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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 20:53

le site académique de la Réunion accorde une petite place au poète qui a donné son nom à mon lycée (sous l'égide duquel je me suis placé si vous préférez) :

http://pedagogie2.ac-reunion.fr/lyvergerp/Culture/Evariste_de_Parny.htm

1750 élèves, 140 profs, 3 BTS

un carillon délicieux sonne les heures

taux de réussite au bac :

L = 94%

ES = 87%

S = 95 %

Sc ing = 90%

SVT = 96 %

52% avec mention

La sélection qui précède l'année de terminale est sans doute plus exigeante à la Réunion qu'en métropole

Mais quand même, quand je lis Evariste, je me dis qu'il est pour quelque chose dans ces résultats (j'ai recopié un de ses poèmes à la fin de ce post)

Evariste PARNY

né le 6 février 1753 à Saint-Paul (île Bourbon).

Vers dix ans, il est envoyé en France, au collège de Rennes; plus tard il hésite entre se faire moine ou la carrière militaire. Il fréquente la Cour, Versailles, où il rencontre Antoine BERTIN (1752-1790), lui aussi originaire de Bourbon, ainsi que Nicolas-Germain LEONARD (né à la Guadeloupe, 1744-1793). Ils forment un groupe de poètes soldats qui se réunissent chez PARNY, l'hiver à Paris, l'été dans la vallée de Feuillancourt. Ils appellent leur société «la Caserne» où la vie intellectuelle se mêle aux autres plaisirs de la vie en société de jeunes officiers.

Un retour à Bourbon à l'âge de vingt ans, une liaison amoureuse (?) avec Esther Lelivre qu'il nomme Eléonore dans sa poésie. En 1778, parution des Poésies Erotiques, rééditées et complétées en 1784 par les Elégies (inspirées par le mariage d'Eléonore).

Le père de PARNY s'oppose à son mariage avec Esther-Eléonore.

Le Lendemain

« Enfin, ma chère Eléonore,

Tu l'as connu ce péché si charmant.

Que tu craignais même en le désirant :

En le goûtant, tu le craignais encore.

Eh bien, dis-moi, qu'a-t-il de si effrayant?

Que laisse-t-il après lui dans ton âme?

Un léger trouble, un tendre souvenir,

L'étonnement de sa nouvelle flamme,

Un doux regret, et surtout un désir »>

(Premier texte des Poésies Erotiques)

 Il retourne à Paris dont il regrette la vie intellectuelle et brillante, comparée à la monotonie de la vie à Bourbon, «[la nature] est toujours la même : un vert triste et sombre vous donne toujours la même sensation. Ces orangers, couverts en même temps de fruits et de fleurs, n'ont pour moi rien d'intéressant, parce que jamais leurs branches dépouillées ne furent blanchies par le frimas» Dans la même lettre à BERTIN (janvier 1775), il exprime aussi sa révolte contre l'esclavage : «Je ne saurais me plaire dans un pays où mes regards ne peuvent tomber que sur le spectacle de la servitude, où le bruit des fouets et des chaînes étourdit mon oreille et retentit dans mon coeur. Je ne vois que des tyrans et des esclaves, je ne vois pas mon semblable. On troque tous les jours un homme contre un cheval : il est impossible que je m'accoutume à une bizarrerie si révoltante.»>

En 1783, nouveau voyage à Bourbon, l'île de France et en Inde. Il aurait composé les Chansons Madécasses pendant son séjour à Pondichéry.

Publication des Chansons Madécasses en 1787.

PARNY est ruiné par la Révolution, il travaille dans divers ministères, fait paraître des oeuvres, La Guerre des Dieux, Le Portefeuille Volé, Les Déguisements de Vénus.> Marié en 1802, Académie Française en 1803.

Donné par l'Anthologie Poétique française, XVIII° siècle, Garnier-Flammarion, peu d'ouvrages le citent comme membre de l'Acad. Fr., parfois on le donne simplement comme membre de l'Institut de France, fondé en 1795, regroupant les académies Française, des inscriptions et Belles-lettres (fondée en 1664) des sciences (1666), des beaux-arts (1816) et des sciences morales et politiques (1832)

Pensionné par Napoléon en 1813 (pension supprimée par la Restauration), il meurt le 5 décembre 1814 en ayant connu une notoriété certaine.

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Grâce à ma documentaliste préférée, Agnès, je sais enfin où est enterré Evariste Parny : c'est au père Lachaise. Vous devrez attendre janvier pour avoir la photo de sa tombe.

http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=101&var_recherche=parny

Pour vous donner une idée de ce qu'est une chanson madécasse, je vous recopie la chanson n°2 (bien connue)

Belle Nélahé, conduis cet étranger dans la case voisine. Etends une natte sur la terre, et qu'un lit de feuilles s'élève sur cette natte; laisse tomber ensuite la pagne qui entoure tes jeunes attraits. Si tu vois dans ses yeux un amoureux désir; si sa main cherche la tienne, et t'attire doucement vers lui; s'il te dit : Viens, belle Nélahé, passons la nuit ensemble; alors assieds-toi sur ses genoux. Que sa nuit soit heureuse, que la tienne soit charmante; et ne reviens qu'au moment où le jour renaissant te permettra de lire dans ses yeux tout le plaisir qu'il aura goûté.

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Je recopie sa lettre à Bertin envoyée de l'île Bourbon en janvier 1775, où l'on voit ses positions anti-esclavagistes :

"L’enfance de cette colonie a été semblable à l’âge d’or : d’excellentes tortues couvraient la surface de l’île ; le gibier venait de lui-même s’offrir au fusil ; la bonne foi tenait lieu de code. Le commerce des Européens a tout gâté : le Créole s’est dénaturé insensiblement ; il a substitué à ses mœurs simples et vertueuses, des mœurs polies et corrompues ; l’intérêt a désuni les familles ; la chicane est devenu nécessaire ; le chabouc a déchiré le nègre infortuné ; l’avidité a produit la fourberie ; et nous en sommes maintenant au siècle d’airain.

Je te sais bon gré, mon ami, de ne pas oublier les nègres dans les instructions que tu me demandes; ils sont hommes, ils sont malheureux; c'est avoir bien des droits sur une âme sensible. Non, je ne saurais me plaire dans un pays où mes regards ne peuvent tomber que sur le spectacle de la servitude, où le bruit des fouets et des chaînes étourdit mon oreille et retentit dans mon coeur. Je ne vois que des tyrans et des esclaves et je ne vois pas mon semblable. On troque tous les jours un homme contre un cheval : il est impossible que je m'accoutume à une bizarrerie si révoltante. Il faut avouer que les nègres sont moins maltraités ici que dans nos autres colonies; ils sont vêtus; leur nourriture est saine et assez abondante: mais ils ont la pioche à la main depuis quatre heures du matin jusqu'au coucher du soleil; mais leur maître en revenant d'examiner leur ouvrage répète tous les soirs: "Ces gueux-là ne travaillent point". Mais ils sont esclaves mon ami; cette idée doit bien empoisonner le maïs qu'ils dévorent et qu'ils détrempent de leur sueur. Leur patrie est à deux cents lieues d'ici ; ils s'imaginent cependant entendre le chant des coqs et reconnaître la fumée des pipes de leurs camarades. Ils s'échappent quelquefois au nombre de douze ou quinze, enlèvent une pirogue et s'abandonnent sur les flots. Ils y laissent presque toujours la vie; et c'est peu de chose lorsqu'on a perdu la liberté. Quelques-uns cependant ont eu le bonheur de gagner Madagascar ; mais leurs compatriotes les ont tous massacrés, disant qu’ils revenaient d’avec les blancs, et qu’ils avaient trop d’esprit. Malheureux ! ce sont plutôt ces mêmes blancs qu’il faut repousser de vos paisibles rivages. Mais il n’est plus temps ; vous avez déjà pris nos vices avec nos piastres. Ces misérables vendent leurs enfants pour un fusil ou quelques bouteilles d’eau de vie."

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 17:38
une nouvelle d'une écrivaine réunionnaise qui mérite d'être mieux connue. elle est l'auteure de _Carnets de Tanzanie_, d'un recueil  de poèmes intitulé _Inventerres_, et de nouvelles publiées dans les revues Harfang et Brèves. elle s'appelle Guillemette de Grissac.

Le collectionneur


J’ai descendu trop vite les derniers virages. A faire crisser les pneus. Je gare ma voiture à l’entrée du pont, là où la vue sur l’océan est dégagée, parfaite.

Il est temps.

Le soleil, comme une grosse orange, va s’écraser dans le métal gris de la mer. Il descend vite, moitié d’orange sanguine, puis fine pelure de feu au contact avec l’horizon. Et, au final, l’éclat vert.

Me voici, les pieds collés au bitume, le gouffre en dessous et la tête dans les astres. Sidérée comme toujours, éblouie par le vert ultime.

Une voix me fait sursauter.

- Vous l’avez vu ?

Il y a quelqu’un derrière moi, un drôle de bonhomme, avec un bonnet de laine, un visage fatigué et des lunettes sombres, un carnet d’écolier à la main.

- Vous l’avez vu ?

De surprise, je reste sans voix. L’inconnu, lui, semble bavard :

- C’est la première fois que je rencontre ici un autre amateur de rayon vert. Je suis collectionneur, voyez-vous, voici mon mille neuf cent vingt-troisième rayon, quatre cent cinquantième pour l’Océan indien, n° 3 sur l’échelle de l’éclat, assez modeste, somme toute, catégorie émeraude medium. Un de plus, fêtons cela ensemble, voulez-vous ?

Il n’attend pas la réponse et continue :

- J’ai la plus belle collection du monde et la seule qui ne se puisse montrer : mille neuf cent vingt-trois exemplaires de rayons verts ont impressionné ma rétine et mon âme d’esthète … mais je vous ennuie avec mes chiffres.

Je dis bêtement : vous faites des photos ?

- Des photos ? Pourquoi ? Vous connaissez quelqu’un qui serait intéressé par une collection de clichés de ce genre ? Non, j’ai un carnet, un crayon, une mémoire visuelle hors norme et le classement que j’ai inventé.

D’abord l’échelle de l’éclat : intensité de 1 à 12. 12, c’est le maximum, je n’en ai que vingt-et-un en tout, des 12. Je note la dimension en « centifuges », c’est moi qui ai inventé cette mesure. Ensuite, bien sûr, la nuance. Par catégorie : jade, olivine, chou, véronèse, gazon anglais, turquoise, émeraude, etc. Parfois deux ou trois nuances se font concurrence ou se succèdent en un même rayon.

J’ai visité, savez-vous, presque toutes les mers et quantité de déserts du monde, oui, beaucoup voyagé. Je peux vous raconter les rayons verts des Iles Laquédives, ceux du détroit de Bab-el-Mandeb, du Cap d’Ambre ou du Grand Erg, le rayon de Roche Percée, celui de Bonne Espérance, de Timimoune, de Lampaul, des Lofoten … Mais, finalement, le plus beau c’est toujours le dernier, quelle que soit sa catégorie.

Voyons …Rayon vert du Pont sur le bras de la Plaine.

Heure : 18 heures vingt quatre. Chacun, sur mon catalogue, porte à la fois un numéro et un nom intime. Celui-ci …Comment vous appelez-vous ? Vous ne répondez pas ? C’est que je note aussi les rencontres, mais elles sont rarissimes, surtout dans les déserts…

Devant mon air perplexe, il interrompt un instant son soliloque.

- Venez, dit-il encore, en s’avançant, venez regarder ma collection de rayons verts.

L’inquiétude doit se lire sur mon visage

- Mais comment cela, vous avez dit que…. ?

Il se met à rire, son visage se détend et paraît soudain plus jeune, presque enfantin, candide et malicieux à la fois.

- N’ayez plus peur, regardez-moi. Regardez-moi bien en face.

Alors seulement, il retire ses lunettes de soleil.

Je vois son visage éclairé par des yeux verts, verts, d’une intensité incroyable, d’une beauté fascinante.


Alors, sans hésiter une seconde, je prends la main que me tend le collectionneur.

Depuis je ne l’ai plus quitté.



L’Entre-Deux, novembre 05

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 16:50

Ne disposant que d'un appareil photo numérique bas de gamme (pour l'instant ! j'épargne), j'ai déjà raté la photo du rayon vert plusieurs fois. Mais il se trouve que mon voisin, John, est un photographe d'art remarquable et généreux. Il m'a offert la photo "pendant" le dernier rayon vert (il y a 8 jours) et je l'intercale donc entre les miennes "avant" et "après". J'ai bon espoir d'enregistrer et de déposer ici bientôt une petite vidéo qui sera encore plus convaincante. Dans une atmosphère hétérogène (pression et température), les rayons lumineux verts, plus courbés vers le sol par le gradient d'indice de réfraction que les rayons rouges, nous apparaissent les premiers. La courbure de la terre explique pourquoi le rayon est très rarement visible au niveau de la mer et assez facile à observer à 500 mètres d'altitude.



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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 22:26
toutes les photos de l'hommage à M Rothko et de celui à Y Klein ont été prises de mon balcon. Merci d'être patient et de ne pas oublier que j'ai un "adsl" 512 étendu c'est-à-dire 256 descendant et ... moins de 64 Kbits montants sans compter les coupures












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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 22:24
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12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 22:06

Dans deux mois (à l'approche de Noël), un album d'Astérix (le grand fossé) sera disponible en créole des Antilles. La version en créole réunionnais semble donc inévitable. On n'arrête pas le progrès.

photo éditions clin d'oeil

Ce soir, invité chez mes voisins pour l'apéro, j'ai dit : « mi donne zu de frui a ou » en arrivant. Mais pour vous faire déguster la saveur de la langue créole, mieux vaut que je recopie un passage d'un bouquin très beau, intitulé canna criola texte d'olivier soufflet, photos (magnifiques) de françois-louis athénas 2001 océan éditions Saint-André.

C'est l'interview d'un planteur de Saint-Louis (à 15 kms de chez moi) en 2000. Il avait alors 58 ans (mon âge actuel) et ses fils étaient aussi agriculteurs.

Les cannes paraissent hautes. Sont-elles mûres ?

-- Non, pas encore, y faut attendre, répond Joseph Turpin

-- Combien de temps ?

-- Juillet, août (nous sommes au mois de juin)

-- Quelle surface avez-vous ?

-- 200 gaulettes (deux hectares et demi)

-- ça fait quelle production ?

-- disons 160 tonnes. Mais nous fait pas rien que la canne. Si ous faisait rien que ça même, nous gagnerait 220/230 tonnes

-- quelle variété de canne cultivez-vous ?

-- Nous, créoles, nous dit « canne violette ». Nous cultive la qualité y donne le plus de sucre, et que l'est plus fragile. Y casse mieux pour l'usine.

-- C'est vous qui coupez ?

-- Avec mon marmaille, oui. Mi coupe et mi charge à la main.

-- La coupe commence où ?

-- Du côté de la canne mûre (Joseph Turpin montre les cannes les plus proches)

Là, sur le bordage, la canne l'est un peu bas, mais en dedans la canne l'est jolie.

Mais nous l'est embêté cette saison avec les rats.

-- Combien coupe-t-on en un jour ?

-- A deux bougres, si la canne l'est jolie, jusqu'à sept ou huit tonnes.

Mais seulement pour couper, pas pour charger !

-- Combien pèse une canne à sucre ?

-- Un kilo environ

-- Pour le transport, vous faites comment ?

-- Mi transporte en charrette, avec un camarade. Un transport personnel l'est trop cher.

-- Vous transportez la canne dans une charrette à boeuf comme on le faisait dans l'ancien temps ?

-- Oui, l'est plus rentable. Sur un gros tracteur, nous peut porter douze tonnes, mais nous nana une seule prise de richesse. Alors qu'avec des petits voyages de deux tonnes et demie à 3 tonnes, nous nana 3 « rendements » de richesse par semaine.

-- Vous livrez tous les jours après la coupe ?

-- Nous gagne un quota pour la campagne, et des jours pour livrer.

-- Comment est calculé ce quota ?

-- Y dépend du tonnage que néna et de la durée de la campagne.

-- Vous êtes payé à la richesse en sucre et à la quantité : combien ?

-- Nous arrive à peu près à 260F la tonne

-- Il y a aussi des aides financières. Comptent-elles beaucoup ?

-- Sans les aides, nous gagne pu rien. Nous paye 60F la tonne pour couper, 50F la tonne pour le transport. L'argent que mi gagne avec la canne, c'est juste pour partager.

photo edgar photographie XXIè 0262498023

 

 

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 16:28





















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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 14:37
Vous êtes quelques-uns à qui j'ai envoyé quelques gousses de vanille et vous êtes encore plus nombreux à en consommer. Bien qu'un article sur la question ne puisse être complet tant que je ne serai pas allé à Saint-André ou à Bras-Panon, bien que la vanille en blog perde tout son arôme et toute sa saveur, il faut tout de même vous en dire un mot. Les sites dans lesquels je copie-colle photos et infos sont ceux-là mêmes que je vous encourage à visiter. Je me limite à la culture, à la conservation et aux propriétés.
http://achat-gousses-vanille-bourbon-de-madagascar-belgique.riziky.be/le-saviez-vous.php
Les gousses de vanille doivent être conservée idéalement dans un bocal en verre fermé, au sec et à l'abri de la lumière, sans chaleur ni humidité excessive. Evitez absolument le bouchon en liège qui favorise le développement de moisissures. Une boite métallique hermétique peut également convenir.  :
Sous certaines conditions, des cristaux peuvent se former sur les gousses de vanille, c'est un indice supplémentaire de qualité et cela améliore sa conservation. Ce "givre" résulte de la cristallisation de l'huile essentielle de vanille. Vous pouvez favoriser ce phénomène en insérant une gousse fendue dans votre lot de vanille.
Pour exploiter son arôme :
1) Dans le lait : fendre la gousse dans sa longueur avant de l'utiliser et gratter avec le plat d'une lame de couteau l'intérieur de chaque demi gousse. Mettre ensuite les grains noirs et la gousse dans le lait chaud (non bouillant) pendant 10 minutes. Si possible, couvrir et laisser reposer pendant une nuit, le lait sera alors parfaitement imprégné de l'arôme
2) Mettez quelques jours la gousse fendue et les graines dans du jus de fruits ou de l'alcool pour une salade de fruit ou un cocktail.
3) Dans du rhum : 2 à 4 gousses dans une bouteille pendant 1 mois
4) Pour vos autres préparations, fendez toujours la gousse dans sa longueur en grattant les graines qui sont à l'intérieur, Chargés de vanille, ce sont eux qui libèrent tout le parfum de la vanille. Après utilisation vous pouvez mettre les gousses (non utilisées ou lavées et séchées) ouvertes dans du sucre pour préparer du sucre vanillé.
Les gousses de vanille furent d'abord récoltées sur des orchidées sauvages. On s'aperçut très vite que, tombés à terre lorsqu'ils étaient à peine mûrs, les longs fruits minces de ces plantes fermentaient sous le couvert de l'humus, en dégageant un arôme exquis. Ce fut Christophe Colomb qui la rapporta sur notre continent lors de son troisième voyage en "Inde".
La vanille ne se consomme à travers le monde entier qu'entre 1500 et 2000 tonnes par an, environ 6 fois plus qu'il y a 50 ans. Madagascar, La Réunion et les Comores produisent un peu plus des deux tiers de la production mondiale.
- La vanille est la seule orchidée dont le fruit est comestible.
- La vanille verte est jusqu'à 5 fois plus pesante que la vanille préparée.
- Dans son milieu naturel, la vanille grimpe aux arbres comme une liane.
- La vanille est l'épice la plus chère après le safran.
- La vanille est le premier arôme au monde, il est utilisé dans de nombreux produits aussi variés que le savon, le tabac, les parfums, le Beaujolais et autres alimentations.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vanille_Bourbon

http://www.goussevanille.com/

La préparation de la vanille se déroule sur une période d’environ six mois. Elle demande beaucoup de patience, de la rigueur et du savoir faire, car elle consiste à favoriser le développement de l’arôme et à rendre la gousse apte à une longue conservation. Le vanillier à besoin d'un climat tropical, humide et chaud. Il se cultive habituellement dans les forêts avec des arbres comme support.
Il peut naturellement atteindre jusqu'à 10 mètres de hauteur.
En dehors de son pays d'origine, la fleur de vanille doit être fécondée manuellement. C'est un travail d'observation quotidien pour le cultivateur car elle ne fleurit qu'un seul jour durant une période s'étalant sur environ 2 mois.
Elle consiste à abattre délicatement le rostellum avec une épine, puis d’exercer une légère pression sur la fleur pour que le pollen saupoudre et féconde les organes femelles. L’opération doit être réalisée le jour même de la floraison sur les fleurs les plus vigoureuses de l’épi. La fleur s’épanouit dès le lever du soleil et ne dure que quelques heures. Le « mariage » doit donc s’effectuer rapidement le matin. Précision et rapidité sont de rigueur, car il y a des centaines de milliers de fleurs dans la plantation. Il faut marier le plus de fleurs possible afin d’obtenir une bonne récolte de gousses.
8 mois après la fécondation, les gousses vertes sont enfin prêtes à être récoltées.
Il faudra environ 5 kilos de vanille verte pour obtenir 1 kilo de vanilles traitées.
Le premier traitement de la vanille verte consiste en une immersion courte d'environ 3 minutes dans de l'eau chaude à 62 degrés afin d'arrêter toute évolution organique. Ensuite les gousses sont drapées dans des couvertures de jute afin de suer et perdre une partie de son humidité. Après 1 à 2 jours, ce processus provoque une fermentation qui donne à la vanille un aspect brunâtre.
Les gousses sont alors séchées au soleil pendant environ 2 semaines afin de stopper tout processus de fermentation. Les gousses ainsi obtenues sont ensuite classées selon leur qualité et leur longueur.
Une fois classées, elles sont regroupées en bottillons de même longueur à l'aide d'une ficelle en raphia. Elle est alors enrobée dans du papier paraffiné et stockée dans des boites métalliques hermétiques en fer blanc.
On attribue énormément de propriétés à la vanille. Vérités et parfois légendes, en voici les principales.
Contre la fatigue et l'insomnie
La vanille est connue comme étant un stimulant du système nerveux et un stimulant général. Elle permet donc de lutter contre la fatigue intellectuelle aussi bien que physique. Paradoxalement, on la conseille aussi comme remède aux insomnies.
Anti-stress
En plus de son parfum apaisant et relaxant, la vanille serait aussi antispasmodique, une bonne manière de lutter contre le stress.
Apéritive et facilite la digestion
La vanille a des propriétés apéritive et digestive : non seulement elle donne de l'appétit mais en plus elle facilite la digestion!
Anti-déprime
Au même titre que le chocolat, la vanille permet de vous prémunir des petits coups de déprime.
Aphrodisiaque
Ses propriétés aphrodisiaques ont fait le tour du monde. Dans certaines contrées d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud, la vanille est encore utilisée pour combattre des problèmes d'érection. Les hommes font macérer quelques gousses de vanille dans une bouteille de tequila ou tout autre alcool blanc pendant près d'un mois. Ils prétendent qu'en prenant de 10 à 15 gouttes de cette macération chaque soir, ils conservent la forme! Au 18ième siècle, un médecin aurait constaté une amélioration chez plus de 150 patients impuissants grâce à ce remède.
Son exploitation massive en parfumerie n'est également pas anodine. La vanille contient des essences volatiles qui stimulent les sens.
Antiseptique
L'extrait de vanille serait un puissant antiseptique, c'est sans doute pourquoi on dit qu'elle soulage également les morsures d'animaux venimeux.
Régénérant
Utilisée en cosmétique, la vanille serait restructurant, régénérant, purifiante, hydratante, nourrissante et adoucissante.




























source : La Réunion, île de la vanille
Raoul Lucas
Océan éditions
2907064053
Demain soir et ce week-end : des articles pris dans les sujets suivants :
hommage à mark rothko
canna criola 2
évariste de parny
hommage à e rohmer et à j verne
moumoutes
hommage à yves klein
botanique

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 06:07
bien sûr j'envoie à ceux qui me le demandent par mail/pièce jointe les photos originales que vous voulez en .jpg (500K°)
série de vagues prises hier matin à la Pointe au sel entre les Avirons et Saint-Leu






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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 16:46
Canne créole. Chaque jour, je roule entre deux murs de cannes de 3 ou 4 mètres de haut, et souvent à 25km/h derrière un cachalot (camion transportant les cannes jusqu'à la distillerie). Je ne vous parlerai bien de cette culture que dans une semaine ou deux, lorsque j'aurai visité le musée du sucre à Stella matutina. Il suffit de savoir que les champs de canne sont étroitement liés à l'histoire de la société réunionnaise depuis ses débuts, que cette culture couvre les 3/5è de la surface cultivable de l'île, qu'elle se récolte principalement à la main avec un gran sab et qu'en plus du sucre, elle permet de produire une boisson qui est un véritable symbole de l'attachement au sol natal : le mythique ronm Charrette. Beaucoup de tisanes thérapeutiques en contiennent et les petits verres de rhum déposés dans les autels dédiés à Saint-Expédit ne sont pas rares. Mesdames, un retard de vos règles ? Allez, un petit verre de ronm.
Toujours un peu plus réunionnais chaque jour, j'ai donc sacrifié à la tradition cette après-midi en aranzhan du ronm péi. Chacun a sa manière d'arranger. On est rhum bibasse, rhum cannelle, rhum citron, rhum vanille ou rhum goyave et certains gardent jalousement leur secret. Pour m'éviter de choisir, j'ai multiplié les petits arrangements avec les traditions locales, ça évite les jalousies et j'ai déversé pêle-mêle dans le Charrette : sucre de canne, cannelle, fahame (orchidée sauvage), anis étoilé, vanille (gousse ouverte sur toute la longueur), sirop de gingembre, morceau de citron, morceau d'orange. Et alors me direz-vous ? Eh bien, nous ne le saurons que dans 2 ou 3 mois, car il est impossible d'arranger du ronm sans le laisser macérer 2 mois à l'abri de la lumière. Et le jour J, attention à ne pas multiplier les Ti'racks (coups de rhum) car il fait 49° !
Carte postale : ref 1052 Jade Réunion Island Edition 0262533440 photos villon 28


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