4 janvier 2009
pic vert photo : Jacques L
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur oeil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.
Au problème du froid, s'ajoute celui de la rareté de la nourriture et de l'eau. Avec mon frère aîné, nous avons vu le 1er janvier dernier, à quelques mètres de nous, dans la banlieue de Tours, un faucon crécerelle fondre sur un traquet motteux et l'emporter dans un nuage de plumes.
Mais, après les frimas, le printemps revient.
Chaque année, depuis 10 ans, j'ai 2 à 4 nichées de mésanges.
photo : Jacques L
4 janvier 2009
Grâce aux nids bois FSC / béton pour hirondelles de fenêtre vendus par la LPO, j'ai eu une nichée de cinq hirondeaux en juin 2006 et en juin 2007. Pourquoi pas en 2008 ? J'ignore la raison. Peut-être une sécheresse entre le Maroc et le Sénégal.