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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 10:16

ENTRE LES NUAGES

Arrachart, Antsiranana, le 20 décembre 2010, 12h

La main et le cerveau ne savent pas à l'avance. Pourtant, une fois le texte écrit, même court, la preuve est là : on en a appris sur soi, sur le monde, et c'était caché dans de l'écriture pas encore écrite. Même si la référence, le prétexte sont sur une autre planète, un autre milieu non miscible, dans mon cas, la vie malgache, eh bien les mots se mettent à raconter par-dessus des formes, des images, du narratif, de la musique, du rythme coloré et littéraire qui peuvent être partagés.
Il n'y a pas vraiment de raison de se priver de passer d'un continent à l'autre, de s'élever aussi haut qu'Icare ou presque, puisque d'autres voyageurs, d'autres mains, d'autres visages s'attendent à de l'inconnu jusqu'à la dernière goutte du goutte à goutte, jusqu'à la dernière poche de pauvreté.
Il n'y a pas vraiment de raison de s'arrêter de prier d'un jour à l'autre pour écouter les silences, voir l'invisible, lire sur les lèvres et dans les yeux.
Il n'y a pas vraiment de raison de cesser de descendre, de goûter les racines, de fouiller les épaves, de laver les morts et de boire à leur santé.
Au for de la nuit, dure un dur remue-ménage inépuisable et c'est ce qui nous vaut de remuer ciel et terre-mer, de tresser des phrases et puis de se taire.

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 19:59

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la plupart des rényonés montent et descendent chaque jour des centaines de mètres

on habite et on travaille rarement à la même altitude, on va dans les hauts ou dans les bas, on ne traverse aucune plaine

il est d'ailleurs impossible médicalement de cumuler le même jour des vols en parapente et de la plongée, voire un vol international

Avant-hier, je suis redescendu à pied de Trois-Bassins (780 mètres) où j'avais laissé ma voiture pour réparation jusqu'à la Casa Azul où j'habite (500 mètres). La coupe de la canne vient de commencer. Mon regard s'est donc naturellement posé sur les plumeaux si doux que les sabres vont trancher, vers le haut, l'azur, le soleil, le vent ... et les ailes d'Icare. Mon trajet est en effet survolé sans cesse par les parapentes qui s'élancent de la Chaloupe (800 mètres).

Le vent dans les hampes et les plumeaux des cannes, le vent dans les parapentes, le vent là-haut pour faire planer les papangues.

 

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qu'est-ce qui est le plus doux ?

la caresse du vent sur le visage du parapentiste ? celle du pinceau ou du fusain tentant de saisir le velouté du plumeau de canne balancé sur du canson ?

dans tous les cas, il faut monter

c'est dans les hauts que ça se passe

oser l'objectif Soleil

repeindre des tournesols après Vincent

défier la gravité

choisir l'apesanteur

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 22:11
les neiges d'antan

le recul de la calotte glaciaire antarctique

les moutons de panurge

icebergs

le trou dans la couche d'ozone

avalanche

ressac par gros temps

glaçons : le dégel

houle de grande marée

40è rugissants

50è hurlants

c'est la ouate qu'elle préfère

houle de grande marée

chute de séracs

un nuage de lait

janvier mois du blanc

la terre est bleue comme une orange

la mariée était en blanc

bave d'escargot grossie 10 000 fois

à fleurets mouchetés

caillebotte

la gamme diversifiée de nos produits laitiers sources de calcium

molletonnage

avis de tempête

cotonnades

dieu prend un bain, racontez

bleu de cobalt

bleu de méthylène

bleu outremer

bleu de prusse

bleu d'auvergne

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:39
10 juin matin

1 ou 2h plus tard, ces touristes qui, à 6 kms de là, s'imaginent qu'ils peuvent voir sans être vus

14 juin matin tôt

HIJO DE LA LUNA Mecano

 

Tonto el que no entienda

cuenta una leyenda

que una hembra gitana

conjuró a la luna hasta el

amanecer

llorando pedía

al llegar el día

desposar un calé

tendrás a tu hombre piel morena

desde el cielo habló la luna llena

pero a cambio quiero

el hijo primero

que le engendres a él

que quien su hijo inmola

para no estar sola

poco le iba a querer

 

estribillo

Luna quieres ser madre

y no encuentras querer

que te haga mujer

dime luna de plata

qué pretendes hacer

con un niño de piel

Hijo de la Luna

 

De padre canela nació un niño

blanco como el lomo de un

armiño

con los ojos grises

en vez de aceituna

niño albino de luna

maldita su estampa

este hijo es de un payo

y yo no me lo cayo

 

estribillo

 

Gitano al creerse deshonrado

se fue a su mujer cuchillo en

mano

¿de quién es el hijo?

me has engañao fijo

y de muerte la hirió

luego se hizo al monte

con el niño en brazos

y allí le abandonó

 

estribillo

Y en las noches que haya luna

llena

será porque el niño esté de

buenas

y si el niño llora

menguará la luna

para hacerle una cuna

y si el niño llora

menguará la luna

para hacerle una cuna


Mecano Pays d'origine : Espagne (Madrid) Genre(s): Synthpop, Pop, Rock, New wave Années actives : De 1981 à 1992 et en 1998 Label(s): CBS Columbia, BMG Ariola Eurodisc, Site Web (es) www.zonamecano.com Membres : Ana Torroja, Nacho Cano, José María Cano Mecano était un groupe espagnol de musique pop formé en 1979. Il était composé de Ana Torroja (chanteuse) et des frères Nacho Cano et José-Maria Cano (guitaristes et compositeurs). Originaire de Madrid, le groupe a choisi son nom en référence au jeu de construction Meccano. C'est un groupe phare de la pop espagnole, lancé au moment de la movida des années 80. Artistes de référence en Espagne, le groupe a aussi connu des succès dans les pays d'Amérique Latine, et en France. Ses plus grands succès sont Hijo De La Luna, La Fuerza del Destino, Eungenio Salvador Dali et Mujer contra mujer. Traduite en français, cette dernière chanson prend le nom de Une Femme avec une femme : il s'agit d'un plaidoyer pour la tolérance de l'homosexualité, tout comme le fera dans la même période le groupe Alaska y Dinarama dans le tube...A quien le importa. Le groupe s'est d'abord composé d'Ana Torroja et de José-María Cano, qui a par la suite, fait entrer son frère Nacho parmi eux. Ils en profitent pour changer leur style et s'orienter davantage vers un genre musical plus pop, adapté aux jeunes et de tendance plus commerciale. La formation musicale s'éteint en 1998.   Album : "Descanso Dominical" édition pour la France - 11 chansons en espagnol + 1 chanson en français (1990). 1.Hijo de la luna (José María Cano) 2.La fuerza del destino (Nacho Cano) 3.El blues del esclavo (José María Cano) 4.Los amantes (Nacho Cano) 5.Mujer contra mujer (José María Cano) 6.Por la cara (instrumental) (Nacho Cano) 7.Une femme avec une femme (Mujer contra mujer) (José María Cano) 4 min 5 s 8.No hay marcha en Nueva York (José María Cano) 9.El cine (Nacho Cano) 10."Eugenio" Salvador Dalí (José María Cano) 11.Un año más (Nacho Cano) 12.Quédate en Madrid (José María Cano)     IMAGE:  http://www.marcapropia.net/imagesblog/mecano.jpg   VIDEO :  http://www.youtube.com/watch?v=MpItXkwKrcw&feature=related 14 juin, 2 ou 3h après
Tao aboie
Milie passe

ce merle de Maurice a tout vu depuis mon jardin
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 03:18
entre geeks, on s'entraide
voici donc 2 liens très recommandables
site d'un collègue globetrotter pour les rényonés qui voudraient suivre un atelier d'écriture dans l'ouest ou le sud
un blog très prometteur qui ne fait que démarrer, je ne vous en dis pas plus
de mon côté, j'ai promis des articles sur la langue et la littérature créoles, sur évariste de parny, les promesses seront tenues, patience...
en attendant, les séries colorées continuent toute la semaine prochaine

L’étranger

- Qui aimes-tu le mieux, homme enigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

Baudelaire: Petits poèmes en prose, I (1869)














































Compagnie des nuages

Dans l'enclos du cirque, le troupeau des nuées vient parfois divaguer, compagnons apaisants du camayangue – couché sur la roche chaleureuse, les voit passer, lentes et colossales baleines au ventre lourd, sinuant sur les cols pour franchir les débords : rencontres, épousailles, caresses des mères grises. Tu croirais par moments toucher leur peau de brume ; plus tard, elles iront en fourmis, très haut dans le ciel, d'une allure voulevoule qu'on ne leur connaissait pas, pressées par l'alizé du couchant – perpétuelle mélancolie des nuages.

Nicolas Gérodou

Passage des lémures, en pays mafate, p27, 2003, éditions Grand Océan



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