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31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 06:28

je te salue
                         île incandescente

             grésillent
                         la chair
                                                  et le bois
le vent élève vers nos faces
l'encens
                 d'une fumée pestilentielle

 

 

zanaar ô ! tu es ma douleur mon ivresse
la danse de la feuille en prélude à l'averse
la transe de la cible aux trilles de l'éclair
débassine engluée en le cri de ma race !

tu es mon sang ma sainte face
cœur de cime où pulse la séquence du feu
soleil qui processionne au cuivre des karlons
agile communion de sagaies et d'étoiles

zanaar ô ! tu es la riposte à l'impur
l'oméga absolu camouflé sur ma rampe
à l'aube tintera le doux nom de la reine
un oiseau flamboyant sur l'or des orchidées

zanaar ô ! tu es le sud régénéré
marine où le couchant incinère ses ombres
mascarine du vent sur les croix délétères
longue route aux fumées de la nuit éclatée

 

 

 

Zanaar
induis en tentation
l'identité

fais que mon île
éclate
             au monde
jusqu'à très loin
             au fond de l'univers
et qu'au tableau
             de la nuit étoilée
soit aux dieux
                          bonne note
                          portée
INFINI CALEBASSE         (Zanaar parmi les coqs)


 

Ombline, ou le volcan à l'envers

Le récitant

Enfin, il nous est donné de pouvoir être
tout cela. Une plaine de sable en surplomb
du Cratère. Le vent glacé. Ses voix de fond.
« Pahoé oé o Pahoé oé é ».
Le brouillard monte mystifier les remparts.
Je devine la lune comme un feu où nos souffles
se mélangent. Elle prépare dans son caldère
l'araignée d'or, la mère Kale du temps.
Mais n'allons pas trop vite, liberté,
il manque une lampe à ta fournaise...

Simangavole

Marron va cime vole – ne tirez pas sur la lune –
ne marchons pas trop vite...

Matouté

Une âme pulse à l'horizon – ma mémoire ouvre un
œil – est-ce une île ? une étoile ? Une pointe
d'oiseau...

Le Chœur

     ... La porte acérée de la nuit !

 

 

L'aiguille force les ondes courtes jusque dans leurs petits serrés. Elle nasille, fait la grosse mouche énervée (ou la mozarelle râpée) s'emberlificote dans des bouchons de hoquets, tronçonne d'hétéroclites collisions, tombe sur l'Imaginary Landscape n° 4 pour douze postes de radio de John Cage, trébuche, déraille, se reprend . . .  Enfin comme un ange qui aurait délaissé la voile du Trisagion pour le parapente, elle descend apaisée et s'arrête subjuguée. Du fond de quelque Circassie, une voix s'élève:

          . . . proschaï . . . poïmi . . . prosti . . .
               (adieux . . . comprends . . . pardonne . . . )

          Bien sûr!
          L'étoile de la Sourate peuple les pentes de coqs d'anthologie.
Ne pars pas et que l'œuvre dans son meilleur trait se renouvelle.

          ............
          oi oi
          fond halluciné d'un quartier chaud
          un rire
                                                  et tout se brise
          Stridence ondulante d'une vieille canalisation dans la salle de bains d'un lêve-tôt.
          Au petit jour, la tondeuse du voisin . . .
          Le ciel est clair et pourtant l'esprit glisse sur une pente savonneuse. Et l'aiguille n'a pas tout dit . . . fa sol la do ré fa . . . le papillon dansant redevient chenillette . . . tali-tata . . . au théâtre des étoiles chante encore Nusrat Fateh Ali Khan

 

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