des vrais gens lancés en plein ciel (Centre commercial Atlantis Saint-Herblain fin avril 2013)
étude de pluie (velux, vertou, 1er mai)
étude de gouttes (ma salle de bains ce soir)
des vrais gens lancés en plein ciel (Centre commercial Atlantis Saint-Herblain fin avril 2013)
étude de pluie (velux, vertou, 1er mai)
étude de gouttes (ma salle de bains ce soir)
Qu'un peintre expose ses toiles à Ramena et c'est un Evénement sensationnel dont tous les villageois vont parler pendant des semaines.
Cela se passait hier soir : Nicolas Chauvin a obtenu du maire de pouvoir accrocher quelques heures Place du Marché 26 toiles peintes ces 8 derniers mois à Diego et à Ramena
la galerie en ligne de Nicolas : www.nicolas-chauvin.com
Revue de presse : Nicolas Chauvin est à Ramena pour son expo présentée en avant-première au coeur du village, place du marché. Ses scènes peintes relèvent le défi le plus difficile qui soit : faire naître en miroir la réalité référentielle environnante, émouvoir et redonner à voir ce que nos yeux, dans leurs habitudes, ne voient plus, mettre en abyme le mariage des couleurs, des tons, des ombres, des reflets, créer avec deux dimensions un monde en profondeur. Grâce à lui, marchands, pêcheurs, visages, marines, paysages de Diego et de Ramena sont à l'honneur de façon inoubliable. Ses oeuvres, visibles au Badamera Café, seront accrochées à l'Alliance Française d'Antsiranana du 7 au 30 novembre. Un rendez-vous à ne pas manquer. Accrochage le 7 novembre à 18h. Vernissage jeudi 10 à 17h
tonton Georges
tous au filet
Olivia
Wawa
à 2 sur la pirogue (lakana)
vendeuses de councoun
Freddy
Zita
d'or et d'ébène
retour paisible
fleur de sel
vendeuses de linge à Ramena
maison rouge
retour à Ramena
vendeuses de riz
18h, le soleil se couche, un fin croissant de lune horizontal paraît, il est temps de remettre les toiles dans la 4L et de les raccrocher au Badamera Café
Donner dans un article de blog une idée de ce que réalisent des classes de collégiens dans le cadre des arts plastiques et de l'histoire des arts est une démarche délicate. Une multitude de questions arrivent tout de suite à l'esprit. Déjà, il est difficile de disposer de photos de travaux des élèves. Lorsqu'on travaille (sur soi), qu'on cherche et découvre, qu'on est dans l'inachevé, on a autre chose à faire qu'à assurer la publicité de sa tâche. A la faveur d'une correction de cahiers, j'ai pris quelques clichés qui risquent de faire naître des questions du type "pourquoi lui et pas moi" ou l'inverse "je ne voulais pas qu'on montre mon travail". J'ai donc cherché un certain anonymat en mettant plus d'un exemplaire par consigne, plusieurs travaux dans la même photo. J'espère surtout que l'on évitera de personnaliser sur le mode de la réussite ou de la non-réussite. A chacun sa subjectivité et sa sensibilité. Mais j'ai fini par me faire un devoir d'évoquer 6 mois de travail de 235 collégiens pour 3 raisons. Il s'agit d'abord de tenir ma promesse, lorsque, en septembre, je pensais pouvoir mettre en ligne dans un blog du lycée, des photos des réalisations, en particulier en Land Art. Mais la lenteur du débit ADSL et des clés 3G à Diego dépasse l'imagination (10kb/s env). Un tel projet est remis aux calendes grecques. L'affichage dans ma salle est imprudent tant elle est peu surveillée, je ne prendrai pas le risque de voir disparaître un travail qui a demandé des heures. Et pourtant la reconnaissance par un public est légitime et nécessaire. L'article qui suit sera donc mieux que rien. Un jour viendra peut-être où le débit internet ayant augmenté, les collégiens du lycée Sadi Carnot, aidés par Google, pourront redécouvrir quelques-unes de leurs oeuvres et de leurs camarades. La deuxième raison est pédagogique : au LFDS comme dans la majorité des collèges, l'enseignement de l'histoire des arts n'est obligatoire et effectif dans les 4 niveaux que depuis cette année. Il est très utile pour les profs de confronter les directions prises pour mettre en oeuvre le programme. Ce qui est photographié ici par exemple, vient toujours, on le verra, après la découverte préalable d'un artiste, d'une oeuvre, d'une technique, d'un mouvement. La troisième raison, c'est l'hommage et les encouragements qui sont dûs aux élèves. A Diego-Suarez, leurs conditions de travail sont très difficiles : manque de matériel, pannes d'électricité et d'eau, longueur des trajets, chaleur accablante, manque de documentation. Mais le résultat est là : émotion, humour, créativité, vigueur, sensibilité, optimisme. Bravo à elles, bravo à eux.
L'année a commencé en 5è avec l'étude de lettrines sur des manuscrits du XIIè et XIIIè. Chacun en a inventé une avec l'initiale de son prénom.
En 5è également, l'art gothique passe par celui des rosaces. J'avais conseillé de ne pas chercher à copier une des rosaces médiévales étudiées et à faire simple.
En 4è, après avoir visionné la remarquable émission Palettes consacrée à Hokusaï, nous avons commenté longuement "la Grande vague" dont mon amie Fanny m'avait fourni l'affiche. J'ai demandé une fidélité qui permette de reconnaître l'estampe d'Hokusaï (idéogrammes, mont Fuji, crochets des vagues par ex) mais avec un style personnel dans l'appropriation.
L'étude de tableaux de Monet à Giverny et son travail sériel ont donné l'idée de réaliser des variations autour de nymphéas stylisés avec recours au compas et un petit air japonisant puisque j'ai fait constater la passion de Claude Monet pour les estampes nippones. Toutes techniques autorisées : crayons de bois, aquarellables, craies grasses, pastels, collages
Toujours en 4è, une émission sur la restauration de la Galerie des glaces, des tableaux de Vermeer, "Le tricheur" de De la Tour nous ont fait découvrir l'importance de la mise en scène et de la pose. Comment articuler des symboles comme le damier, les cartes à jouer et la fleur de lys ? Les dessins de coquillages et de natures mortes ne fait que commencer.
Après la découverte de "La chambre à Arles" nous avons cherché à comprendre comment Vincent avait soigneusement respecté les règles de la perspective en représentant sa chaise.
En 3è, après l'étude de Guernica, j'ai proposé de retravailler une reproduction en la déstructurant pour mieux rendre hommage aux victimes et à Picasso. J'ai eu des puzzles dans lesquels toujours le tableau initial se reconnaît. Parfois avec un jet de gouttelettes d'encre rouge sang en travers.
Après avoir découvert les séries de billets de 1 ou 2 dollars d'Andy Warhol, le tableau de Basquiat où Mona Lisa prend la place de l'effigie de Georges Washington, nous avons cherché
comment créer un billet de banque en relation avec l'art ou avec un artiste. Plusieurs choses frappent dans ces billets :
- l'autodérision et l'humour dans la mise en scène de soi ; la Première Présidente de Madagascar ne manque pas de sel par exemple
- la fierté de vivre à Diego : le pain de sucre Nosy Longo, les tsingy de l'Ankarana, silhouette de la Grande île, "Royaume d'Emeraude"
- le souci de la devise éthique : nombreux adages du type "on est tous égaux", "liberté de la vie humaine", "only one world", "protecting the nature", "recycled paper", "aimez la nature et copiez
pas mon billet", "sur cette 1ère face j'ai représenté la nature ; la couleur donne un air joyeux. Je voulais montrer que l'argent fait le bonheur de tout le monde ; mais l'argent ne fait pas que
le bonheur, la 2è face représente le malheur que l'argent peut faire"
- des savoirs culturels : Al Capone, autoportrait d'Andy Warhol en effigie, billets bilingues ou trilingues, symboles malgaches
- inventivité dans les unités monétaires : gallion, taf, girofle
J'ai rencontré Alexandrine à Tana lundi dernier et elle m'a fait découvrir le travail de la racine de Vetiver 100% à la main. J'ai déjà publié un article sur le vétiver (27 septembre 2009) mais
plutôt rényoné et plutôt côté parfum. Alexandrine a été récompensée par un prix de l'artisanat d'art qui lui vaudra prochainement un petit séjour en France. Beau, antiseptique, naturel.
Ci-dessus : un set de table (coton et vetiver teint avec de l'écorce d'eucalyptus)
Ci-dessous, je recopie sa carte
TAHIANA création
Confection, broderie, raphia, vetiver, teinture naturelle de la rabane, exportateur
Rasoanantenaina Marie-Alexandrine
lot A 97 bis Ankafy-Alasora
Antananarivo 103
03 312 479 81
www.madacraft.org
www.artbaay.com/Hello.Alexandrine.htm/
033 073 18 75
descente de lit / tapis en coton et vetiver teint
gant et rond de toilette en vetiver et feuille de maïs traitée en fil
savon et porte savon
Alexadrine fabrique aussi de très belles sandales et de très beaux sacs à main
Andy Warhol, crayon sur papier, 1962
Jean-Michel Basquiat, acrylique sur toile, 1983
rue Lafayette, Diego-Suarez
Andy Warhol
rue de la Marne, Diego-Suarez
Tsunami
J'ai rencontré l'aquarelliste Benjamin Raharijaona au Moonlight à Tana en juin dernier. Ses marines ne rivalisent évidemment pas avec les artistes sélectionnés par l'ADAME. Mais comme la baie de Diego est un lieu de rêve pour peindre et dessiner des marines, j'ai toujours pensé que je pourrais trouver un peu d'argent pour qu'il rencontre les élèves du lycée. Le chauffeur de taxi qui m'a dérobé ma sacoche le 8 octobre ayant refusé de se contenter de ce qui était revendable (pour 2000 € env) et ayant choisi de détruire mes lunettes de vue, mes papiers d'identité, mes cahiers de travail et mes carnets d'adresses depuis 1980, je n'ai plus les coordonnées de Benjamin (qui me les redonnera ?). Voilà pourquoi, je poste quelques-uns de ses dessins et aquarelles, mais sans les titres puisqu'ils étaient dans l'un des cahiers volés (sauf Tsunami ci-dessus). Avec presque rien, quelques crayons aquarellables, un peu d'encre de Chine, on peut faire de très jolies choses.
En 2007, eut lieu à Strasbourg, au Palais du Rhin, une expo remarquable sur la peinture malgache : "Dialogues du réel et de l'imaginaire". Réalisée par l'Association pour la Promotion des Arts naîfs, populaires et sacrés du MondE (APAME), elle met en évidence l'incroyable richesse d'inspiration et la grande diversité technique des plasticiens malagasy contemporains, diversité à rapporter bien sûr au metissage ethnique de l'Ile rouge. Presque toujours autodidactes, privés de reconnaissance, ils manifestent une grande créativité, confirmant ce cruel constat : l'art console et beaucoup d'artistes créent dans les conditions les plus difficiles qui soient. Il faut spécialement remercier le Président de l'Adame Albert Bour et Hermann Razafindravelo vice ministre malgache de la culture pour cette initiative. Le catalogue de l'expo est difficile à trouver si l'on n'est pas à Tana (CITE) ou à Strasbourg, aussi j'ai choisi de scanner 8 oeuvres pour le faire connaître : ISBN = 2-9523893-0-6. Mais ce sont 46 artistes que l'expo et ce livre mettent à l'honneur, et même ce chiffre ne rend pas compte de la créativité des peintres malgaches actuels. J'ai déjà évoqué le travail de Mamy. Je posterai quelques aquarelles de Benjamin très bientôt.
Riding with death, 1988, acrylique et pastel gras sur toile, 249 X 289,5 cm
oeuvre réalisée peu de temps avant la mort de JM B.
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page 64-65
J'ai eu la chance avant-hier, de découvrir l'expo "Basquiat" qui a lieu au Musée d'art moderne de la Ville de Paris jusqu'au 30 janvier 2011, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa
naissance.
Les encyclopédies disent "de mère portoricaine et de père haïtien, né en 1960 à Brooklyn et mort en 1988 à la suite d’une overdose à l’âge de vingt-sept ans". Sa signature : SAMO (pour « Same Old
Shit ») accompagné d’une couronne et du sigle du copyright. Culture underground, primitivisme, spontanéisme, admiration pour Andy Warhol, mais aussi pour Picasso.
Les toiles que j'ai vues (qui me hantent) donnent à lire des noms de noirs célèbres : Malcolm X, Cassius Clay, Charlie Parker, Miles Davis, le batteur Max Roach (concert à Rennes en 1977...)
Pourquoi parler de toiles, ce sont des planches, des morceaux de palissades, des linteaux récupérés, des sacs, des tôles, des masques mortuaires, des corps suppliciés, des cranes, le quotidien
des opprimés, de ceux qui saignent, dont la couronne d'épines est remplacée par JM B par une couronne royale. Mes élèves malgaches apprécieront. Dès demain.
C'est de la peinture. De la beauté noire. Jean-Michel Basquiat ne fait que donner, se donner, offrir, s'offrir. Pas de titres, ou si peu, tout est untitled. Pourtant des mots dans l'acrylique et
les pastels gras, nombreux. Mais lus-recopiés. Répétés. Mis sous nos yeux. Ironie retournée contre la violence du monde.
Sur une toile, des gouttes de sang ont rajouté du rouge aux pigments : "acrylique, pastels gras, sang". Je pense au poème de Guy Régis Junior "Atteint" "Atteint De quoi ? D'une balle. Tu sais, un
projectile qui court... il court, il court et il rentre ; il court, il court, il court, il ravage" voir ici l'article "Guy Régis Junior" du 14 sept 2010. Ce n'est donc pas seulement parce que
Jean-Michel avait un père haïtien que Guy Régis m'avait dit l'aimer. Immédiateté, intensité paroxystique, multitude des blessures et meurtres par balle.
Il faut avoir souffert pour savoir, pour faire savoir que le monde est laid. Jean-Michel le dit et on fait l'étonné on se le cachait. Après Jean-Michel Basquiat, on sait mieux que le mal existe
tapi partout mais pour combien de temps. L'esclavage surtout, ses nouvelles formes subtiles. Oui les donneurs de leçons, les as du formatage, vous êtes cois pour combien de temps. Heureusement,
on a Jean-Michel Basquiat, sa peinture violente pour pleurer. Son jazz pour se rappeler que la beauté est noire.
Famous Negro Athletes, 1981
pastel gras sur papier, 58,1 X 88,9 cm
coll Glenn O'Brien, NY
carte postale vendue au musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (adagp paris 2010)
Now's the time, 1985, acrylique et huile sur bois, ø 235 cm
hommage à Charlie Parker
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page19
Hollywood Africans, 1983, acrylique et huile, papier collé sur panneau, morceau de bois et ficelle, 213,5 x 213,5 cm
the Whitney Museum of American rt, NY
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page34
In Italian, 1983, acrylique, pastel gras, feutre et assemblage sur toile sur cadre de bois, 225 X 203 cm, the Brant Foundation, E-U
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page35
Undiscovered Genius of the Mississippi Delta, 1983, acrylique, huile et collage papier sur toile, 121,9 X 467,4 cm, courtesy The Brant Foundation E-U
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page36-37
Pegasus, 1987 (détail), acrylique, pastel gras, graphite et crayons de couleur sur papier marouflé sur toile 223,5 X 228,5 cm courtesy Galerie Tony Shafrazi, N-Y
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page 40
Philistines, 1982, acrylique et pastel gras sur toile, 183 x 321,5 cm, coll Irma et Norman Braman, E-U
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page 42-43
Tuxedo, 1982-83, sérigraphie sur toile, 260 x 152 cm, courtesy Galerie Bruno Bischofberger, Zurich
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page 45
Boy and Dog in a Johnnypump, 1982, acrylique, pastel gras et peinture à l'aérosol sur toile, 240 x 420,5 cm, courtesy The Brant Foundation, E-U
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page 52-3
Untitled, 1987, acrylique, pastel gras, graphite, crayons de couleur et collage Xeros sur papier monté sur toile, 229 x 274 cm, courtesy Galerie Tony Shafrazi, N-Y
Connaissance des arts, H.S. n°468 octobre 2010, page 63
J-M Basquiat faisant un portrait de sa petite amie de l'époque, Paige Powell, N-Y, 1983, photographie de Paige Powell
Powell Archive Carmel, N-Y, 1983
carte postale vendue au musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (adagp paris 2010)
Autoportrait comme talon, 2è partie, 1982,
acrylique et crayon gras sur toile de lin, 193 x 239 cm
figure 41, Basquiat, Découvrons l'art, Cercle d'art, 2003
avant-hier, samedi midi, j'avais rendez-vous avec mes amis chantal et Andou au café de la gare de Tana
j'entre dans le hall
au lieu d'être dans une gare, je suis dans une expo de Mamy !
cette toile s'intitule "Transcendance"
Mamy Rajoelisolo, qui enseigne les arts plastiques à l'Université de Tana, était là
je lui ai dit à quel point ses toiles me font penser à Zoran Music et il a confirmé cette filiation
alokamavo sy ny adama
valiha hitsa hikado
haingo (= décor)
2010
Les oeuvres de Mamy sont pourtant très éloignées de celle de Music car elles mettent en scène des êtres humains qui sont rarement noyés au fond de leur solitude, ils apparaissent au contraire nécessaires les uns aux autres, liés socialement, nés les uns des autres
Mamy associe plusieurs techniques dans chaque tableau : acrylique, huile, terre, tissu ...
Mamy au milieu de son expo
La gare de Tana, très desaffectée mais pas complètement, construite en même temps que la gare d'Orsay, choisie pour abriter une expo de peinture contemporaine, quelle bonne idée ...
j'avais rejoint Chantal et Andou depuis 5', Mamy et Eva arrivent ; aussitôt Mamy se met à dessiner les clients un par un : ravis car il leur offre systématiquement le fruit de son travail
comme les autres, j'ai droit à mon dessin
Eva, talentueuse danseuse-chanteuse franco-malgache, aussi
elle a même droit au dessin d'un autre admirateur
Regardez ces peintures : elles sont réalisées sur papier, en format 2m X 3,80m, et elles sont éphémères, livrées au vent, au soleil, à la pluie. Elles ont été réalisées par Paul Bloas à Orangea,
près de Ramena au début des anées 2000. Il n'en reste à peu près rien, mais j'ai pu me procurer le livre "Mada, debout, de terre et d'eau" aux Editions Alternatives 2003 et faire quelques photos.
Paul Bloas (né en 1962) a passé son enfance à Diego-Suarez. Son site : http://www.paulbloas.com/
Voici ce qu'on lit en 4è de couverture :
"A la pérennité de l'oeuvre, à la toile faite pour traverser le temps, Paul Bloas, artiste peintre, préfère l'éphémère absolu et ses géants de papier, collés à même les murs et voués à
disparaître. S'il reste une trace, infime, c'est celle que le soleil, le vent ou la pluie... auront bien voulu laisser.
Ces personnages massifs, "sur-humains", ont inscrit leur silhouette dans des lieux à leur mesure -- prison de Brest, bains turcs de Budapest, base sous-marine de Bordeaux... Avec "Mada", Paul
Bloas revient sur les terres de son enfance, à Madagascar. De 1998 à 2003, ses différents séjours auront pour cadre la baie de Diego-Suarez, à la pointe nord de l'île, et les ruines d'un ancien
camp de la Légion française qu'il investit de ses peintures monumentales. Un travail pictural que l'artiste double d'un film, réalisé sur place, et d'un carnet de voyage qui accompagne ici les
photos de cette oeuvre résolument hors cadre."
Certes, des photos et des films demeurent. Mais j'ai tendance à penser que l'émotion laisse dans la mémoire des traces plus durables encore et rétribue ce qu'il y a de gratuit et de désintéressé
dans ce travail démiurgique.
Est-ce que l'un de mes élèves choisira l'art éphémère comme projet personnel pour sa réalisation artistique en vue du Brevet 2011 ? On verra.