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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 22:51

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cet article est en "brouillon" depuis mai 2011, soit avant les petits soucis de la compagnie Costa

afin de publier un article "Diego 25", en dépit de son inachèvement, je me résous à le poster

 

 

qu'est-ce ? c'est le Costa Romantica

à chacun de ses passages à Diego, il attire la foule des curieux

normal, il arrive quand le jour se lève, vers 7h et repart 12h plus tard, vers 19h (photo ci-dessus prise de mon balcon)

 

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son arrivée le matin même

fantômatique

il a défié les terrifiants pirates de l'océan indien !

 

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son entrée dans le port

 

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le lendemain la Tribune de Diego lui consacre 2 pages entières

 

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en route pour le rêve

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ces timbres de 1998 sont toujours valides

 

 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 11:47

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De plus en plus de took-tooks, de moins en moins de 4L jaunes, c'est ce que voient les touristes à leur arrivée à Diego en mars 2013. En réalité, derrière le décor, la précarité augmente, la plupart des malgaches se serrent la ceinture un peu plus chaque mois, chaque semaine, chaque jour.
Le lycée français de D/S et plusieurs écoles françaises ferment avec pour seule explication : des règles de comptabilité. La politique réduite à la calculette des comptables, à la croyance selon laquelle il y aurait une proportionnalité directe entre PIB d'un pays et le nombre de profs par élève français scolarisé dans ce pays ("il y a des pays qui se développent"). Quel gâchis.
Ci-dessus : la Gargote dynamique de Charlotte. Elle est tout neuve car à la mi-octobre, elle faisait partie des 4 gargotes qui ont brûlé accidentellement un soir (cigarette ? braise d'un feu de cuisine ?).

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  Partout les cactées préparent leur floraison blanche ou rouge.

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  Dès les premiers soirs : des incendies célestes pour permettre aux neurones gris centraux de récupérer

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Dans le numéro actuel de la Tribune de Diego : un article sur l'exploitation sexuelle des enfants. Très bonne chose. Même si c'est très insuffisant. L'article n'est guère optimiste, on y lit que certains parents "pensent que leur fille ou leur garçon mineur sort tout simplement avec quelqu'un qui a "les moyens" et qui aide les parents par affection". Pour eux, "il est seulement question d'amour". A l'entrée de Ramena, désormais : ce panneau. Il est visible en malgache depuis la route, mais la version en français est au verso : peu de gens la liront...

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  le sourire désarmant de Claudine, vendeuse de paréos et tee-shirts

 

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  le menu de la Gargote dynamique

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idéal  pour destresser : admirer les allées et venues des pirogues et barques sur la plage de Ramena du lever au coucher du soleil, assis devant une THB

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  pêcheurs revenant de la mer d'Emeraude

 

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ce katamaran est arrivé un soir, début mars ; d'où venait-il ? Afrique du sud ? Tahiti ? New Zealand ? Maurice ? Mayotte ?

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  le capitaine bleu revient de Mer d'Emeraude ou de Babaomby avec des vasahas à son bord

 

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  Papajean rentre : Audrey et Marielle sont à bord

 

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 12 zébus sur la plage au niveau du Palm Beach Hôtel : nombre redoutable

 

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  vous croyez entendre un enfant pleurer ?

pas du tout, c'est un vorona zaza ("oiseau-enfant")

 

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  les fleurs du Badamera Café

 

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A Diego,  La Gourmandise change de nom : ce sera l'hôtel-restaurant culturel "L'Art' Kenciel", animé par Nicolas Chauvin et Linda ; les travaux ne font que commencer

ci-dessous, les terrassiers emportent des gravats

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  décollage de Diego vers Saint-Denis vendredi 15

jamais je n'avais vu l'île rouge aussi verte : c'est le résultat des fortes pluies de la fin 2012 et de janvier 2013 (cyclone Doumile)

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  Vohemar

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vers Sambava

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 10:21
Madagascar: le Programme alimentaire mondial réduit son aide aux cantines scolaires
A Madagascar, 150 centres et associations dépendent du financement du PAM pour approvisionner les cantines réservées aux enfants en situation de précarité.
A Madagascar, 150 centres et associations dépendent du financement du PAM pour approvisionner les cantines réservées aux enfants en situation de précarité.
AFP PHOTO / ANDREEA CAMPEANU
http://www.rfi.fr/afrique/20130218-madagascar-le-programme-alimentaire-mondial-reduit-son-aide-cantines-scolaires

Par RFI

A Madagascar, après des orphelinats, ce sont des cantines scolaires qui ne sont plus approvisionnées par le Programme alimentaire mondial (PAM). Face à la baisse des dons, le PAM est contraint d’étendre la suspension de ses programmes d’assistance. Depuis quelques semaines, certaines cantines situées en milieu urbain défavorisé ne reçoivent plus de nourriture. Reportage au sein de l'un de ces établissements, à Ampefiloha Ambodirano, un des quartiers les plus pauvres d’Antananarivo.

A l’heure de la récréation, pas de marmite de riz sur le feu de bois. Cela fait plusieurs semaines que le Programme alimentaire mondial (PAM) a cessé d’assister les 700 enfants du centre. « C'est vide, se désole son gérant. Avant, il y avait du riz, de l'huile, du maïs, et maintenant il n'y a plus rien. »

Et sans nourriture, difficile de garder les enfants à l’école. « C'est triste, reprend le gérant de la cantine, parce que presque tous les jours, il y a dix ou quinze enfants par classe qui sont absents, à cause de ce manque de nourriture. Et par conséquent, les enfants vont aller mendier en ville. On les voit là-bas, maintenant. »

En manque de fonds, le PAM rogne sur ces interventions alors que l’insécurité alimentaire est en progression sur la Grande Île.

« Il y a surtout la persistance de la crise politique, le ralentissement économique, des pertes d'emplois, explique une spécialiste de la Grande Île, donc tout cela augmente la vulnérabilité des familles. Et le comble, c'est qu'au moment où le PAM doit renforcer son assistance, les ressources allouées au PAM diminuent. » A Madagascar, plus d’un habitant sur trois mange moins de deux fois par jour.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 14:25

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  il est 5h du matin, j'attends mon taxi-brousse pour aller à Ramena

 

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  le taxi parti de Ramena 1h plus tôt est déjà arrivé à Diego, un took took le devance

 

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  voiture de collection chez Bruno ou véhicule de tous les jours ?

 

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  avec Aimé, nous passons chercher prendre le pain avant de partir pour Ramena (6h du mat)

 

 

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  rouz : le mitsubishi d'Aimé

 

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  chez grand-mère jeannette : avant

 

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après 

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  les pachypodiums sont au début de leur floraison

 

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  Lakana : des bungalows de charme avec garantie de calme, loin des embrouilles

 

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  la carte du Lakana

(Lakana= pirogue)

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  feuillage + varatraza = rythme et worldmusic

 

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la visite d'une boutique de vaisselle alu est un émerveillement (Diego)

 

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  les cartes de Mada des lycéens

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katoto

katoto (prononcer  [katut]), tel est le nom de ce pigeon, très présent à Ramena et dans les 3 baies et très difficile à photographier

 

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  La Belle Aventure : tout un programme

j'en ai apprécié les charmes 6 semaines : une bonne adresse

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Chez Pohl Suarez : les pubs sont souvent peintes à la main

 

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les makis chez Grand-mère Jeannette, autre hôtel-restaurant qui m'a pleinement satisfait

 

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comme souvent, devant les gargotes de la plage : un zébu

samedi dernier (13 oct), 4 gargotes ont brûlées dont celle de Charlotte... malheur

avec une charpente bien sèche, une couverture en falafy ou en ravenale bien sèche, ce ne sont pas les bassines d'eau de mer qui peuvent facilement arrêter l'incendie, surtout à marée basse

accident ? sans doute ; à moins que ce ne soit ce zébu qui avait mal éteint sa cigarette

 

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d'où viennent ces captures d'écran où l'on reconnaît des lionceaux et la Maternelle de Dadapierre ?

d'une vidéo déposée sur Youtube par Jade après sa visite fin août-début septembre (avec un simple téléphone portable)

 

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le butin du touriste le dernier jour : il ne lui reste plus qu'à enfiler sa houppelande rouge et à monter sur son traîneau, hop

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 13:33

MORA MORA
"Madagascar est un pays d'avenir et il le restera". C'est à De Gaulle qu'on prête cette formule. Peut-être ne l'a-t-il jamais prononcée, mais avec son humour acide il aurait pu la dire et de toute façon il a fait une déclaration très ressemblante aux malgaches en 1958.
Je n'ai pas oublié une petite scène vécue en décembre 2010 au volant de ma 4L sur la route de Diego à Ramena, dans la saline, près de la barrière de gendarmerie. Il y a là une ligne droite, un bout de route rectiligne et plat qui mesure un bon kilomètre. C'est un des rares endroits où, en zigzagant entre les nids de poule, on peut pousser sa voiture à 80 km/h quelques instants si elle en est capable.
En entrant dans cette ligne droite, je me rends compte qu'une autre voiture tout là-bas arrive à l'autre extrémité et me croisera. Impossible pour l'instant d'évaluer sa vitesse et d'anticiper sur le lieu du croisement et d'ailleurs quel intérêt ?
De plus en plus distinctement, je réalise qu'au milieu de la ligne droite, sur la route, sur ma voie, dans le même sens que moi, avance un piéton. Il est trop tôt pour savoir si le dépassement se fera avant ou après le croisement. La chaleur floute le véhicule en face à plusieurs centaines de mètres. Et il y a les nids de poule qu'on ne peut pas quitter des yeux. Rester pied au plancher ? lâcher l'accélérateur ? De chaque côté de la route bosselée, il y a un accotement de terre durcie, très plat, aussi large que la chaussée elle-même. Pourquoi ce piéton ne marche-t-il pas sur la terre ? pourquoi choisit-il le goudron défoncé et brûlant ? Il va m'entendre, il va obliquer vers l'accotement sans doute.
Plus le temps passe, plus les calculateurs chauffent, ralentir ou accélérer, prévoir un dépassement ou non, à quelle vitesse roule le véhicule en face ? le piéton restera-t-il fidèle au goudron ? combien de temps ?
Dans cette grande plaine vide surveillée par Nosy Longo, nous sommes 3 : 2 voitures et 1 piéton, et nous nous croiserons approximativement au milieu de la ligne droite.
Pas de chance, ce matin, j'ai fait cours aux CP, les élèves du lycée m'attendent pour leurs cours d'histoire des arts et je saute même le déjeuner. On me dira : "pourquoi ne pas dépasser le piéton par la droite ?" mais, même 2 ans après, je suis persuadé que si je l'avais dépassé par la droite, il aurait regagné l'accotement au dernier moment et, avec mes freins de 4L, je n'aurais pas pu l'éviter.
Pas de doute, il faut ralentir, le dépassement est impossible. Il faut d'abord laisser la voiture en face me croiser. Sans doute le piéton m'entendra ralentir, comprendra, s'écartera au dernier moment. Je n'aurai fait que ralentir un peu. Et la voiture en face se rapproche, et le piéton bien planté au milieu de ma voie ne bouge pas, ne se retourne pas. Je freine. Je freine. L'autre passe. Je m'arrête. J'ai stoppé. Le piéton ne s'est pas retourné. C'est un homme âgé, voûté, il avance très lentement. Je remets la 1ère, je démarre, je dépasse l'homme, je lui jette un regard au passage. Lui aussi consent enfin à tourner la tête vers moi. Sur son visage impénétrable : aucune expression, aucune émotion. On peut aussi bien y lire "je l'ai fait exprès, j'en avais besoin pour exister, j'aime mettre en retard les autres gratuitement" que "aza fady, je viens de faire 10 kms, j'étais perdu dans mes pensées, je viens seulement de me rendre compte que j'aurais dû marcher à côté de la route". Indécidable. Impassibilité maximum. Mystère. Espèce humaine.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 16:47

Un article du Monde d'aujourd'hui rassemble une série de témoignages de malgaches sur leur pays. Comme il dit mieux que je ne ferais le naufrage auquel j'assiste depuis 2009, je me tais et je le copie-colle ci-dessous. Tout est vrai. Ceux qui ne sont pas venus à Mada depuis 3 ans ne peuvent pas se représenter l'ampleur de la catastrophe. Plus une semaine ne se passe depuis mon retour en mars sans que j'apprenne par sms ou mail un meurtre ou un cambriolage.

Je fais précéder l'article daté du 3 août 2012, d'un autre de juillet 2011, qui était déjà tout aussi crédible et désespérant.

 

Madagascar, la course à l'abîme ?
par Patrick rajoelina, MADAGASCAR
28.07.11
http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2011/07/29/madagascar-la-course-a-l-abime_1553875_3232.html
Depuis de trop nombreuses années, la Grande île est plongée dans des crises politiques à répétition dont on ne voit pas l’issue, sinon un chaos rampant de la société malgache.

La démission de Marc Ravalomanana, le 17 mars 2009 et l’accession de Andry Rajoelina à la présidence de la Haute Autorité de la Transition, ont des conséquences terribles sur la vie quotidienne des Malgaches à qui l’on promet depuis plus de deux ans l’organisation d’élections démocratiques.

La situation institutionnelle de Madagascar n’améliore pas, loin s’en faut, la situation économique et sociale des Malgaches dont beaucoup vivent dans un total dénuement et une véritable détresse morale.

Selon l’ONU, plus de 70 % de la population vit actuellement dans des bidonvilles.

Madagascar, toujours selon l’ONU, fait partie des trois pays les plus pauvres du monde, au côté d’Haïti (en proie à des catastrophes naturelles incessantes) et de l’Afghanistan (où ont lieu des conflits armés, depuis plus de trente ans maintenant).

Enfin, dans le sud de la Grande île, la famine touche près de 800.000 malgaches… à l’indifférence générale, surtout celle de certains politiciens malgaches qui, comme l’évoque un diplomate occidental, « agissent au-dessus des lois ou s’en exemptent » et protègent leurs « intérêts personnels ou claniques qui prennent souvent le pas sur les intérêts généraux ».

Les grandes puissances, toujours promptes à venir en aide à des pays particulièrement médiatiques (comme actuellement en Libye, où ils ont reconnu le « Conseil national de Transition », ou la Somalie où, rappelons-le, de nombreux Occidentaux sont retenus en otages), ont désormais l’impérieux devoir de venir à la rescousse du peuple de Madagascar.

Une population livrée depuis trop d’années à la kleptocratie institutionnalisée et au tourbillon des crises politiques qui n’apportent rien à l’avancée démocratique.

En 2012, il sera trop tard, car les principaux pays de la planète seront en élections générales ou en campagne électorale (États-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Espagne…). Ils auront évidemment d’autres soucis que celui de se pencher sur le « cas Madagascar »… qui lasse déjà les pays et organisations internationales limitrophes de Madagascar (Union africaine, SADC, OIF…) !

Mais quelle que soit l’importance que l’on puisse accorder à l’économie et au social, l’amélioration globale du pays nécessite une solution politique.

Celle-ci passe obligatoirement par l’organisation d’élections libres, démocratiques, équitables, transparentes et loyales. Quoiqu’imparfaites, les conditions permettant d’atteindre cet objectif d’élections générales sont aujourd’hui réunies.

Depuis de nombreux mois, en effet, la Communauté internationale a accompagné l’ensemble des acteurs politiques Malgaches pour leur permettre de conclure des accords et dresser des feuilles de routes favorables à une dynamique démocratique de refondation d’un ordre constitutionnel nouveau.

En outre, une constitution a été élaborée dans un esprit d’ouverture aux citoyens et aux acteurs politiques Malgaches qui le souhaitaient. Elle a été adoptée par référendum le 17 novembre 2010 en obtenant plus de 70 % de oui et avec un taux de participation supérieur à 50 % des inscrits. Ce résultat donne une légitimité incontestable à cette constitution, d’autant que le taux de participation des malgaches se révèle largement supérieur à la moyenne de ce type de votation en droit comparé des référendums dans le monde.

La dernière feuille de route approuvée par la SADC à Sandton, en Afrique du Sud, les 11 et 12 juin 2011, acceptée par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pendant sa session des 6 au 12 juillet 2011, rassemble suffisamment d’éléments pour permettre à tous les acteurs de bonne foi et soucieux de l’intérêt du peuple Malgache de sortir par le haut d’une crise qui n’a que trop duré.

Il est temps en effet de réconcilier les Malgaches avec eux-mêmes ! Il est temps de se rassembler et de panser les plaies des blessures causées par plusieurs décennies de changements de pouvoir par la rue et accidentées de transitions incertaines.

Il est temps de donner toutes ses chances à l’économie malgache d’exploiter ses énormes potentialités, notamment agricoles, maritimes et minières, dans le souci toujours affiché de l’intérêt général.

Il est temps d’engager enfin un processus de progrès social pour le bien d’un peuple majoritairement jeune qui a suffisamment souffert.

Il est temps de permettre à Madagascar d’entrer pleinement dans le 21e siècle, ce siècle fait d’interaction globale des cultures, des civilisations et des économies.

Par sa géographie, son histoire, sa population et ses ressources naturelles, Madagascar possède tous les atouts pour réussir.

Encore faut-il aujourd’hui nous éloigner de l’abîme qui nous guette en choisissant le sursaut plutôt que l’immobilisme, c’est-à-dire éviter le naufrage ! 


Madagascar : les répercussions quotidiennes de la crise politique
Le Monde.fr | 03.08.2012 à 15h17 •
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/08/03/corruption-insecurite-et-inflation-les-repercussions-de-la-crise-politique-dans-le-quotidien-des-malgaches_1742054_3212.html


  "Aucune promesse n'a été tenue", par Rakotoarinia R.

Aucune promesse n'a été tenue, si ce n'est un changement radical de régime. Radical de manière négative, car des dizaines de milliers d'emplois ont été perdus, une grande partie de la classe moyenne s'étant profondément appauvrie. Une armée sujette à de nombreuses mutineries (2009, 2010, 2011, et tout récemment, la mutinerie "auto-orchestrée" de juillet 2012). Auparavant "bon élève de la banque mondiale et du FMI", et bénéficiant de nombreuses aides au développement, Madagascar est devenue en trois ans, l'un des [trois] pays les plus pauvres du monde. Le journalisme est devenu une activité à risque, lorsqu'il est question de critiquer les promesses non tenues du régime en place (délestage de matériel audiovisuel). Il y a encore beaucoup de choses à dire, car ce régime anticonstitutionnel qui dure depuis près de quatre ans a causé le plus grand nombre de mécontents chez les Malgaches.

    Une chute de tous les indicateurs, par Andrianirina, doctorant en science politique à Antananarivo

Andry Rajoelina avait manipulé trois thèmes populistes pour justifier son coup d'Etat : la lutte pour la démocratie, le combat pour la bonne gouvernance et la revendication d'une liberté d'entreprendre. Au premier trimestre 2009, ces promesses avaient séduit une frange de la population. Mais trois ans et demi après, les chiffres et les faits attestent de la désillusion, du moins pour ceux qui avaient eu la naïveté de croire en ces promesses. Depuis 2009, Madagascar a chuté dans tous les indicateurs relatifs au développement et à la démocratie. Les journaux font régulièrement état de cas de banditisme impliquant des membres des forces de l'ordre, de tentatives d'extorsion de fonds ou de l'explosion du trafic de bois précieux.

La corruption et l'insécurité sont en croissance exponentielle, l'indiscipline prend racine dans l'armée et l'incivisme dans la population. Depuis le début de la crise, 900 000 enfants sont déscolarisés (PDF) (Unicef), 336 000 emplois directs ont été perdus (BIT), et 56 % de la population vit sous le seuil de pauvreté extrême (Banque mondiale). Derrière ces chiffres impersonnels, ce sont des difficultés quotidiennes pour de plus en plus de Malgaches, qui ont de plus en plus de mal à payer leurs loyers, rembourser leurs prêts bancaires, se soigner correctement, manger plus d'une fois par jour ou envoyer leurs enfants à l'école. Un documentaire aligne des témoignages recueillis dans tout le pays.

    Inflation dans tous les secteurs, par Tsikoto

Franchement, ma vie se détériore, car l'inflation se fait sentir dans tous les secteurs, à savoir le prix des produits de première nécessité (PPN). De plus, le prix du carburant qui va encore augmenter ce mois-ci aura une lourde conséquence sur la vie des Malgaches. Au sein de la société où je travaille, on m'annonce la restriction budgétaire, car l'entreprise est en difficulté et les salariés qui ne respectent pas les consignes seraient au chômage. (...)

    Un appauvrissement massif, par Stéphane A.

Je suis né à Madagascar et comme beaucoup, je l'ai quitté après l'une des nombreuses crises. Installé à La Réunion, j'y effectue plusieurs séjours par an, tout en gardant du recul. La première constatation est un appauvrissement massif depuis trois ans. Les rues sont envahies de marchands ambulants, des familles entières, qui travaillaient auparavant dans les usines textiles fermées avec la crise. La mendicité est redevenue omniprésente. Les bâtiments publics, routes et transports collectifs tombent dans un état pitoyable. La corruption est partout, alors qu'elle s'était raréfiée avant le coup d'Etat. A la douane, lors des contrôles routiers, lors des demandes de documents administratifs, à l'hôpital... C'est redevenu la normalité.

L'insécurité est permanente. Les récits de cambriolage par des groupes lourdement armés sont quotidiens et la nuit, les maisons sont totalement barricadées. Sous Ravalomanana, la situation n'était pas extraordinaire et il est devenu un prédateur économique lors de son deuxième mandat. Cependant, à tout prendre, la situation des Malgaches était la meilleure en cinquante ans d'indépendance : jamais autant de routes n'ont été réhabilitées, de centre de santé, construits, d'enfants, scolarisés. Des guichets fonciers ont été installés dans chaque village pour sécuriser les terres et les récoltes des paysans. L'armée a été affectée à des travaux de développement et de lutte anti-acridienne... Finalement, un paradis relatif, quand on connaît l'enfer actuel.

    Une société à la dérive, par Hery Frédéric R.

Depuis 2009, je vis entre Madagascar et la France, où je réside habituellement. Cependant, je passe, pour des raisons professionnelles, plusieurs jours par mois à Madagascar. Mon premier constat est qu'au cours de ces trois années, la corruption a connu un bond phénoménal. Les organismes de lutte contre la corruption – Bianco (Bureau indépendant anticorruption), Samifin et le parquet – ont cessé de faire peur. Pis, certaines personnes, sanctionnées sous l'ancien régime, ont été récupérées, après avoir fait allégeance au nouveau, ce qui supprime tout effet dissuasif de la peine. Les services administratifs ont également vu s'évanouir leurs fonds de fonctionnement. Aussi, l'usager qui veut voir son dossier avancer est-il obligé de mettre beaucoup "d'huile" dans les rouages. Beaucoup plus qu'auparavant.

Mon deuxième constat est la fragilisation à grande vitesse des liens sociaux. De nombreuses entreprises ont fermé. Il ne se passe pas un mois sans qu'on entende que tel ou tel proche a perdu son emploi. Solidarité familiale oblige, les siens ne sont pas laissés à leur triste sort. Mais cette solidarité est en train de franchir ses limites économiques. [...]

    Une crise qui participe à la fuite des cerveaux, par LAM, 28 ans

Je suis un jeune Malgache arrivé en France il y a dix ans. Diplôme en poche de bac + 6 à l'Essec (Ecole de commerce à Paris), j'ai décidé en 2008 de retourner à Madagascar pour participer au développement de mon pays. Malheureusement, après la crise, les perspectives d'embauche dans des sociétés sont tombées à l'eau avec les grands projets qui étaient dans les cartons. Depuis, les investissements se sont taris, les investisseurs fuient cette instabilité chronique.

C'est triste, mais il n'y a pas eu de changement, au contraire même, les choses se sont aggravées avec cette corruption qui s'est installée au cœur de "l'Etat" – s'il existe encore – tout comme le pire des affairismes (trafic de bois, d'armes, etc.). Aujourd'hui, mes amis qui voulaient entreprendre sont écœurés. Beaucoup ne veulent plus rentrer. Au-delà même de l'instabilité politique, on ne reconnaît plus le pays, ses valeurs ancestrales de respect sont piétinées. Alors quand on me parle de fuite des cerveaux, je baisse la tête avec fatalité, mais au fond de moi j'enrage, car j'ai envie d'un vrai changement, pas celui par la force et les armes...

    Une presse malmenée, par Mark A.

Depuis l'arrivée de l'ancien maire de la capitale (un ex-DJ), le pouvoir de la presse est devenu lamentable. En effet, les journalistes malgaches sont soit des fonctionnaires, soit issus des journaux d'un groupe appartenant à un patronat proche du régime. Donc leur analyse sont biaisées parce qu'il "faut plaire à celui qui nous donne notre pain quotidien". Des militaires osent violer des stations privés pour "intimider" les journalistes.

    La situation des étudiants, par Antsa R.

Pour tout dire, la vie ne cesse de se détériorer à vue d'œil. A titre personnel, je ne suis pas touché de plein fouet, même si la crise a touché tous les Malgaches, notamment ceux qui travaillent. Bien sûr, la situation pourrait être pire, mais l'on oublie que cela est surtout causé par l'instinct de survie et la débrouillardise des Malgaches. Le plus dramatique est la situation des lycéens et des étudiants en fac, car l'on n'est jamais sûr de pouvoir travailler demain à cause des grèves et émeutes. (...)

Le régime d'Andry Rajoelina, pour ma part, fait exactement ce que j'attendais de lui, à savoir tout de travers. Bien sûr, il doit bien amadouer l'armée qui l'a installé au pouvoir. Au détriment du prix du carburant ou encore du prix des PPN, du riz, et surtout de la viande. Il n'est pas rare d'entendre s'écrier en entendant le prix du kilo de riz : "Mais pourquoi les gens ne se décident pas encore à descendre dans la rue ?" ou encore "Andry Rajoelina sera bientôt chassé du pouvoir comme il y est parvenu". Le Malgache est au bord de l'explosion.

    Un "président" jamais élu, par Nirin

J'ai vécu le temps de Ratsiraka, Zafy Albert, Ravalomanana et maintenant Andry Rajoelina. Vous me pardonnez, mais je n'appellerai jamais ce dernier "président", puisque personne ne l'a élu. (...) Depuis 2009, Madagascar vit dans l'anarchie totale. le peuple s'appauvrit de jour en jour, les dahalos [voleurs de bétail] n'arrêtent pas de faire mal à nos paysans là-bas dans nos brousses, tandis que les "militaires" sont restés à Tana pour semer la répression au cas où les opposants du pouvoir oseraient sortir dans la rue pour faire entendre leur voix. Andry Rajoelina a bluffé tout le monde (ses partisans) en 2009 en disant qu'il allait délivrer les Malagasy de la dictature (s'il y en avait), qu'il allait suivre de près le prix des PPN et que tout le monde allait pouvoir acheter l'huile à 2 500 ariarys le litre, le riz à 500 ariarys le kilo et tant d'autres encore... Actuellement, rien de tout ça n'a été fait. (...)

    Exploitation des ressources naturelles, par Vonihanta R.

Depuis février 2012, je ne vis plus à Madagascar, mais j'y vais encore régulièrement pour mes travaux de recherche. C'est encore plus dur de faire le parallèle entre ce que vivent les citoyens d'un autre pays et ce que nous, Malgaches, nous devons subir au quotidien. Déjà que le droit d'avoir notre mot à dire sur la vie politique nous a été retiré par ce coup d'Etat de mars 2009, mais depuis, on vit avec le sentiment d'impuissance au quotidien. Nos forêts se font piller pour leur bois de rose, on n'y peut rien, des contrats d'exploitation minière se concluent avec des entreprises étrangères, on l'apprend dans les médias étrangers et on n'a rien à dire. Bien sûr, le pillage de nos ressources naturelles et minières a existé bien avant cette crise politique, mais voir l'ampleur que ça a pris depuis 2009 est tout simplement révoltant.

On vit dans un pays sans lois, sans autorités : un magistrat se fait tuer par les policiers pour avoir condamné un des leurs impliqué dans des affaires de vols, les Dahalo défient et narguent les militaires... Et cette insécurité permanente : dans les rues de Tana [Antananarivo] il vaut mieux éviter de porter tout objet qui puisse attirer l'attention, rouler les vitres fermées et les portières verrouillées pour éviter de se faire agresser dans les embouteillages. On en devient paranoïaque. Quant à l'actualité politique, je suis complètement dégoûtée et je ne la suis plus, à force d'être gavée de ce simulacre politique digne d'un mauvais film de série B.

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 14:49

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paille-en-queue, Grande Passe cap Miné 5 mars 2012

 

Dimanche 4, Nang, une cliente de la Belle Aventure qui doit revenir en France 2 jours plus tard, me demande si cela m'ennuierait de l'accompagner le lendemain pour faire les 3 baies qu'elle ne connaît pas. J'accepte d'autant plus volontiers que ce parcours de 15 kms environ m'a laissé d'excellents souvenirs en octobre dernier et que mes moments de détente sont rares à Madagascar.

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  Nang

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photo : Nang

 

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photo : Nang

 

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  Vévé le taxi driver s'arrête devant la Montagne des français : il a vu un endormi ! (tarondro)

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  et bientôt un autre paraît, plus chatoyant

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  baie de Sakalava

étals de coquillages sans vendeuses, absence des kitesurfers, ce n'est pas la haute saison

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ciel moutonné 

plage déserte, silence, vent modéré, mer calme, c'est une autre baie de Sakalava que celle que je connaissais

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édredon effiloché

Helios, sous forme d'UV, brûle sans pitié ceux qui ont oublié chapeau, crème et lunettes de soleil

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  la marée basse permet de découvrir une langue de sable inconnue

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ciel ! 

avec à l'extrémité un courant puissant auquel mieux vaut ne pas se mesurer

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  ciels

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  dément ciel

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  c'est la ouate qu'elle préfère

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  quel est le nom de ce sculpteur de vapeur ? comment dites-vous ?

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  un dai pur et immense déchiré par des oiseaux

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  notre guide : monsieur Saint-Jean

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  poulpes fraîchement pêchés

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sculptures naturelles

 

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cuisson naturelle, produit bio

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paréos péi

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comme j'étais lassé de perdre un temps énorme à photographier en vain des papillons, ce serpent m'a vengé

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autre récompense : les paille-en-queue, impossibles à photographier à la Réunion, m'ont laissé mes chances entre la Baie des pigeons et le phare du cap Miné

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 11:38

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lundi 22 février, 20h 55, Orly

c'est parti pour Saint-Denis

avec 2 X 23 kg de bagages soute

et non pas 2 X 26,5 comme l'indiquait la bascule de l'employée Air France ; longues palabres et pesées avant qu'elle admette que sa bascule était fausse

les 3 derniers mois ont ressemblé à une course d'endurance : achat et configuration de matériel informatique ; voyage à Bordeaux pour récupérer vêtements, livres, ordinateur, disque dur ; commande de manuels scolaires ; traitements médicaux ; démarches administratives (passeport, retraite, impôts) ; billets d'avion ; visa ; réservation d'hôtel ; dépassement poids max bagages entre Tana et Diego

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9h plus tard, le soleil se lève au-dessus des Comores, réveil assuré par petites mèches de duvet austral

 

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jeudi 23, 10h40, dans l'aéroport Gillot, j'achète une puce SFR.re et je prends la navette pour St-Denis

je porte mon manteau et mon pull à la main, il fait 30°

à Saint-Paul, je donne mes 2 grosses valises à Joël S, mon ex-collègue d'anglais, et file dans un autre car jaune vers L'Entre-Deux où m'attendent mes amis Dominique G et Lydia C.

Les manguiers de leur jardin sont accablés par le poids de leurs fruits

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Le lendemain, visite à Dadapierre à Terrain fleuri (Le Tampon)

Puis Lydia m'emmène au Gol où Véronique me récupère et me conduit chez elle.

Soirée gaie pour tout le monde : les enfants de Véronique et de son mari, Amandine et Kevin venus de La Saline, Vincent et moi. Retrouvailles.

Mais aussi : bruits d'hélicoptères, 5è nuit d'émeutes. Ci-dessous : le projecteur d'un hélico braqué sur les casseurs (photo prise depuis la terrasse où nous mangeons)

 

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Samedi 25

j'ai dormi chez Amandine et Kevin. Petit moment au marché de Saint-Paul

 

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Un Martin triste pousse sa complainte pendant notre repas.

 

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puis je me rends à la Bobine, un restau de l'Ermitage où j'ai rendez-vous avec une douzaine de collègues du lycée

le coucher du soleil et le lever de la lune sont envoûtantsP1070004 (Large)

 

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repas créole

le dossier de demande d'émission d'un timbre à l'effigie de Parny (pour le bicentenaire de sa mort en déc 2014) s'épaissit

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la lune presque sur le dos avec Vénus au-dessus

 

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j'ai dormi chez Marielle, près de la piscine

 

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Dimanche je vais voir Nicolas Chauvin dans son atelier et je dors chez Joël. Lundi matin tôt c'est reparti avec les grosses valises en car jaune vers Gillot. La descente sur Tana se fait sous la pluie.

 

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1er véhicule rencontré en sortant d'Ivato : une 2 cv évidemment

nouveau changement de puce de téléphone

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Le lendemain, en montant vers le Rova pour aller chez Johary et Sophie, je tombe sur une 203 et une 403.

 

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Ma rencontre avec Johary et Sophie reste si importante qu'elle fait l'objet de l'article suivant (carnet de voyage 3). Néanmoins, je poste déjà 3 ou 4 photos de livres qu'ils ont conçus afin de faire connaître leur remarquable travail

d'éditeurs (éditions Dodovole).

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Toujours mardi 28, j'achète une vingtaine de livres de littérature jeunesse bilingues aux Editions Jeunes Malgaches pour les lionceaux et je rejoins l'auberge du Manoir Rouge.

Mercredi 29, mon Boeing rejoint bien Diego sous les trombes d'eau d'Irina, mais après avoir bien secoué ses passagers et frôlé les toits, il vire sur l'aile et remets les gaz. Nouvelle nuit à Tana.

Enfin le 30, je suis à Diego. Nuit chez Yvette.

Jeudi 1er, je trouve un hôtel sympa : La Belle Aventure.

Edwige et Oliva m'y rejoignent et je leur remets leurs cadeaux des amis réunionnais.Je vais vite payer la cotisation SMIDS d'Edwige (Sécu).

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en sortant de chez Edwige, rencontre avec ce petit baba très sage assis au milieu de la rue

 

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nous partons en took-took chez Judiane pour que je voie mon filleul Dylan ; Oliva s'est placée à côté du conducteur.

La crise économique et politique est telle à Madagascar, qu'en dépit de la hausse des carburants, le prix des taxis baisse, du moins à Diego : 500 Ar au lieu de 1000 Ar pour une course en 4L, 300 Ar au lieu de 500 Ar pour une course en took-took.

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la basse-cour chez Judiane : une vraie leçon de choses CE/CM

 

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et voilà le chef-d'oeuvre (1 mois)

vous avez deviné la question à laquelle je n'ai pu échapper : "n'est-ce pas qu'il ressemble à sa maman ?"

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 12:37

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  Les choix qui président aux éditions de nouveaux timbres sont toujours significatifs. Qu'est-ce qui a décidé Madagascar à lancer en 1998 une planche de 6 grands et beaux timbres consacrant le luxe intérieur du Titanic (naufrage en 1912 avec 1500 personnes à bord) ? peut-être le film de James Cameron sorti en 1997 (légendes en langue anglaise) ? le luxe semble faire rêver ceux qui en sont privés

 

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même question : comment expliquer que Madagascar édite 9 timbres consacrés à Lady Diana en 1997 ? goût du tragique (la princesse est décédée le 31 août 1997) ? du rêve que font naître le luxe et la célébrité ?

 

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la faune et la flore, la beauté de Madagascar ne sont toutefois pas oubliées

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"le tambourissa purpurea est un grand arbre dont le faux fruit brun, ligneux est un réceptacle pour les nombreux vrais fruits rouges qui apparaissent à la déhiscence" (Lucile Allorge p160) 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 22:05

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  entre la baie de Sakalava et la baie des Dunes, il faut longer des sculptures dignes de laisser rêveurs tous les grands sculpteurs de tous les temps ; lorsque le Sable, l'Océan, le Vent et le Basalte se mettent d'accord eh bien ça déchire

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chtonien, tellurique, supraocéanique, métaphysique, hypracosmique, au-delà de ce que Héphaïstos, Hadès et les Titans les plus cruels avaient rêvé

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  heureusement, tout près nous avons la tendresse de plantes gorgées d'eau pas toujours pourvues de piquants et offrant de toute façon un peu d'ombre

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  certaines font craquer les bogues de leurs fruits afin d'offrir des graines pour jouer à l'awalé

ici : un caesalpinia bonduc

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  encore des baobabs

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  sous les filaos de la Baie des Dunes : des vendeuses de paréos

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  des pachypodiums

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  le fruit du baobab (mmmmm)

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  mais que nous montre donc Richard ?

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  oui, des tortues !! il y en a partout (elles passent 99% de leur vie dans l'océan)

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  oui, là-bas, où l'eau est plus verte, c'est la mer d'émeraude

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  60 mètres plus bas, le petit phare du cap Miné, au bord de la Grande Passe

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  un des canons qui dominent la Grande Passe

L'association Ambre cite la revue Armée et Marine du 9 juin 1904 qui "déplore la vétusté et l’insuffisance des batteries de côte censées défendre la passe : « aux canons de 194, modèle 1893, prévus pour la batterie de Vatomainty et la batterie est d’Orangea, on a substitué des canons modèle 75-76; aux canons de 240, du modèle le plus récent, qui devaient armer la batterie du Cap Miné, on a substitué des canons modèle 70-81 sur affûts de casemate. On a utilisé un matériel que la Guerre avait fait construire en grande quantité et que sa médiocrité a fait proscrire des batteries de côte de la métropole ». C’est en grande partie en raison de cette « vétusté » que Diego Suarez a pu garder ses canons: en effet, ils échappèrent ainsi au « rapatriement »des canons coloniaux au moment de la Grande Guerre ! Ironie du sort, les canons de la passe, qui devaient fermer la baie à toute intrusion ennemie furent impuissants à arrêter les anglais lors de l’attaque de 1942".


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  le phare gardé par Hamadi

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Strophantus boivini, appelé aussi Roupellina, avec ses fleurs orange et les lobes de sa corolle tordus en spirale 

  ensuite le retour jusqu'à Ramena se fait tout seul

dommage, c'est déjà fini

 

 

 

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