Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 18:49

Le plateau des Basaltes marque l’extrémité nord du rempart des Sables et l’extrémité sud du rempart de la rivière de l’Est. (photo J-C. Notter/Parc national)

le 5 février, j'ai recopié ici l'article du JIR qui expliquait que le dossier des Causses et des Cevennes + celui de l'oeuvre architecturale et urbaine de Le Corbusier étaient en souffrance depuis 2 ans, ce qui les rendait prioritaires. Priorité inutile d'ailleurs car aucun des deux sites n'a été classé. 2010 verra donc plus que jamais la candidature des Pitons, cirques et remparts de la Réunion en mesure d'être classée au Patrimoine mondial de l'Unesco.

Unesco : La Réunion dans les starting-blocks pour 2010
http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=217845&page=article
CLICANOO.COM | Publié le 10 août 2009
Recalée pour la session 2009, La Réunion se prépare à présenter en 2010 une nouvelle fois sa candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Si le dossier est salué par les experts internationaux et offre un joyau unique à la liste des biens mondiaux, la France - malgré le récent soutien du Premier ministre - ne peut présenter que deux candidats par an.

Début février, La Réunion apprenait le report de la présentation de sa candidature “Pitons, cirques et remparts”. Un choix acté par les plus hautes instances du gouvernement. Chaque État ne pouvant proposer que deux biens par an à l’Unesco, la concurrence franco-française est rude. Pour 2009, le gouvernement a donc préféré présenter les candidatures des Causses-Cévennes et de l’œuvre architecturale et urbaine de Le Corbusier plutôt que celle de La Réunion. Le résultat des courses est décevant. Aucun des deux ne figure parmi les treize nouveaux sites ajoutés à la liste mondiale. Ils ont été recalés, copie à revoir et insuffisante, lors de la 33e session du comité du patrimoine mondial qui s’est déroulée à Séville fin juin. Le dossier réunionnais, lui, avait été unanimement salué par les experts de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) lors de leur visite en octobre 2008. “Le dossier est complet pour l’UICN, le match scientifique est gagné. Il n’y a pas de retouche à apporter”, lance Daniel Gonthier, président du Parc. C’est toujours le cas. Le dossier est fin prêt pour son grand oral. Il va tout de même être “réactualisé et peaufiné d’ici fin septembre”, précise Marylène Hoarau, directrice adjointe du Parc. La Réunion est donc cette fois encore dans les starting-blocks. Reste à figurer parmi les deux biens présentés par la France en 2010. Certes, François Fillon, le Premier ministre, a affirmé lors de sa récente visite dans l’île que le gouvernement soutiendra cette candidature : “J’ai décidé que ce dossier sera désormais défendu par la France toute entière auprès des instances de l’Unesco”. Il n’empêche, de nombreux sites en France ont eux aussi des ambitions du même genre. D’ailleurs, les Causses-Cévennes et Le Corbusier pourraient revenir dans la course.
LE GOUVERNEMENT TRANCHERA DÉBUT 2010
Le comité du patrimoine mondial n’a pas émis “de restrictions de temps dans leurs cas lors de sa décision”, souffle Daniel Gonthier, présent lors de cette session sévillane. Encore faut-il qu’ils comblent les lacunes décelées avant octobre-novembre, date de dépôts des candidatures pour 2010 au niveau national. C’est à ce moment là que l’on connaîtra tous les “concurrents” de La Réunion. Et déjà, le dossier d’Albi - dans la catégorie culturelle - a de fortes chances d’être aux côtés de celui de l’île sur la ligne de départ, l’an prochain. Pour les autres, l’incertitude reste de mise pour l’heure. Et pour gagner cette compétition, il faut poursuivre “le travail de lobbying auprès du gouvernement, de la secrétaire d’État à l’écologie, du ministère de l’Environnement, des instances internationales de l’Unesco dont les membres vont changer en 2010”, analyse le président du Parc. Un autre “lobbying” doit être mené en direction du grand public également. “Ce dernier doit s’approprier cette candidature autant que les élus. C’est une chance exceptionnelle qu’il faut saisir”, martèle Daniel Gonthier. Cette appropriation est aussi un des critères pris en compte par le comité de l’Unesco. Quoi qu’il en soit, le dossier “Pitons, cirques et remparts” a aujourd’hui, sur le papier, toutes ses chances. D’autant plus qu’il répond aux quatre critères pour le classement des biens naturels (esthétique, histoire de la Terre, biodiversité et adaptation du vivant). Or, cela fait bien longtemps que l’Unesco n’a pas eu une telle candidature à jauger. In fine, le dernier mot reviendra au gouvernement qui désignera les deux candidats tricolores, “les deux athlètes sur la ligne de départ” préfère le président du Parc, en janvier-février 2010. “Tout n’est pas joué même si on est prêt”, rappelle Daniel Gonthier
Texte : Bruno Graignic
 92 % de la population “favorable” Selon un sondage réalisé par le Parc national, 92 % de la population a une opinion positive de la candidature Unesco de La Réunion. En revanche, cette même enquête révèle que la connaissance du bien et ses contours restent encore très flous. Le Parc travaille, notamment en direction des scolaires comme à Trois-Bassins ou Cilaos pour faire progresser la connaissance du bien.
 Joint-venture avec Hawaï
Le Parc national de La Réunion a construit un jumelage avec le parc national des volcans d’Hawaï, inscrit au patrimoine mondial en 1987. Il s’agit d’un jumelage de gestion sur trois axes précis : biodiversité, lutte contre les espèces invasives et patrimoine. “Big Island à Hawaï sert de comparaison dans notre dossier Unesco pour prouver l’originalité réunionnaise”, livre d’ailleurs Daniel Gonthier. Ce pont tissé entre deux océans est également un “petit plus pour notre candidature” et surtout “une expertise de gestion, Hawaï est parc national depuis 90 ans et le volcan est du même type que le nôtre”.
 890 biens sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour leur valeur universelle exceptionnelle. On dénombre 689 biens culturels, 176 naturels et 25 mixtes. Ils se répartissent sur 148 états. La France en compte 33, dont un seul en territoire ultramarin, qui n’est autre que le lagon de Nouvelle Calédonie. Le dossier réunionnais a été enclenché en 2006.
La candidature a fait progresser les connaissances
Pour bâtir le dossier de candidature au patrimoine mondial, il a fallu 30 mois de travail rien que pour le premier jet. C’était la première fois, sous la coordination de la mission Parc national puis du Parc lui-même, que les différentes disciplines scientifiques (géologie, botanique, biologie, volcanisme…) “ont été réunies, confrontant les connaissances et les approches”, livre Marylène Hoarau. Des théories et des hypothèses sont nées de ce foisonnement. C’est le cas “de la mise en liaison entre les grands effondrements qui ont créé les cirques et les disparitions d’espèces observés à la même époque”. Riche et complet, le dossier (plus de 1 100 pages) vient d’être synthétisé dans un ouvrage de 170 pages baptisé “Un patrimoine naturel d’exceptions”. Il devrait être disponible auprès des CDI et bibliothèques scolaires en septembre. Une diffusion dans les librairies est également dans les cartons.

Partager cet article
Repost0
9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 15:35

Les super nettoyeurs du canal du Mozambique

http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=217822&page=article

CLICANOO.COM | Publié le 9 août 2009

éparses. Il aura fallu deux ans de travail et une mission en mer d’un mois aux services techniques des Taaf pour venir à bout des 600 tonnes de déchets métalliques ou dangereux accumulés dans les Éparses depuis près de 50 ans. Un travail de titan, qui n’aurait pu se faire sans l’implication totale des contractuels réunionnais embauchés pour l’occasion.

On a beau être classée réserve naturelle, 50 ans d’occupation humaine, même minime, mais quasiment ininterrompue, ça laisse des traces. C’est en tout cas ce qu’on pu constater les services techniques et responsables environnement des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) lorsqu’ils récupèrent en 2007 dans leur giron ce district des îles Éparses. Dans des décharges à ciel ouvert, une par île, on trouve pêle-mêle des matériaux usagés ou mis au rencart par les météorologues et détachements militaires qui les occcupent, mais aussi des restes “historiques” datant de l’exploitation par la SOFIM du phosphate des îles de Juan de Nova et Glorieuses. Beaucoup de ferrailles ( plaques PSP, structures d’habitations, 95 %), mais aussi une partie de déchets dangereux (bitûmes des pistes d’atterrissage, acides de batteries, acide-plomb, 5 %). 600 tonnes au total. De quoi remplir une centaine de transalls, ce qui est bien sûr hors de question en raison notamment du coût, à 80 000 euros un vol allez-retour au départ de la Réunion. “Depuis 99-2000, il y a eu des études sur cette problématique des déchets, mais en 2007, c’est la logistique des Taaf qui a repris le dossier en main : il a fallu réfléchir à une méthode, créer certains matériels et mobiliser des équipes”, rappelle Thierry Sabathier, directeur adjoint des services techniques. L’évacuation des déchets ne pourra se faire que par mer, avec chargement par hélicoptère. Ce qui suppose de diviser les charges en fardeaux transportables en “sling” par un Écureuil d’Hélilagon. Des “paquets” entre 650 et 700 kg, qui doivent occuper la surface d’une ou deux palettes afin d’être gerbables dans les cales d’un navire. Un premier test est effectué sur Europa courant 2007. Les Taaf profitent d’une rotation du Marion Dufresne vers les îles subantarctiques pour faire le détour par Europa. En une journée et demi d’escale, 300 m3 de déchets sont déjà embarqués en soute. “Pour nous, c’était positif. Il a alors été décidé d’étendre la manœuvre sur toutes les îles après avoir convaincu les Taaf de financer l’opération”, poursuit Thierry Sabathier. Décision est prise de supprimer l’une des quatre rotations du Marion Dufresne vers les îles subantarctiques pour assurer la toute première rotation des Éparses. Mais à travail particulier, main d’œuvre particulière. Il faut des gars capables de travailler vite, dans des conditions difficiles et un certain isolement. Les Taaf font donc appel aux contractuels qu’ils embauchent régulièrement sur les missions d’entretien et de logistique dans les îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam. Des travailleurs réunionnais polyvalents et habitués des îles pratiquement désertes. “Il nous fallait des hommes autonomes, sachant travailler en équipe et surtout qui s’entendent bien et supportent de rester plusieurs semaines loin de chez eux”, souligne le directeur adjoint. Hormis sur Glorieuses, où les militaires vont mettre la main à la pâte, huit hommes vont se relayer sur des séjours de deux mois en moyenne pendant pratiquement un an à compter de 2008. Il faut débiter, conditionner, peser, cercler... “Du travail de pro. Ils ont fait un sacré boulot dans des conditions très dures : grosses châleurs, pas de confort le soir après la journée de travail, éloignement...”, salue encore Thierry Sabathier. La tournée du Marion-Dufresne dans les Éparses constituera le point d’orgue de cette vaste opération de nettoyage. Un Écureuil de la compagnie Hélilagon et deux pilotes, en contrat avec les Taaf, vont se charger des transferts entre la terre et le navire. Avec le renfort des deux militaires détachés au service logistique des Taaf, les charges sont accrochées sous l’hélicoptère. 230 fardeaux à Europa, 230 à Juan de Nova, 350 aux Glorieuses et 30 à Tromelin. La ronde de l’hélicoptère est incessante, le temps qui passe faisant tinter les cloches du tiroir-caisse. À 45 euros la minute de vol hors forfait, il n’y a pas une seconde à perdre. “Le plus difficile était sans doute à Juan de Nova, avec trois points d’évacuation différents, donc trois équipes et pas de pause”, note le responsable. À Glorieuses, le record de rotations sera battu avec 120 slings accrochés dans une journée. Mais au final, les objectifs en temps et en quantité auront été remplis comme prévus. Resteront encore à évacuer des futs de bitûme et de métal de l’ancienne piste d’atterrissage d’Europa, ainsi que des cuves à eau de Glorieuses. À Juan de Nova, on compte aussi encore de nombreux restes de l’époque de l’exploitation Patureau, dont il va falloir déterminer si ils ont une valeur patrimoniale ou s’ils sont à ranger au niveau des déchets. Coût total de l’opération autofinancée par les Taaf : 1,3 millions d’euros. Un gros morceau, quand le budget annuel alloué au fonctionnement de cette préfecture atypique n’est que de 24 millions d’euros. Et encore, l’implication sans borne des travailleurs ne se chiffre pas. “On a fait un gros boulot, avec pas beaucoup de moyen”, se félicite Thierry Sabathier. À l’arrivée à la Réunion, les déchets regagnent la filière habituelle. Pour le métal, un opérateur le récupère gratuitement pour envoi vers l’Inde. Un moindre mal, quand, avant la crise, les Taaf pouvait espérer faire un peu d’argent sur le cours du métal. Le reste des déchets dangeureux, qui ne peuvent être traités à la Réunion, hormis l’huile de vidange, suivront le chemin du retraitement en métropole. Là encore, cela a un coût. Exemple : 100 euros la tonne de batterries usagées. Une telle “remise à zéro” des déchets, bien que nécessaire, ne pourra être rééditée très souvent. Les Taaf, “petite institution à taille humaine”, n’en n’ont pas la vocation. Et Thierry Sabathier de conclure : “nous avons joué les super-éboueurs du canal du Mozambique. Mais maintenant, il faut que nous soyons exemplaire sur la gestion des déchets dans les îles Éparses.”

De notre envoyé spécial Sébastien Gignoux

 Le 14 mai dernier, le navire logistique des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), le Marion-Dufresne, rentrait d’une rotation exceptionnelle dans quatre des cinq îles qui forment le district des Éparses. À son bord, les techniciens en charge de l’évacuation des déchets accumulés lors des rares épisodes de peuplement de ces îles aujourd’hui classées réserves naturelles. Pour la première fois dans les Éparses, cette mission a également pris une tournure d’expédition scientifique, avec pas moins de 17 programmes et une quarantaine de chercheurs représentés à bord. Trente éco-touristes ont enfin eu le privilège de participer à ce voyage unique. Quatrième reportage, aux Glorieuses.

 Glorieuses
 Archipel situé à l’entrée nord du canal du Mozambique, à 253 km au nord-est de Mayotte, 222 km au nord-ouest de Nosy Be et 220 km du cap d’Ambre. L’ensemble est constitué de Grande Glorieuse, l’île du Lys, l’île aux Crabes et Roches Vertes.
 Zone économique exclusive (ZEE) : 48 350 km2 comprenant le banc coralien de Geyser.
 Surface : 7 km2 constitué d’un banc de sable et d’une plateforme coralienne de17 km de long.
 Grande Glorieuse est la plus importante des îles (2,3 km de long sur 1,7 km de large). Point culminant : 14 m. À 10 km au nord-est se trouve l’île du Lys (600 m de diamètre)

 Un peu d’histoire…
 Probable découverte dès les navigations vers les Indes au début du XVIe s. En 1879, Hippolyte Calteau accoste et prend possession, baptisant l’archipel en référence à la révolution de 1830.
 Avec l’autorisation du ministre de s’y installer “à ses risques et périls”, Calteaux implante une cocoteraie en 1885, tandis que les Anglais menacent d’annexer l’île.
 Réelle prise de possession par la France en 1892 par le commandant du “Primauguet” qui plante le drapeau, puis rattachement à la colonie de Mayotte en 1897. Calteaux exploite le coprah de la cocoteraie et le guano de l’île du Lys jusqu’en 1907.
 Début de la consession de la SOFIM (Société française des îles malgaches) dirigée par M. Lanier. 17 habitants seychellois exploitent quelques 6 000 cocotiers et une plantation de maïs. On compte environ 200 chèvres sur l’île du Lys en 1921.
 De 1939 à 1945, l’archipel est abandonné. Nouvelle concession de la SOFIM en 1945, confiée au Seychellois Jules Sauzier. Son frère Gaston prend la suite en 1952. On comtpe alors 15 000 pieds de coco. Fin de l’exploitation en 1958.
 1955, première station météo au nord de Grande Glorieuse, déplacée dans le sud dix ans plus tard.
 Depuis 1973, un gendarme et 14 militaires du Détachement de la léégion étrangère de Mayotte assurent la présence française sur l’île.

Les décharges vidées, et après ?

Depuis un an et demi, les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) tentent de rationnaliser le traitement des déchets sur les îles Éparses occupées par les détachements militaires ou, comme à Tromelin, par les météorologues. “Nous avons instauré une politique de traitement en continu”, explique le directeur adjoint des services techniques des Taaf. À chaque relève, un travail de sensibilisation est effectué auprès des détachements au départ. Désormais, les occupants des îles pratiquent le tri sélectif du verre, des cannettes métalliques, mais aussi des papiers, cartons et déchets alimentaires dans des fûts de plastique bleu. Chaque île a en outre été équipée d’un incinérateur pour détruire ces derniers types de déchets. Le reste, qui doit être soit recyclé soit mis en décharge est évacué progressivement, au rythme des relèves des détachements. Il faut à tout prix éviter l’accumulation et limiter les enfouissements sur place. Autre chantier sur lequel travaillent les services techniques et ceux de l’environnement : le traitement des eaux usées.

Le chantier “déchets dans les Éparses” en chiffres

 Coût de l’opération : 1,3 millions d’euros
 Plus de 1an et demi de travail. Conditionnement des déchets sur site : rapport de 40 hommes/mois
 600 tonnes de déchets évacués, l’équivalent de 1300 m3
 Environ 850 fardeaux de 650 à 700 kg, pour 1350 rotations hélicoptère. (230 Europa, 230 Juan de Nova, 350 Glorieuses, 30 Tromelin)
 8 personnels en séjour à terre pour le conditionnement, 10 à bord du Marion Dufresne pour l’évacuation, plus l’équipage du bateau pour la mise en cale.

 

Partager cet article
Repost0
8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 18:42










la maya desnuda de Goya










Partager cet article
Repost0
7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 16:03

commençons par les jujubes car les marchands ambulants sont nombreux à en vendre au bord des routes actuellement

autre fruit de saison : les bibasses (nèfles)

le beau rouge du jus de goyave, c'est pas du colorant

bananes petites péi
les bananes, c'est toute l'année

les premières mangues péi (José) sont arrivées mais sont chères

papayes péi

Terminons le billet d'aujourd'hui par un plat que j'ai découvert hier : la chevaquine.
Ce sont de tit crevettes de rivière séchées, cuites avec des tomates, des épices et du piment.
Délicieux.
Partager cet article
Repost0
6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 20:57
J'ai scanné et posté vers le 20 juillet un premier tiers des documents inédits publiés dans le Journal de l'Ile de la Réunion du 28 juin sur Georges Roussin. Voici une 2è livraison, la 3è ne saurait tarder. Quel dommage qu'un tel talent reste méconnu des rényonés et des métropolitains.





étienne guénard



jeune femme en chaise longue, 1883,


Nu académique, non daté
mademoiselle Coquelicot (1896)
Partager cet article
Repost0
6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 18:34

La première femme qui défie l’Océan Indien à la rame

CLICANOO.COM | Publié le 5 août 2009

Hier, Sarah Outen a réalisé un rêve et un exploit surhumain. La jeune australienne est allée au bout de sa traversée de l’Océan Indien à la rame, devenant ainsi la première femme à accomplir cet exploit. La navigatrice est arrivée, hier, à Maurice à 20h27 après 124 jours de mer et près de 6000 km parcouru. A bord de son bateau le ‘Serendipity’e, elle avait quitté Perth, en Australie, en toute discrétion pour rejoindre Bois des Amourettes dans le sud de Maurice.

Pour cette biologiste de 24 ans, ce défi visait surtout à récolter des fonds pour une fondation qui lui tient a cœur et qui travaille aux côtés de ceux, qui comme son père, souffrent de polyarthrite rhumatoïde. « Ce fut une expérience incroyable. J’ai vu les éléments dans tous leurs états », a-t-elle déclaré à la presse, à son arrivée.

http://archives.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=217523&var_recherche=outen

 

 

 www.sarahouten.co.uk

 

Sarah Outen : première femme à rallier Perth et Maurice à la rame en 124 jours

4 Aug 2009

Sarah Outen, jeune diplômée en biologie de l’université d’Oxford, a réussi son pari; celui de traverser l’océan Indien à la rame en solitaire.
La jeune femme a quitté Perth qui se trouve sur la côte ouest de l’Australie pour arriver sur nos côtes lundi soir.
Elle devient ainsi la première femme, d’ailleurs la plus jeune femme au monde, à faire cette traversée longue de 3,100 miles.
Sarah a ramé seule dans son embarcation nommée "Serendipity" qui fait 6 mètres de longueur et 1.6 mètres de largeur.
En effet, elle est arrivée à Bois des Amourettes aux alentours de 20 heures 20 hier soir. Cette Britannique a passé 124 jours en mer.
Outre son amour pour les sports nautiques et l’aventure tout simplement, la démarche de Sarah vise à récolter des fonds en faveur des organisations œuvrant pour le traitement de l’arthrite notamment l’association "Arthritis Care".
Par ailleurs, elle dédie cette aventure à son père, soudainement décédé en juin 2006, et qui souffrait lui aussi de cette terrible maladie.

http://www.orange.mu/kinews/dossiers/societe/231377/sarah-outen-rallie-perth-et-maurice-en-124-jours.html

 

Sarah Outen réalise un exploit surhumain en mémoire de son père

Vincent Supparayen
08/05/09

Sarah Outen est arrivée à Maurice à 20h27 le 3 août 2009 après une traversée de l’océan Indien à la rame, réalisée en mémoire de son défunt père qui souffrait de polyarthrite rhumatoïde.

A bord de son bateau le ‘Serendipity’, la Britannique a réalisé ce voyage de 6 000 km, de Perth en Australie à Bois des Amourettes à Maurice, en 124 Jours. Une expérience qui lui aura permis de devenir la première femme à effectuer la traversée de l’océan Indien à la rame en solo. Cela représente, pour elle, un défi physique et mental.  Ce projet était aussi une façon pour elle de récolter des fonds pour une fondation qui lui tient a cœur et qui travaille aux côtés de ceux, qui comme son père, souffrent de polyarthrite rhumatoïde.

A son arrivée à Maurice, elle a parlé à sa mère qu’elle n’avait pas vue depuis plusieurs mois avant d’avoir une brève rencontre avec la presse. Elle réside pour l’instant chez un habitant de Bois des Amourettes et fera son entrée dans le port de Port Louis, à bord de son bateau, jeudi pour y rencontrer le vice-Premier ministre, Xavier Luc Duval.

http://lexpress.mu/Story/4869~Sarah-Outen-r%C3%A9alise-un-exploit-surhumain-en-m%C3%A9moire-de-son-p%C3%A8re

 

Jour de gloire sur les cotes mauriciennes pour la jeune britannique.
Sarah Outen est entrée dans l’histoire. La Britannique Sarah Outen est devenue la première femme à traverser l’Océan Indien à la rame en solitaire.    

 

E lle a atteint l’île Maurice, par le sud-est, à Bois des Amourettes, en début de soirée, le 3 août. Soit presque sept mois après son départ de l'Australie. En janvier dernier nous vous révélions  en exclusivité, son projet alors jugé insensé.

 

Biologiste de formation, Sarah Outen est âgée de 24 ans et réside à Rutland, en Grande-Bretagne.
Elle est partie de Fremantle (Australie) , à bord d’un canot à rame. Sa traversée a duré 124 jours, dans des conditions souvent très difficiles.

 

 
   

 

 

http://www.ilemaurice-tourisme.info/page.php?page_id=1453

 

Partager cet article
Repost0
5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 21:18
la tombe de Marcel Duchamp (1887-1968) au cimetière monumental de Rouen (j'ai pris la photo dimanche 26 juillet)
il est avec ses frères Raymond Duchamp-Villon (sculpteur), Jacques Villon (peintre) et sa soeur Suzanne Duchamp (peintre).
"D'ailleurs c'est toujours les autres qui meurent"
En ne mesurant pas l'intérêt d'une oeuvre au nombre d'heures de travail qu'elle a coûté, je ne crois pas que l'inventeur des Ready-made ait incité à la paresse (comme il a essayé de le faire croire). Il permet au contraire aux amateurs d'art de contribuer au partage d'une oeuvre et à son appropriation, de la faire exister, vivre, de la faire connaître, de concevoir l'art comme fait mental. D'ailleurs, il écrit quelque part : "il ne s'agit pas de décrire l'objet, mais d'emporter l'esprit du spectateur vers d'autres régions plus verbales"
Entrons donc à nouveau dans le musée des Beaux-Arts de Rouen, du côté Salles permanentes cette fois, pour découvrir celui qui est devenu citoyen naturalisé américain en 1955 : Marcel Duchamp.

André Raffray (1925- ), L'Ombre du porte-bouteilles de Marcel Duchamp, 2005

En 2007, le Musée des Beaux-Arts de Rouen a ouvert une salle Marcel Duchamp et c'est une réussite. Non pas parce que Duchamp est né en Seine-Maritime, mais parce qu'à un certain nombre de ses oeuvres (enviées par le musée Pompidou j'imagine), s'ajoutent des oeuvres d'André Raffray, de ses frères et de sa soeur et que le tout est pédagogiquement présenté.
http://www.ac-rouen.fr/pedagogie/equipes/eculturel/dossier_mbar/marcel_duchamp/dp_duchamp.pdf

Le Cheval majeur, Raymond Duchamp-Villon (1876-1918)

peinture de Jacques Villon


La Boîte en valise (1966) ou la mise en abyme par Marcel Duchamp de ses propres oeuvres miniaturisées.

à droite : "Fountain" (urinoir inversé)

coin de chasteté


L.H.O.O.Q.

Marcel Duchamp, La mariée mise à nu par ses célibataires même 1934 (la boîte verte)

Marcel Duchamp, Deux nus, 1910, huile sur toileMarcel Duchamp, Portrait du docteur Ferdinand Tribout, 1910

André Raffray, Penché sur son Grand Verre, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, brisée lors d'un transport, Marcel Duchamp tente de le réparer, 1936
 

"Son œuvre la plus riche et la plus étrange, à l’élaboration complexe, est la Mariée mise à nu par ses célibataires, même ou Grand Verre, réalisée sur panneau de verre (1915-1923, musée de Philadelphie). Le Grand Verre est l’aboutissement de plusieurs études préliminaires telles que Neuf moules mâlics (1914-1915) qui correspond à l’obsession d’une « vraie forme » invisible, obtenue par contact, afin de synthétiser toutes ses théories magiques et sa théorie de l’art comme « fait mental ». Réalisée à l’huile, feuille et fil de plomb, montée entre deux plaques de verre, cette étude fut fêlée lors de son transport en 1916, mais Marcel Duchamp refusa de la faire restaurer." (source : Wikipedia)

 

Robert Desnos interrogé par André Breton lors d’une séance de télépathie à laquelle

participe Marcel Duchamp sous les traits de « Rrose Sélavy »

Dans ses douze images tirées numériquement sur film polyester rétro-éclairés, André Raffray a bien pris soin de mettre en scène la constellation des futuristes, cubistes, surréalistes et amis qui gravitent autour de M D :

Apollinaire, Erik Satie, Max Ernst, Salvador Dali, Picabia, Man Ray, Breton, Desnos

André Raffray Dans son atelier de New York Marcel Duchamp, près d'Etant donnés, son oeuvre posthume, 1968
http://www.zumbazone.com/duchamp/
http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-Duchamp/ENS-duchamp.htm

Partager cet article
Repost0
4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 21:14
Extraordinaire, l'expo Voyages Pittoresques qui a lieu du 16 mai au 16 août. Elle se compose de trois expositions :
- La Normandie romantique au musée des Beaux-Arts de Rouen
- La Normandie monumentale au musée Malraux du Havre
- la Normandie contemporaine au musée des Beaux-Arts de Caen
Je n'ai vu que la 1ère. La vie fait palpiter les monuments, les toiles s'animent et se sonorisent. Voyage dans le temps.
http://www.rouen-musees.com/Actualites-EXPOSITION-VOYAGES-PITTORESQUES---1.LA-NORMANDIE-ROMANTIQUE-70.htm

Richard Parkes Bonington (1802-1828), Entrée de la Salle des pas perdus, palais de justice

« Etabli à Paris depuis 1818, le jeune Bonington fait son premier séjour en Normandie en 1821. Il y retournera à plusieurs reprises jusqu'à sa mort prématurée en 1828, attiré tout à la fois par les monuments gothiques, et par les paysages de la côte. La région lui inspire un grand nombre de dessins, d'aquarelles et de peintures qui appartiennent tantôt au registre du pur paysage, tantôt à la vue d'architecture. Il participe à l'illustration des volumes sur la Normandie des Voyages pittoresques de Taylor et Nodier. »


Johannes Bosboom, Le quai de Paris à Rouen, 1839, huile sur toile

Polyclès Langlois, Rouen : vue du quai de Paris, la cathédrale à l'arrière-plan, 1838

« L'aspect de Rouen fait naître l'idée d'une cité toute gothique qui récemment dégagée des immenses débris sous lesquels elle avait caché, pendant des siècles, la flèche de ses basiliques et le faîte de ses palais, réunirait tout à coup un peuple de curieux empressé de la contempler et ne verrait s'élever dans l'espace qui sépare ses monuments que l'architecture disparate et fragile des hôtelleries et des bazars. Elle serait la Palmyre ou l'Herculanum du Moyen Âge » Charles Nodier, Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, vol II, Ancienne Normandie, 1825


Eugène Isabey (1803-1886), Vue du cloître de l'abbaye de Saint-Wandrille vers 1825-30, musée des Beaux-Arts de Besançon

« L’abbaye en ruine

La vente des abbayes comme biens nationaux à la Révolution entraîne la destruction d’un immense patrimoine architectural. La Normandie abonde en monastères médiévaux et les saccages y sont tragiques. C’est pour une bonne part autour des vestiges des grands sanctuaires monastiques de la région que s’amorce cependant la prise de conscience qui aboutira à une politique concertée de sauvegarde des monuments historiques. […] C’est principalement au texte et aux planches des Voyages Pittoresques et Romantiques que l’on doit le mouvement d’opinion qui aboutira au sauvetage des vestiges. »

 

Charles Caïus Renoux 1795-1846, Cloître Saint-Sever près de Rouen

« Ces voûtes ciselées en feuillages, ces jambages qui appuient les murs et finissent brusquement comme des troncs brisés, la fraîcheur des voûtes, les ténèbres du sanctuaire, les ailes obscures, les passages secrets, les portes abaissées, tout retrace les labyrinthes des bois dans l'église gothique ; tout en fait sentir la religieuse horreur, les mystères et la divinité. Les deux tours hautaines plantées à l'entrée de l'édifice surmontent les ormes et les ifs du cimetière, et font un effet pittoresque sur l'azur du ciel. Tantôt le jour naissant illumine leurs têtes jumelles, tantôt elles paraissent couronnées d'un chapiteau de nuages, ou grossies dans une atmosphère vaporeuse. Les oiseaux eux-mêmes semblent s'y méprendre, et les adopter pour les arbres de leurs forêts : des corneilles voltigent autour de leurs faîtes, et se perchent sur leurs galeries. Mais tout à coup des rumeurs confuses s'échappent de la cime de ces tours, et en chassent les oiseaux effrayés. L'architecte chrétien, non content de bâtir des forêts, a voulu, pour ainsi dire, en imiter les murmures ; et, au moyen de l'orgue et du bronze suspendu, il a attaché au temple gothique jusqu'au bruit des vents et des tonnerres, qui roule dans la profondeur des bois. Les siècles, évoqués par ces sons religieux, font sortir leurs antiques voix du sein des pierres, et soupirent dans la vaste basilique : le sanctuaire mugit comme l'antre de l'ancienne Sibylle ; et, tandis que l'airain se balance avec fracas sur votre tête, les souterrains voûtés de la mort se taisent profondément sous vos pieds. »

François-René de Chateaubriand

Le Génie du Christianisme (1802), 3è partie, livre 1, chapitre 8


Thomas Charles Leeson Rowbotham, Vue générale de Rouen depuis Bon secours 1849

Edward William Cooke, Vue du Mont Saint-Michel 1833

Eugène Cicéri 1813-1890 d'après Charles Séchan 1803-1874, Le Mont Saint-Michel
Lithographie tirée des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France, vol III, 1878
Partager cet article
Repost0
3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 17:49
Des baleines franches en escapade à Sainte-Marie
CLICANOO.COM | Publié le 28 juillet 2009
La saison des baleines réserve toujours des surprises. Et si le cru 2009 s’annonce “bon”, selon Violaine Dulau, cétologue du Globice (Groupe local d’observation et d’identification des cétacés), les baleines à bosse ont eu de la concurrence hier. Après avoir reçu un “tuyau” de Jacqueline Parc, une équipe de l’association est tombée vers 10 h sur une baleine franche australe (Eubalaena australis) de 15 m et son tout jeune baleineau à quelques centaines de mètres face à l’église de Sainte-Marie.
Ce n’est pas la première fois qu’elles font un passage remarqué à La Réunion, des signalements ont été enregistrés en 1988, 1993 et 2003, mais tout de même… ce n’est que la quatrième fois en vingt ans. “La baleine franche est plutôt une habituée d’eaux plus fraîches. Elle s’aventure très rarement dans les zones tropicales comme les nôtres”. Et ce d’autant plus, que cette espèce “a été chassée pour son huile de façon intensive jusqu’à la limite de l’extinction. En 1920, on ne comptait plus que 300 individus sur une population initiale de 60 000 baleines !”.
Aujourd’hui, la population se régénère peu à peu et les spécialistes estiment qu’il y aurait environ 7 000 individus. Et la migration des femelles depuis les mers subantarctiques répond à un besoin vital : mettre bas. On les retrouve d’ailleurs en Afrique du sud pendant cette période. Ces deux spécimens ont donc prospecté plus loin histoire de visiter la “maternité” de leurs collègues à bosse. Et qui sait, peut-être choisir plus souvent La Réunion.
B.G.

Comment approcher les baleines ?
CLICANOO.COM | Publié le 29 juillet 2009
La saison des baleines a commencé. Quels sont les différents comportements de la baleine à bosse ? Comment les interpréter ? Quelles sont les techniques d’approche à adopter pour faire de ces rencontres des moments d’exception ? Pour répondre à ces questions, jeudi 30 juillet 2009 à 17h00, Kélonia, l’observatoire des tortues marines invite le public à venir assister à sa nouvelle conférence « rencontres et techniques d’approche des baleines à bosse », animée par Eric Lamblin, de Globice Ces mammifères sauvages tolèrent la présence de l’homme à condition toutefois que ce dernier se montre respectueux des phases d’approche et d’observation. Une bonne connaissance de l’animal est nécessaire pour connaître et interpréter son comportement mais également anticiper ses réactions.
La conférence se tiendra dans la salle de projection de Kélonia L’entrée est gratuite uniquement sur réservation au 0262 34 81 10 ou par mail à contact@kelonia.org
L’exposition temporaire "les baleines à bosse, nos invitées pour l’hiver", à l’entrée de Kélonia est elle visible gratuitement jusqu’à fin septembre.
Partager cet article
Repost0
2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 08:44

“Turtle jumping” à Juan de Nova

CLICANOO.COM | Publié le 2 août 2009

http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=217313&page=article

éparses. Non, ce n’est pas le dernier sport extrême à la mode. Si attraper les tortues dans le lagon de Juan de Nova a tout d’une discipline olympique en puissance, c’est avant tout un travail essentiel au suivi et à l’étude de cette espèce protégée. Vertes ou imbriquées, les tortues des Éparses recèlent encore nombre de mystères que des scientifiques réunionnais tentent de percer.

La Réunion et les tortues, c’est une longue histoire. Depuis la création de la ferme Corail à Saint-Leu en 1975 jusqu’à sa toute récente transformation en observatoire des tortues marines sous le nom de Kelonia, l’île est devenue une base de recherches à la pointe en matière de connaissance de ces reptiles étonnants. À la fois proches et lointaines, les îles Éparses en sont le champ d’étude grandeur nature pour connaître le mode de vie et l’état de santé des deux espèces typiques du sud-ouest de l’océan Indien, la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et la tortue verte (Chelonia mydas). Pour cette dernière espèce, Europa est d’ailleurs un des premiers sites au monde de reproduction avec 6 000 à 11 000 tortues en ponte par an. L’expédition Éparses 2009 ne pouvaient donc se faire sans deux des spécialistes péi de la tortue, Stéphane Ciccione, le directeur de Kelonia, et Jérôme Bourjea, responsable du programme tortue à l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), une bonne douzaine de voyages dans les Éparses à eux deux. Leur mission : l’étude des habitats de développement des tortues marines du sud ouest de l’océan Indien, la caractérisation et l’abondance de ces espèces. En clair, une collecte de données sur le terrain qui serviront notamment à enrichir la base régionale TORSOOI (TORtues du Sud Ouest de l’Océan Indien) qui a vocation à être élargie aux autres pays de la zone (Seychelles, Comores, Madagascar...).

Les tortues vertes en hausse

“Depuis 1983, les études ont permis de comprendre en grande partie le cycle reproductif de la tortue, l’influence des changement climatiques sur la détermination du sexe des juvéniles, ou de vérifier le phénomène de homing, c’est à dire la faculté des tortues à retourner pondre sur la plage qui les a vues naître. Mais c’est un animal très complexe, dont on mesure encore mal les rythmes de croissance, très variables selon les tortues. Leur maturité sexuelle est également très variable, pouvant aller de 10 à 50 ans selon l’individu”, explique Jérôme Bourjea. Établir une base de données la plus riche possible à l’échelle de la zone permettrait donc à terme de dégager des tendances plus précises et des indications précieuses sur l’état de santé de l’espèce, protégée depuis les années 80 par la convention de Washington. Aussi, avec le concours de la Région Réunion, les deux scientifiques ont tenté sur Europa et Juan de Nova de capturer un maximum de tortues des deux espèces. Et pour ce faire, la technique la plus efficace reste encore celle, venue d’Australie, du “turtle jumping.” À bord d’un zodiac, les “chasseurs” repèrent les jeunes tortues qui trouve dans les lagons à la fois le gite et le couvert, a savoir, la protection contre les prédateurs et de la nourriture en abondance pour grandir et atteindre la maturité sexuelle. Une poursuite s’engage alors avec le bateau, sollicitant les qualités du pilote, le temps de fatiguer un peu ces excellentes nageuses. Il faut ensuite toute l’habileté du plongeur pour sauter sur la tortue et immobiliser ses musculeuses nageoires avant. Embarquée, la tortue est ensuite ramenée sur la plage où l’on procède à toute une batterie de manipulations avant de la remettre à la mer : mesure de la carapace, pesée, baguage et photo d’identification. Un prélèvement de derme est également effectué à des fins d’analyse génétique. “C’est par ce biais qu’on a pu, à force de comparaison, constater que les tortues vertes du sud du canal du Mozambique ont des caractéristiques communes avec celles de l’Atlantique. Ce qui signifie que les tortues ont réussi à passer la barrière naturelle du cap de Bonne Espérance, réputée infranchissable pour cette espèce !”, rappelle Jérôme Bourjea. “Ces mélanges génétiques sont également facteurs d’une plus grande robustesse de l’espèce.” La bonne nouvelle en plus, c’est que la population de tortues vertes des îles Eparses est globalement en croissance de 1 à 3% par an depuis 20 ans. Même si à l’échelle de la planète, cette espèce est encore menacée, les îles du sud ouest de l’océan Indien apportent une note d’espoir pour sa préservation. Tout aussi important, le baguage a pour objectif de suivre la tortue en différentes étapes de sa vie. “Mais le taux de recapture est assez faible”, précise Stéphane Ciccione. “Comme nos missions dans les Éparses sont très espacées dans le temps, les quelques tortues qui sont recapturées sont celles qui ont le moins grandi et sont donc restées le plus longtemps dans le lagon. Celles dont la croissance a été plus importante et rapide ont déjà gagné d’autres zones d’alimentations plus riche en herbiers. Il faudra peut-être des dizaines d’années avant de voir une jeune tortue baguée venir pondre ensuite sur une plage, ce qui suppose aussi une surveillance constante et un suivi sur du très long terme.” Dans les Éparses, faute d’observateur permanent, ce sont les gendarmes, ou les agents météo sur Tromelin, qui mettent la main à la patte. Chaque matin, ces résidents temporaires comptent et notent les traces de tortues venues pondre sur la plage. Les captures en revanche, ne sont réalisées que par ces scientifiques dont la venue est plus rare. D’où l’importance des missions telles que celles qui viennent de s’achever. Sur Europa, Jérôme et Stéphane auront bagué 38 tortues vertes et 15 tortues imbriquées. Sur Juan, 37 vertes et 17 imbriquées. Sur plus d’une centaine de tortues ainsi capturées, six seulement avaient fait l’objet d’un précédent baguage. Outre ce travail précieux, les deux spécialistes auront goûté au plaisir de cotoyer les autres scientifiques de la mission du Marion-Dufresne. “Ce voyage nous a permis d’échanger avec des confrères d’autres disciplines sur des thèmes qui nous touchent. Les géomorphologues, par exemple, nous ont donné des idées sur des mouvements terrestres qui peuvent influencer le comportement de reproduction ou d’alimentation des populations de tortues”, se félicite Stéphane Ciccione. Espèce apparue il y a une centaine de millions d’années, la tortue est sans doute un témoin privilégié de l’évolution de la planète, qu’elle fréquente depuis bien plus longtemps que nous humains.

De notre envoyé spécial Sébastien Gignoux

Juan de Nova

 Située dans la partie étranglée du canal du Mozambique, à 600 km au sud de Mayotte, 280 km des côtes d’Afrique orientale et 175 km de Maintirano à l’est de Madagascar.

 Zone économique exclusive (ZEE) : 61 050 km2

 Ile en forme de croissant de 6 km de long au milieu d’un vaste récif corallien.

 Superficie : 5 km2. Point culminant : 12 m.

Mission Eparses 2009

Le 14 mai dernier, le navire logistique des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), le Marion-Dufresne, rentrait d’une rotation exceptionnelle dans quatre des cinq îles qui forment le district des Éparses. À son bord, les techniciens en charge de l’évacuation des déchets accumulés lors des rares épisodes de peuplement de ces îles aujourd’hui classées réserves naturelles. Pour la première fois dans les Éparses, cette mission a également pris une tournure d’expédition scientifique, avec pas moins de 17 programmes et une quarantaine de chercheurs représentés à bord. Trente éco-touristes ont enfin eu le privilège de participer à ce voyage unique. Cette semaine, poursuite de notre escale à Juan de Nova.

Dimanche prochain, opération nettoyage aux Glorieuses.

Des étudiants se jettent à l’eau

Ils s’appellent Julia, Anne, David et Kevin. Étudiants en deuxième année du master BEST (Biodiversité des écosystèmes tropicaux) de l’Université de la Réunion, ils sont les premiers acteurs du concept inédit d’ “Université flottante”. Un programme consistant à faire embarquer ces étudiants sur le Marion-Dufresne pour participer activement aux recherches des scientifiques dont les programmes ont été sélectionnés pour la mission, et profiter d’un véritable “laboratoire de travaux pratiques à ciel ouvert.” Une approche concrète du métier de chercheur ou d’enseignant auxquels ils se destinent, et une aide précieuse pour des scientifiques ne disposant que de peu de temps sur les îles Éparses pour réaliser leurs manipulations, parfois fastidieuses : comptage d’oiseaux, baguages de tortues, prélèvements de coraux ou d’invertébrés… Autant d’expériences pour lesquelles ces jeunes gens se sont portés volontaires et dont ils se sont acquittés avec application et bonne humeur.

Des navigatrices qui ne perdent pas le nord

CLICANOO.COM | Publié le 2 août 2009

Comment une tortue verte, 20 ans après sa naissance et des périgrinations de plusieurs milliers de kilomètres dans l’océan Indien pour se nourrir, parvient-elle à retrouver la plage qui l’a vu naître pour, à son tour, donner naissance à plusieurs dizaines de bébés tortues ? C’est le système de navigation exceptionnel de ces grandes migratrices que tente de décortiquer la composante tortue du programme SWIOFP (South West Indian Ocean Fishery Project) mis en route l’année dernière. Une centaine de tortues marines en phase de ponte et d’alimentation sur le secteur du canal du Mozambique vont être équipées de balises Argos afin d’étudier leurs trajets, et les phases de “homing” ou “post-homing” (retour sur la plage de naissance pour la ponte, puis long déplacement pour l’alimentation). “Il est communément admis que les tortues utilisent les champs magnétiques pour se diriger, mais pas seulement”, explique Jérôme Bourjea d’Ifremer. Les scientifiques du CNRS ont en effet pu constater, sur des tortues suivies par satellite, qu’en perturbant les champs magnétiques en période de homing, elles étaient dans leur quasi totalité capables néanmoins de retrouver leur chemin, même au prix de quelques petits détours, en shuntant leur système de navigation. “Il est très probable que les tortues utilisent un sens de l’odorat très développé. Ce qui expliquerait que dans la région elles se dirigent toujours vers des côtes sous le vent, et migrent systématiquement vers l’est en phase de post-homing. Dans le même ordre d’idée, une activité humaine trop forte sur un lieu induirait un changement de ces odeurs et donc une baisse des pontes en cet endroit”, poursuit le scientifique. Quid alors de ces tortues “colonisatrices”, c’est-à-dire celles qui font exception à la règle en allant pondre sur des plages où elles ne sont pas nées. Une perturbation, un épisode cyclonique ou un bouleversement de la gamme des odeurs pourraient expliquer ces déménagements. Mais ce ne sont que quelques-unes des hypothèses évoquées au sujet de ces reptiles jamais avares de surprises..

 
Partager cet article
Repost0