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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 15:01

Difficile de parler de Maurice quand on n'y a passé qu'une semaine, qu'on y corrige des copies et qu'on y a apporté des lectures. Mais j'en reviens ravi et y retournerai vite.

Moins de pertes de temps qu'à la Réunion, moins de procrastination, plus de pragmatisme, les Mauriciens viennent spontanément aider ou bavarder. 8% de chômdu malgré Lakriz (35% à La Réunion). Moins de sites montagneux impressionnants mais plus de sable fin.

 

la plage de mon hôtel des premiers jours

 

L'île de Paul et Virginie est presque aussi grande que la Réunion mais plus peuplée (1,2 millions d'habitants contre 850 000, ce qui donne plus de 600h/km²). Deux mauriciens sur trois sont d'origine indienne.

Bien que devenue anglaise au début du XVIIIè, elle a continué de parler et d'écrire le français, et actuellement, elle est l'un des rares lieux dans le monde où le français progresse.

« Le problème », m'a confirmé un Mauricien « descendant d'un amiral français du XVIIIè siècle », « c'est que la France est bien peu reconnaissante ». Et le fait est que la France de Darcos-Sarkozy s'apprêterait à fermer le lycée français ! (après la fermeture de tant d'autres postes AEFE ces dernières années, en catimini). Les journaux sont rédigés à 80 % en français. Les Mauriciens roulent à gauche certes (décision imposée par l'administration anglaise) mais les enseignes, les panneaux, les affiches recourent davantage au français qu'à l'anglais.

On aime l'île Maurice pour la générosité de sa flore. Partout, à tout moment : ficus, figuiers sacrés, banyans, platanes, lataniers, palmiers de toutes sortes, bambous, raphias, flamboyants, filaos, vacoas etc. Partout des fleurs qui déclinent une infinité de teintes et de parfums. Partout aussi, des oiseaux qui chantent à tue-tête, et près des coraux imaginatifs : des poissons tropicaux.

On comprend que l'Indépendance de ce petit paradis (proclamée en deux temps, 1968 et 1992) a dû donner des boutons aux Anglais.

Il ne faudrait toutefois pas idéaliser. Il y a de la pauvreté à Maurice, l'hotellerie de luxe et les golfs ne profitent qu'à une minorité. Il y a de la pollution. Il y a des questions identitaires complexes liées à la créolité et aux multiples religions et origines géographiques. Mais les charmes de l'île l'emportent, n'est-ce pas Jean-Marie Gustave ?

 

 

Le Morne Brabant. C'est lui qu'on voit d'abord en arrivant. Imposant donjon d'origine volcanique de 4kms sur 3, et de 550 mètres de haut, il est, pour les Mauriciens, le symbole du refus de l'esclavage, un lieu où auraient survécu des marrons. Le Morne Brabant est le seul refuge naturel d'une plante : le Trochetia, emblème de la République mauricienne. 1500 cerfs de Java y vivent. Sans doute prochainement inscrit au Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO.

 

champ d'ananas

 

 

fruits de palmier

http://palmae.free.fr/pourlesnuls.htm

papayes dans la rue de mon hôtel à Mahébourg

 

ficus à Mahébourg

 

plongée du 10 mai

 

 

 

Prochainement sur vos écrans :

  • Paul et Virginie

  • Plongée, lagon, poisson

  • Jardin de Pamplemousses

  • Marché de Port-Louis

  • Langue et littérature françaises

  • Mahé-bourg et le musée national

 

Celui qui mange une noix de coco entière a confiance dans son anus. On m'a assuré que ce proverbe est mauricien. Mais Google me glisse qu'il est attribué à de nombreux pays africains.

 

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 20:15
les 10 photos de cet article ont été prises à Saint-Paul par Dom2 en 2008
 









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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 19:07

Bambou, 1 an, très câline (trop), souvent enceinte, presque moumoute d'appartement, se fait disputer par sa maman Twinnie, vient d'avoir 6 petits moumoutes

Twinnie, 3 ans, indépendante, miaule sans cesse, câline de temps en temps, enceinte en permanence, mère de Bambou

Les Moumoutes


Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les moumoutes puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires

 

Amis de la science et de la volupté
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

 

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;

 

Leurs reins féconds sont plein d'étincelles magiques
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

 

Les Fleurs du Mal, Baudelaire

 

que fait Zia sur cette grosse pierre ? c'est très simple : le jardin est infesté de fourmis

elle attend que les humains réagissent

 

Truc est un bonchien qui serait DJ s'il était humain

ses pavillons surdimensionnés lui permettent de capter toutes les fréquences et des vibrations de quelques décibels seulement

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 12:53
p.27 Revue Escales, magazine de Air Austral n°46

Depuis 2003, Angelo Tiburce est en retraite. Vive Jean-marie Timon, le nouveau facteur de Mafate !
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 19:28
la lune ce soir

cosmovisions
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 18:54
21 mai  18:06:18
21 mai  18:06:30
21 mai  18:06:44
21 mai  18:06:54

Les Épiceries 

Le soleil meurt : son sang ruisselle aux devantures
Et la boutique immense est comme un reposoir
Où sont, par le patron, rangés sur le comptoir
Comme des cœurs de feu, les bols de confitures.

Et, pour mieux célébrer la chute du soleil,
L'épicier triomphal qui descend de son trône,
Porte dans ses bras lourds un bocal d'huile jaune
Comme un calice d'or colossal et vermeil.

L'astre est mort ; ses derniers rayons crevant les nues
Illuminent de fièvre et d'ardeurs inconnues
La timide praline et les bonbons anglais.

Heureux celui qui peut dans nos cités flétries
Contempler un seul soir pour n'oublier jamais
La gloire des couchants sur les épiceries.

Les Masques 1957, Vincent MUSELLI

 

21 mai  18:07:08

21 mai  18:07:28

21 mai  18:08:06

21 mai  18:08:46

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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 12:25
photo : jacques L, St-Cyr/Loire, 1er mai 2009
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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 22:13
27 avril

La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles.
C'était le jour béni de ton premier baiser.

« Apparition », 1863, Stéphane Mallarmé

 

27 avril

 

la Terre, plus bas, qui rêve et veille encor
Sous le pétillement des solitudes bleues,
Regarde en souriant, à des milliers de lieues,
La lune, dans l'air pur, tendre son grand arc d'or.

 

Au plus creux des ravins emplis de blocs confus,
De flaques d'eau luisant par endroits sous les ombres,
La lune, d'un trait net, sculpte les lignes sombres
De vieux troncs d'arbres morts roides comme des fûts.

Dans les taillis baignés de violents aromes
Qu'une brume attiédie humecte de sueur,
Elle tombe, et blanchit de sa dure lueur
Le sentier des lions chasseurs de boeufs et d'hommes.

 

« Les Clairs de lune », Poèmes barbares, Leconte de Lisle

 

13 avril

 

Tristesse de la lune

 

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

Les Fleurs du Mal, Baudelaire

 

  2 novembre

 

Les Bienfaits de la Lune
La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit: "Cette enfant me plaît."
Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s'étendit sur toi avec la tendresse souple d'une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C'est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis; et elle t'a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l'envie de pleurer.
Cependant, dans l'expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux; et toute cette lumière vivante pensait et disait: "Tu subiras éternellement l'influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j'aime et ce qui m'aime: l'eau, les nuages, le silence et la nuit; la mer immense et verte; l'eau uniforme et multiforme; le lieu où tu ne seras pas; l'amant que tu ne connaîtras pas; les fleurs monstrueuses; les parfums qui font délirer; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d'une voix rauque et douce!
"Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j'ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l'eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu'ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d'une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie."
Et c'est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.
Le Spleen de Paris, Charles Baudelaire

 

 


 

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 19:24

samedi 18, ce fut masque et tuba again, mais à l'Ermitage, près de saint-gilles les bains
la qualité n'est toujours pas terrible, je sais, mais patience
un appareil numérique étanche de qualité, c'est pas donné











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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 08:28

'garde trois zieu = regarder attentivement

50 malbars su un manche pioche = beaucoup de gens occupés à ne rien faire

aller voir madame Paul = aller aux toilettes

bouche ton gueule = ferme-la

donne dame-jeanne pou bouteill = marché de dupes

en z'arête poisson= très maigre, squelettique

faille faille la rouille = très fatigué

faire Pâques avant Carême = avoir des relations sexuelles avant le mariage

faire son pti l'auto = prendre ses jambes à son cou

faire son zourite = se cacher, se dissimuler ; filer en zourite = disparaître à toute vitesse

fait tire le vent = faire faire son rot à un baba

fam mange le corde = femme aux moeurs légères

figur pareil le po jaque = avoir de l'acné

gagne salarié = être à la retraite

garçon le prêtre = enfant de choeur

gardien volcan = personne rousse

gâteau soleil = excrément

gencive goyave = rouge et proéminente

gonfler en mâle dinde = se donner de l'importance

gosier i batt quat' cylind = avoir un gros appétit ; grand gosier = personne qui boit beaucoup

gratteur ti boi = sorcier

grouille out cu = dépêche-toi

l'entrée d'tab' = le hors d'oeuvre

l'hôtel zaricots = la prison

la grain d'bibasse dans zorey = être sourd

le diab i marie son fille = l'arc-en-ciel

lèv saucisses = bouche lippue

lu la gagn un paquet de brèdes = annonce de la naissance d'un garçon

lu la mangé gingemb = excité sexuellement

lu la regarde soleil dan passoire = il/elle a des taches de rousseur

lu veut traverse la mer su un coque pistache = se dit d'un projet impossible à réaliser

lu voit un mort qui passe, lu veut deux = personne jamais contente

magasin suif = l'anus

Marie bon coeur (inutile de traduire)

na pu l'huile dans le lamp = la vieillesse rend impuissant

perd' son rondelle = pour une fille, perdre son pucelage

pèse su la queue pou voir si le têt i bouge = sonder, essayer de tirer les vers du nez

pique la tête volaille = contracter une maladie vénérienne

piqure pou boire = ampoule buvable

pluche z'oignons = poireauter

quitte gendarmes pou rent police = blanc bonnet bonnet blanc

quitte Grand Bénare pou aller su Piton d'neiges = tomber de Charybde en Scylla

ramasse mangue a terre = se dit d'un homme ayant recueilli une femme un peu libre sous son toit

rond comm le boule carrée = ivre

royaume vent' en l'air = le cimetière

sent l'odeur d'bois sap' = sentir le cercueil, être près de sa fin

serviette le mois = serviette périodique

sirop z'anana = correction, râclée

son gaz i monte = il devient fou

son zyeu i 'clatent comm zétoil 4h = ses yeux brillent comme l'étoile du berger

un zyeu i vole manioc, l'aut i veille gardien = avoir du strabisme

zenfan dan zerb = enfant illégitime

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