concrètes ont pu être menées. Vous trouverez ci-joint le
rapport d’activité pour l’année 2016 et ci-dessous quelques exemples de réalisations, menées sur le terrain par
notre « chargé de mission », Jean-Claude Jorgensen. Pour une vue plus complète, nous vous suggérons la lecture
de notre blog http://www.amis-matthias-ramena.com/2017/05/la-mission-amser-en-fevrier-mars-avril-2017.html
Les choses avancent, des instituteurs se mobilisent, les enfants progressent : pour autant, les besoins
restent immenses.
1 enfant sur 2 est scolarisé à Madagascar. Les statistiques officielles affichent 65% en se basant sur le
nombre d'inscrits en Cours Préparatoire 1ère année. Avec une moyenne de 60 élèves par classe, les enfants qui
quittent l'école au bout d'un an ou deux sont nombreux et ce taux de scolarisation tombe à 50% en Cours
Elémentaire. Les raisons de ces abandons sont nombreuses : éloignement de l'école, coût de l'inscription et de
l'uniforme, inconscience des parents qui ne voient pas toujours la nécessité de l'école, besoin de main d'oeuvre à la
maison, manque de place à l'école etc.
A ce problème structurel, s'ajoute la faiblesse des formations initiales des maîtres : dans les Ecoles
Publiques Primaires (EPP), le diplôme le plus élevé est le BEPC (brevet des collèges), exception faite d’une
maîtresse du secteur titulaire du baccalauréat, dans notre secteur d’intervention.
Dans la ZAP Ramena, les instituteurs des EPP maîtrisent mal le Français, même quand ils sont en charge
des CM1 et CM2 alors que les enfants ont une épreuve de français au CEPE (équivalent du Certificat d’Etudes
Primaires) et surtout sont attendus en 6e avec un niveau de français exige ant. Il en va de même pour
l’enseignement des mathématiques.
Les méthodes pédagogiques sont souvent inadaptées ou inefficaces et il y a un très gros effort à fournir
dans le domaine de la formation continue des enseignants, ce qui est un des objectifs principaux de notre
association. Les instituteurs-trices les moins formé-e-s sont souvent absent-e-s de leur école et tou-te-s ne
participent pas aux formations organisées pour eux-elles par l'administration.
Dans les EPP, le manque de matériel est criant. Jean-Claude a commencé à photocopier et relier des
manuels scolaires officiels (Garabola, Tongavola, Rosovola, Kingavola, Haivola ) de façon à ce qu'il y en ait un
pour deux élèves, mais sur les 5 EPP de la ZAP, il en manque encore car beaucoup de manuels disparaissent avant
d'avoir servi, sont perdus ou endommagés.
Actuellement, Aminatou Diallo, adhérente et bénévole de l’association est chargée, entre autres, par lettre
de mission de dresser avec l'aide des instituteurs-trices un inventaire des manques en tenant compte des effectifs.
Le but est aussi de savoir à quels achats le maigre budget de l'état malgache a servi ; s'il n'est pas prévu une
distribution de kits d’équipements scolaires minimaux payés par l'Unicef, la Banque Mondiale ou l'Agence
Française de Développement et de vérifier que biens et budgets ne disparaissent pas au profit d’individus peu
scrupuleux.
Du 30 janvier au 19 avril 2017, Jean-Claude s’est activé sur le terrain en :
distribuant le matériel pédagogique (manuels, livres, cahiers, crayons etc.) récolté ; animant des réunions
pédagogiques pour accompagner l’utilisation des matériels et le suivi des enfants ;
peignant des écrans blancs sur les murs de certaines classes pour y diffuser des films, avec un vidéoprojecteur
financé par un don ;
faisant la classe ici et là, avec les instituteurs locaux pour échanger ensuite sur leur pédagogie, afin de
rendre les élèves actifs dans leurs apprentissages ; observant et conseillant les instituteurs pour les
motiver et leur faire prendre conscience si nécessaire de l’importance de leur tâche ;
pensant et fabriquant du matériel éducatif avec les ressources locales (jeux de construction, puzzles, jeux
des 7 familles, affichages bilingues pour les classes) ;
essayant d’instaurer des règles élémentaires pour le suivi des progrès des élèves ;
rappelant l'importance de l'hygiène, de la propreté et de la sécurité. Zina, directrice Lionceaux, remettra
d’ailleurs deux Prix de Propreté-Hygiène-Sécurité fin juin aux deux classes qui auront fait le plus d'efforts
dans ces trois domaines.
rencontrant la Chef ZAP (équivalent d’un inspectrice de circonscription) et le chef Cisco (équivalent d’un
recteur chez nous) pour construire la formation des enseignants et accompagner le développement des
écoles et de la scolarisation des élèves ;
inscrivant en collège des élèves que les AMSER veulent récompenser pour leurs bons résultats scolaires
alors que la faiblesse des ressources de leur famille les contraindrait à arrêter les études ;
essayant de trouver des solutions à des problèmes de batteries pour l’école d’Andavakoera : après avoir
sollicité l'aide de l'IST (~IUT) de Diego, sa directrice a accédé à la demande d'AMSER en déléguant deux
de ses étudiants en Système des Energies Renouvelables pour se pencher sur le problème de
l'optimisation de la charge des batteries de l'école d'Andavakoera au moyen de l'énergie solaire.
Pour que ces actions puissent se poursuivre, nous avons encore besoin de vous.
L’objectif le plus pressant à atteindre est de préparer la rentrée scolaire qui aura lieu le 2 octobre 2017. Les
besoins en écolage et matériels divers sont les suivants :
Nombre d’enfants estimés dans la ZAP Ramena (maternelle / primaire / CEG) 800 élèves
➢ Coût estimé d’une année de scolarité par élève 120 €
➢ Coût des matériels à construire (plastifications, matériaux de base pour les jeux
pédagogiques et éducatifs etc.)
400 €
Achats de livres
(annales CEPE, photocopies et reliure des manuels officiels, achat de livres bilingues
300€
10 clés USB contenant des supports pédagogiques et culturels adaptés pour les instituteurs
➢ coût unitaire
150€
15 €
2 ordinateurs fixes d’occasion (CEG et EPP Ramena) 350 €
Après concertations avec Zina, Raïssa et Mme Zaïtoni, certains noms d'élèves éligibles sont pressentis : dans
l’idéal, il faudrait financer 22 bourses dans l’enseignement public et privé, pour un montant de 2640 €. Comptetenu
de la trésorerie actuellement disponible et des dépenses à prévoir, l’association a acctuellement besoin de 800
€ pour assurer l’année scolaire des 22 élèves qu’elle accompagne grâce à vous.
Vos dons et vos adhésions nous permettent de continuer notre action et, au-delà du soutien ponctuel
apporté à quelques enfants, d’envisager un engagement de l’association dans le suivi et la formation des maîtres.
Vous trouverez ci-après les documents nécessaires pour adhérer ou renouveler votre adhésion et ou faire
un don du montant de votre choix.
Par avance, au nom des enfants de Ramena, nous vous remercions pour
votre engagement dans l’association.
Virginie Jacquart,