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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 04:50
stèle correspondante à Fort-Dauphin (photo prise le 21 octobre 2009)
1er novembre beaucoup d'occidentaux fêtent Halloween. Dans l'océan indien, on continue l'histoire d'Antigone : on cherche à donner une sépulture aux âmes errantes. Hier, à Saint-Louis, le Président du Conseil régional a dévoilé "une stèle en hommage aux ancêtres morts sans sépulture. Au son du kayamb, un chant a été entonné à la mémoire des ancêtres morts sans sépulture et une stèle dédiée à ceux décédés aux quatre coins de l’île, essentiellement entre 1665 et 1848, a été dévoilée. "Ceux qui, esclaves ou marrons, étaient à l’époque classés par le Code noir sous l’appellation de « biens meubles ». Venus de Madagascar, du Mozambique, puis d’Inde et de Chine, leurs corps n’ont jamais pu reposer dans leur dernière demeure. Victimes de la « conspiration du silence », les traces de leur présence ont peu à peu été balayées par le souffle du temps. Leur âme dispose désormais d’un lieu de souvenir et de recueillement au milieu du cimetière du père Lafosse, à Saint-Louis. L’acte de réparation a eu lieu hier matin dans ce lieu chargé d’histoire, à l’initiative de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Tour à tour, les représentants des différentes communautés et confessions religieuses de l’île se sont succédé pour des prières en guise d’hommage préalable". Devant un parterre d’officiels - politiques, culturels, religieux -, Paul Vergès a évoqué ce « scandale incroyable dans l’histoire des peuples ». “Le début même de la différenciation entre l’espèce humaine et les autres se trouve dans le culte des morts. Pendant près de deux cents ans, des centaines de milliers de personnes n’ont pas eu ce droit. Le pire, c’est qu’on a voulu nous priver de cette histoire et renier le martyre de nos ancêtres. »

"Evoquant à la fois cet épisode comme « une tragédie, mais aussi un trésor à découvrir », le président de la Région a fait de ce 31 octobre « le point de départ d’une reconquête de l’histoire de La Réunion ». L’historien Sudel Fuma s’est quant à lui félicité de cette nouvelle étape franchie, symbole d’un travail entamé depuis 1999 avec la chaire Unesco et l’association Historun, qui s’est soldée par la pose de stèles commémoratives à Fort-Dauphin, Saint-Paul, Maurice, Mayotte et au Mozambique."  Source : Le Journal de l'île de la Réunion / Clicanoo

http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=226294&page=article

stèle de Fort-Dauphin (21 octobre 2009)

Pour les stèles de Saint-Paul, voir mon billet du 20 avril 09 (reprise des violences à Tana)
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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 21:20
ho hisse
c'était mardi 13
10 jours déjà
à Ramena, près de Diego-Suarez







tsingy noirs


là tout n'est qu'ordre et beauté
luxe calme et volupté
j'ai longtemps habité sous de vastes portiques
que les soleils marins teignaient de mille feux




Elle est retrouvée Quoi ? – L'Eternité. C'est la mer allée Avec le soleil
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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 14:55

FCE


Le journal Libération met en ligne cette semaine deux magnifiques port-folios sur Madagascar : l’un, de Gilles Desrozier, composé de photos, sur le train qui va de Fianarantsoa à Manakara ; l’autre, composé d’aquarelles, de fusains et de photos de Stéphanie Ledoux, qui raconte la Nationale 7 de Tuléar à Antananarivo.

Il se trouve que ces parcours tentants, j’ai prévu de les faire dès l’été 2008. Mais les circonstances ont différé le projet jusqu’à présent. Ce sera pour octobre ou janvier prochain. J’ai enregistré sur France 5 en novembre 2007 un documentaire de Marc Mopty qui marie les deux parcours puisque Fianarantsoa est sur la N7. Ça me permet d’ajouter 3 captures de ce train bringuebalant et magique.

 

La ligne qui va de Fianarantsoa (1200 mètres) à Manakara (au bord de l’océan indien), c’est ce qui reste des lignes construites pendant la première moitié du XXè siècle par les français et les chinois. Ce sont les cyclones qui les détériorent et l’intérêt économique du FCE, c’est-à-dire du Chemin de Fer Fianarantsoa Côte Est, explique l’entretien de l’actuelle ligne restante : il permet d’écouler d’importantes récoltes de café et de bananes et de faire vivre des dizaines de milliers d’agriculteurs.

Les 170 kilomètres se font en 8 à 10h, au fil des 17 gares, 67 ponts et 48 tunnels. Vous trouverez d’autres détails dans le site www.fce-madagascar.com

A noter que cette ligne a été construite entre 1926 et 1936 avec des rails saisis à l’Allemagne en 1918.

Les paysages sont fabuleux : demeures betsileos, rizières en terrasses, forêt d’émeraude, cascades vertigineuses, plantations de thé et de café, palmeraies, vendeurs ambulants à chaque gare (gastronomie). J’ai hâte d’entendre crisser les roues du FCE !

Ligne de vie à Madagascar (5,1M°)

http://voyages.liberation.fr/diaporamas/ligne-de-vie-madagascar-portfolio#bulle_commentaire

13 AOUT 2009

Conçu à l’époque coloniale, le train qui traverse une partie de l’île, reste une aubaine pour la survie locale. A 20 km/h, sa vitesse de croisière laisse le temps de déguster les plats proposés par les petits vendeurs et les panoramas luxuriants. 

Carnets de Madagascar (4,6M°)

http://q.liberation.fr/pdf/20090811/14963_carnets-de-madagascar.pdf

11 AOUT 2009

Cette année, notre concours de reportages destiné aux jeunes auteurs comportait une catégorie Carnets de voyage. Les deux lauréats seront publiés dans Libération à la fin du mois. Nous commençons aujourd'hui la mise en ligne des autres dessins que nous avons reçus.

 

 

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 16:04

Cinq mois de crise et de chaos dans la Grande-Ile

CLICANOO.COM | Publié le 7 juin 2009

Entre un Ravalomanana en exil en Afrique du Sud qui veut rentrer et un Andry Rajoelina à la tête d'une Autorité de transition non reconnue par la communauté internationale, la situation reste confuse à Madagascar. L'issue de la crise reste incertaine. Rappel des faits.

Prenons comme point de départ de la crise, le 26 janvier baptisé "black monday". Une fumée noire couvrait le ciel de Tana, à feu et à sang, ce lundi-là, lorsque la manifestation des TGV a dégénéré avec l'incendie des stations de la télévision et de la radio nationales ainsi que la chaîne MBS de Ravalomanana. Les jours suivants, les pillages se sont généralisés dans tout le pays. En plus des dépôts de la société Tiko, des centres commerciaux et des hôtels ont été systématiquement les cibles des bandes organisées. Au moins 62 morts en deux jours sur tout Madagascar, dont la plupart sont des pillards écrasés par des piles de marchandises ou prisonniers des flammes dans des magasins incendiés.

Mutinerie au Capsat

Andry Rajoelina s'autoproclame Président d'une Haute Autorité de la Transition (HAT) le 31 janvier et nomme Monja Roindefo Premier ministre. Le samedi d'après, la marche de 20 000 manifestants envoyés au palais d'Ambohitsorohitra se terminera tragiquement par la mort de 27 personnes dont un journaliste et 177 blessés : la garde présidentielle tire sur la foule ayant franchi la "zone rouge" interdite. Les semaines suivantes, les rassemblements sur la place du 13 mai s'essoufflent : le pic de 200 000 personnes enregistré le 26 janvier ne sera plus jamais atteint et les opérations ville morte et autre appel à la grève générale sont peu suivis. Avec l'arrivée des matériels antiémeute de la SADC, les forces de l'ordre sont plus efficaces pour maîtriser les émeutes et autres pillages. Début mars, Andry est menacé d'arrestation et trouve refuge à la résidence de l'ambassadeur de France.

Tout va très vite

Renversement de situation le 8 mars avec la mutinerie au camp du Capsat. Tout va aller très vite : le 12 mars, le chef des mutins est nommé Chef d'État-major de l'Armée par ses pairs. Totalement isolé, Ravalomanana ne peut plus sortir du palais d'Iavoloha où ses partisans sont venus le "protéger" à l'entrée du palais. Le 14 mars, Andry TGV réapparaît à nouveau en public, entouré des militaires du Capsat à qui il ordonne d'arrêter Marc Ravalomanana. À Iavoloha, des militaires ont coupé l'électricité aux alentours du palais où 4 soldats auraient réussi à pénétrer. Dans la nuit du 16 mars, prise sans heurt du palais d'Ambohitsorohitra par les éléments du Capsat qui ont forcé le portail avec un véhicule blindé.

Bal populaire

Et le 17 mars, Ravalomanana annonce qu'il transmet le pouvoir à un Directoire Militaire confié au Vice-Amiral Ramaroson Rarison Hyppolite le plus haut gradé de l'Armée entouré de 4 autres généraux. Ces derniers sont arrêtés par les éléments armés du Capsat qui ne veulent qu'une chose : que le pouvoir soit transmis à Andry Rajoelina. Ce sera chose faite dans la même journée, sous les yeux des diplomates étrangers, d'où la condamnation unanime de la communauté internationale évoquant un "coup d'État". Mais la Haute cour constitutionnelle prend acte. Le 21 mars, malgré la pluie de condamnations quasi unanimes de la communauté internationale, Andry TGV prête serment au stade de Mahamasina et organise un bal populaire. Le jeune homme offre la grâce présidentielle aux détenus et aux exilés politiques, dissout l'Assemblée nationale et le Sénat, forme la HAT composée d'une quarantaine de membres.

Dossiers sales

Ses ministres s'installent et travaillent avec comme première mission, le déballage des "dossiers sales" du régime Ravalomanana. La série "d'ampamoaka" n'a pas fait trop de vague auprès de la population de plus en plus inquiète. Car sur le terrain, le Capsat devenu un véritable bras armé du nouveau régime Rajoelina sème la terreur : le film de l'arrestation de Manandafy Rakotonirina Premier ministre de Ravalomanana, un vieillard de 70 ans malmené comme un vulgaire brigand le 29 avril au Carlton, a fait le tour du monde sur Dailymotion (taper Rajoelinandry). Il en est de même pour la répression contre les manifestants dits "légalistes" ainsi que de la photo de la tête éclatée d'une femme abattue par le Capsat à Ambohijatovo et bien d'autres scènes de violence perpétrées par les militaires sur de simples passants, d'une manière totalement arbitraire.

Détournement d'avion

Des noms comme "Commandant Charles" du Capsat ou "Alain Ramaroson", responsable de la Sécurité de la HAT dirigeant une véritable milice sont souvent cités dans les attaques, les perquisitions et les arrestations musclées et autres exactions qui nuisent gravement à l'image de la HAT, sans parler des... ordures qui s'amoncellent dans la capitale Antananarivo depuis des mois jusqu'à maintenant. Parallèlement, Andry Rajoelina est en quête de reconnaissance internationale, en commençant par l'Afrique. Après sa rencontre avec le Libyen Khaddaffi président en exercice de l'Union africaine, il a été reçu par le Sénégalais Abdoulaye Wade, à la suite de l'épisode du détournement à Dakar d'un avion commercial à destination de Paris le 29 mai dernier. L'information a fait la Une de la presse française relatant les témoignages des passagers en colère en raison des 10 heures de retard du vol. En revanche, les journalistes malgaches ayant fait partie du voyage n'ont relaté l'incident que plusieurs jours après leur retour.

Peine capitale

Dernier "faits divers" en date : la condamnation de Ravalomanana à 4 ans de prison ferme et 70 millions de dollars d'amende annoncée en grande pompe par... une ministre de la HAT. Quelques jours auparavant, son PM Monja Roindefo a déjà "prononcé" la peine capitale pour le Président en exil quand celui-ci a annoncé son retour et l'arrivée de "pacificateurs" à Madagascar. Tous les moyens semblent utilisés par le nouveau régime pour éliminer Ravalomanana de la future course à la présidentielle. Ou pour l'éliminer, tout court. Mais l'unique façon de connaître la position sincère des 18 millions de Malgaches, n'est-ce pas de demander son avis au peuple par la voie des urnes, à travers une élection libre et transparente.

Dossier réalisé par Pana Reeve

COMMENTAIRE

Ratsiraka sort de l'ombre

L'ancien président Didier Ratsiraka est sorti de son silence pour dire "qu'il était derrière Andry Rajoelina au début de la crise", mais qu'il condamne "tout coup d'État, toute auto-proclamation et tout Diktat, d'où qu'ils viennent". Une déclaration surprenante de la part de l'Amiral Rouge, qui a "profité du crime" en 1975, au lendemain de l'assassinat du Colonel Ratsimandrava. Ratsiraka auto-proclamé leader du Communisme révolutionnaire malgache est aussi reconnu unanimement comme étant LE principal responsable de la misère économique chronique, fruit des 3 décennies de dictature (1975 à 2002) inspirée de feu Camarade Kim Il Sung de la Corée du Nord. On sait par ailleurs que Ratsiraka, 72 ans, ne semble plus vouloir revenir au pouvoir. Pierrot Rajaonarivelo a repris le flambeau. Mais on ne sait jamais. Madagascar est le pays de tous les possibles. Du meilleur comme du pire.

 

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 19:27

stèle inaugurée à St-Paul le 8 décembre 2005 pour commémorer l'origine du métissage avec la route de l'esclavage entre Fort-Dauphin et Saint-Paul

Madagascar : une manifestation en faveur de l'ancien président réprimée
LEMONDE.FR avec AFP | 20.04.09
Un partisan du président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana, a été tué, lundi 20 avril à Antananarivo, et au moins treize autres blessés, dont cinq grièvement, à l'issue d'une manifestation violemment réprimée par les forces de l'ordre.
Le cadavre du manifestant tué a été déposé à la morgue du principal hôpital de la ville, où une autopsie doit être pratiquée pour déterminer si la victime, touchée à la tête, a été tuée par une balle ou un éclat métallique. A l'extérieur du service des urgences, une liste de douze blessés était affichée.
AFFRONTEMENTS
Plusieurs milliers de manifestants pro-Ravalomanana s'étaient à nouveau rassemblés "place de la Démocratie", lundi en milieu de journée , un parc du centre de la capitale malgache où ils réclament quasi quotidiennement le retour au pouvoir de M. Ravalomanana. Le cortège s'est ensuite déplacé vers la Haute Cour constitutionnelle, puis vers le tribunal de grande instance.
Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour disperser les manifestants à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Des affrontements, qui se poursuivaient en début de soirée, ont ensuite opposé pendant plusieurs heures les forces de l'ordre à des groupes de manifestants mobiles qui leur lançaient des cailloux, dans le quartier du lac Anosy, regroupant de nombreux ministères.
Lâché par l'armée et confronté à la pire crise qu'il ait connue depuis son arrivée à la tête du pays en 2002, M. Ravalomanana avait remis ses pouvoirs à un directoire militaire le 17 mars. Ce directoire les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l'opposition, et désormais à la tête d'une Haute Autorité de transition.

AFP : Violente repression militaire
16H45 : Violente repression militaire : Un manifestant légaliste tué par l'armée et au moins 13 blessés, Vos avis
AFP / Un partisan du président évincé de Madagascar Marc Ravalomanana a été tué lundi et au moins 13 autres blessés, dont cinq grièvement, à l'issue d'une manifestation violemment réprimée par les forces de l'ordre à Antananarivo, a constaté un journaliste de l'AFP. Le cadavre d'un manifestant était entreposé lundi après-midi dans la morgue du principal hôpital de la ville, HJRA, a constaté un journaliste de l'AFP.
Interrogé par l'AFP, un médecin urgentiste de l'hôpital, Lary Tiana Rabary, a indiqué que l'autopsie déterminerait si la victime, touchée à la tête, a été tuée par une balle ou un éclat métallique. A l'extérieur du service des urgences, une liste de 12 blessés était affichée, dont cinq en réanimation et deux en neurologie. Plusieurs sources hospitalières ont précisé à l'AFP que 13 blessés, dont une grande majorité par balle, avaient été admis à l'hôpital. Les forces de l'ordre ont dispersé à plusieurs reprises lundi après-midi des groupes de partisans de M. Ravalomanana, à coups de grenades lacrymogènes et de tirs de sommation. Plusieurs milliers de manifestants pro-Ravalomanana s'étaient une nouvelle fois rassemblés lundi midi "Place de la démocratie", un parc du centre de la capitale malgache où ils réclament quasi-quotidiennement le retour de M. Ravalomanana au pouvoir.
Le cortège s'est ensuite déplacé vers la Haute cour constitutionnelle où une délégation a demandé à l'institution des "explications sur la mise en place de la Haute autorité de transition" au regard de la Constitution. Les partisans de M. Ravalomanana se sont ensuite dirigés vers le tribunal de grande instance, qui était fermé, pour y déposer une lettre au procureur de la République protestant contre la saisie, dimanche soir par des militaires, d'équipements de transmission de Radio Mada, Radio Fahazavana et Télé Mada, trois médias proche de l'ex-président. Les forces de l'ordre sont alors intervenues pour disperser les manifestants à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes.
Des affrontements, qui se poursuivaient lundi à 17H30 (14H30 GMT), ont ensuite opposé pendant plusieurs heures les forces de l'ordre à des groupes de manifestants mobiles qui leur lançaient des cailloux, dans le quartier du lac Anosy, regroupant de nombreux ministères.

 

Une manifestation en faveur de Marc Ravalomanana, l'ancien président malgache, le 15 avril (photo AFP)

 

FIL SOBIKA à 20h heure malgache
Selon des sources concordantes, l'homme tué par balle à Anosy serait un policier en civile. Le nombre de blessés recensé est de 17
by mpilaza vaovao @ 20 Apr 2009 07:20 pm
20:00 - Des riverains du quartier de Betongolo nous signalent des coups de feu continus depuis 30 minutes, émanant de la base militaire du Génie

19H35 : Après vérification, le cercle franco-malgache a été incendié, le restaurant Roots et à la devanture du sénat un pneu a été brûlé
18H45 : Lors du meeting d'ambohijatovo, Marc Ravalomanana a réaffirmé qu'il serait de retour d'ici quelques semaines à Madagascar.
18H40 : Radio Fahazavana annonce deux morts dont un enfant.
17H10 : Une majorité des blessés sont des blessés par balles. 5 sont en réanimation.
17H00 : Après plusieurs heures d'affrontements entre les forces de l'ordres et les légalistes, les forces de l'ordres ont capitulé et battu en retraite. Les legalistes ont pu déposer la plainte contre la fermeture de la radio mada au tribunal anosy
16H45 : Cet après midi Anosy : des étudiants universitaires ont fait un barrage à coté du sénat. Une voiture militaire a été brulée anosy
16H45 : 1 mort et 13 blessés parmis les manifestants pro légalistes dans des affrontements avec l'armée..
15H00 : Coups de feu a Anosy
14H55 : Les leaders ont prévu une marche pacifique. Raharinaivo Randrianatoandro a pris la parole en étalant la philosophie de la marche et les lieux prévus pour être visité sont la HCC et le tribunal Anosy, par la suite à Ambohijatovo. Les députés sont prévus pour être en tête de file
13H30 : Le meeting prend cours comme toute les semaines, le lycée Jules Ferry et les universitaires ont reçu un accueil triomphal ce jour à Ambohijatovo.
13H25 : Monja Roindefo présentera le dossier Madagascar demain à l'Union européenne, le dossier sera traité à Bruxelles mercredi
13H20 : La RNM-TVM sera rétabli dans 8 jours, une nouvelle chaîne s'ajoute à cette liste, la Green TV
13H15 : Monja Roindefo sera "à l'écoute des militants d'Ambohijatovo" à partir de cette semaine
13H10 : Les chefs fokontany membres du FIFAR 192 se sont convenus de bloquer l'administration des fokontany
12H10 : Le Collectif Malgache pour la Légalité (CML) ou Gasy Manohana ny Ara-dalàna (GMA), regroupant les légalistes de Strasbourg et environ a rencontré Catherine Trautmann (Député Européen) .
12H05 : Pendant son Discours à Tamatave, la HAT assure une baisse de frais de taxi brousse entre Tamatave et les villes de la région + Formation professionnelle aux jeunes,et sans diplômes. LA hat a octroyé une enveloppe de 1 milliard pour la ville.
12H00 : A Tamatave, des banderolles pour exprimer l'amnisitie de tous les éxilés au lieu de la grace présidentielle.
01H00 : Jets de cocktail molotov au domicile du maire d'Ivato firaisana Yves Rasoloarisata.
01H00 : Radio Fahazavana et Radio mada, provravalomanana, ont été privés de leurs emetteurs par les militaires hier
01H00 : Rappel évènement du week end : Les forces de l'ordre sont entrés dans la Carlton samedi ou se tenaient une réunion légaliste. Ils ont demandé la liste des clients
01H00 : 8 chefs de régions ont été nommés. Les 14 suivants devraient suivre cette semaine
17/04 : 23 nomination: Le gouvernement complet de la HAT

Pendant que les pro ravalomanana contestent la légalité de la HAT, cette dernière montre qu'à défaut d'une légalité reconnue de tous, elle détient l'exercice du pouvoir. Hier, elle a réquisitionné via ses militaires a titrés, les émetteurs de Radio Mada et Radio Fahazavana, des radios pro Ravalomanana. Les légalistes sont donc privés de moyens de communication de masse. Il est curieux de voir de voir que la HAT utilise les mêmes méthodes que celles qu'elles contestaient !
Après la non venue de Marc Ravalomanana ce week end , c'est un second coup dur pour ces derniers. De plus, des membres de la société civile ont déja affirmé qu'ils ne participeraient pas à un éventuel gouvernement d'ouverture souhaité par Marc Ravalomanana. Le problème pour les pro ravalomanana est de montrer qu'ils sont une force de contre proposition plutot qu'une force de contestation mais la marge de manoeuvre est très limitée.
Les partisans s'en remettent à une très hypothétique intervention étrangère. De son coté, la HAT installe ses hommes aux postes clefs des chefs de région et d'ici le 26 juin, certaines s ambassades devraient aussi changer de staff. La stratégie de la HAT est simple : être reconnue comme l'institution qui exerce la gestion du pays "de facto" comme le dit la Banque Mondiale.
Il faut rappeller que la HAT n'est prévue que pour 19 mois, elle n'a donc pas forcément besoin d'une reconnaissance internationale dans l'immédiat, d'ailleurs elle n'en fait pas un objectif. De plus, les institutions internationales ne voudront pas être coupables de couper les crédits et donc d'appauvrir encore plus le pays.
A un moment ou un autre, ils se retrouveront autour d'une table et finiront pas lacher du lest au moins pour la période de transition.

 

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 16:10
J'avais pensé clore provisoirement la série Diego sur les petites marchandes qu'on trouve partout du fait de l'absence de la grande distribution, et je le fais d'autant plus volontiers que le cyclone Jade ravage le nord-est de Mada depuis déjà 72h dans l'indifférence générale. A la Réunion, on a certes depuis 3 jours des pluies diluviennes, de nombreux radiers fermés, notamment ceux du Chaudron et de Sainte-Suzanne, la route du littoral basculée côté mer, des routes coupées par des éboulis ou le brouillard, des établissements scolaires (Saint-Joseph et Le Tampon) fermés et il est recommandé de faire bouillir l'eau 5 minutes avant de la boire, mais rien de comparable avec ce qui se passe là-bas où il n'y a aucun secours possible.


rue Colbert (fritures, beignets, samoussas, cacas pigeons)


Anivorano


gargotes d'Anivorano


achards (sortie sud de Diego)


une gargote sympa de Diego : la 3è mi-temps


Ramena


Ramena


Ramena

évidemment, on est très loin de Denise et d'Octave Mouret (Au Bonheur des dames, Zola)


Ramena

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 10:01
baobabs près de Ramena

Déjà, à la Réunion, on remarque forcément la grande place que prennent les jardins, les cueillettes, le troc entre semis et boutures, les nombreux et fréquents marchés aux fruits, racines et légumes, la phytothérapie, les concours de fleurissements et les fleurs dans les cheveux de mes élèves. Mais à Madagascar, c'est encore plus remarquable du fait de la non-industrialisation et de l'étendue des terres cultivables. Les essences et parfums (géranium, ylang-ylang, vanille, jacaranda, saro, vétiver) y sont distillés en quantités encore plus grandes et sans Mada, je ne sais pas ce que deviendraient les grands parfumeurs français. Dans la rue, un vasaha est vite interpellé : "la vanille, patron !".
J'ai hésité avant de parler flore et botanique car je n'y connais pas grand chose. Pas encore du moins car j'espère combler vite mes lacunes. Il faut dire que beaucoup de plantes et d'arbres ne poussent pas en Europe. L'océan indien servira sans doute dans le futur à sauver un peu la biodiversité. A preuve, cet article paru hier dans le Quotidien de la Réunion et qui témoigne de la présence dans les Hauts de l'est d'une fougère endémique des Mascareignes, qu'on croyait disparue depuis 1892 : la tectaria pica. Disparue de la Réunion, mais pas de Mada !




quelques objets rapportés de Mada : un bâton de pluie (bambou), des calebasses (maracas), une boîte secrète en palissandre, une statuette en ébène

Aisément reconnaissables : les jacquiers, palmiers, cocotiers, tamariniers, bananiers, eucalyptus, lauriers-roses, filaos (eh oui), et autres baobabs.
Deux autres, moins faciles à identifier et pourtant essentiels pour les couvertures des maisons en bois : le ravenala dit "arbre du voyageur" et le moucoute.


l'arbre du voyageur chez Serge à Ramena
Il a recouvert ses pavillons de feuilles et de tiges de cet arbre et de moucoute
Le ravnale est appelé ainsi car ses tiges vertes contiennent une eau potable bien utile pour les voyageurs des régions désertiques. les feuilles (pour le toit) s'appellent kasaka, les branches (pour les murs) falafa.

des fruits que je ne suis pas parvu à identifier (à Ramena)

tamarin

khat

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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 15:24
Les rues sablées du village, étroites et ombragées, mènent à la plage de sable fin bordée de gargottes et de cocotiers.
Ramena (prononcer [ramƐn]), à 25kms de Diego, est un petit village de pêcheurs charmant et tranquille.


c'est parti


Ambodal est à la barre


Ramena se situe au sud-est de la rade, près de la passe (600 mètres de large), du cap Miné et de son phare. Avant l'indépendance, les lieux servaient de base militaire, ce qui explique la présence de casemates en ruines. On accède généralement au village en taxi-brousse par une route en très mauvais état mais le couple qui a fait l'excursion à Nosy Suarez avec moi était venu en quad de Diego. C'est le lieu de départ idéal pour la Mer d'émeraude ou pour les Trois baies. En juillet, les tortues viennent pondre du côté de la baie des Dunes. En septembre, ont lieu des compétitions de windsurf à Ramena, ce qui prouve que les alizés y soufflent beaucoup de juin à octobre.



le phare et le cap Miné



Ravitaillement grâce à Burçon.


En mer d'émeraude, la couleur de l'eau limpide est absolument sublime, celles des poissons merveilleuses et la tranquillité des nombreuses plages de sable blanc des îles garantie. Comme la barrière de corail est éloignée, le lagon est immense. On peut bronzer, nager, pêcher et oublier autant qu'on veut.


arrivée à Nosy Suarez


Arline casse la noix de coco pour préparer le riz coco (lait de coco, coco rapé, sel, riz de mada)


puis réduit la pulpe en poudre par frottement sur un bâton

Arline a 33 ans. Elle est déjà grand-mère.




Retour à Ramena. Armel, notre cuisinier au premier plan


Arline nettoie un sept-doigts (remonté par l'un d'entre nous car nous avons plongé) pour nous l'offrir.

Pour l'hébergement à Ramena, je ne saurais trop vous recommander Ramena Nofy, Chez Serge, 032 49 822 71 / 02 082 920 30. Cet hôtel-restaurant (spécialités de fruits de mer) ne figure pas dans les guides car il est trop récent, mais l'accueil et le confort sont excellents, les bungalows pas entassés les uns sur les autres, les prix très modérés, le cadre enchanteur.


Ramena le soir





Ramena le matin

 

Les rues sablées du village, étroites et ombragées, mènent à la plage de sable fin bordée de gargottes et de cocotiers.

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 19:05
Outre les crocodiles sacrés, les zébus et les poissons, il y a à Mada de nombreuses espèces animales parfois étonnantes, souvent difficiles à identifier, mais susceptibles de réjouir les fidèles les plus jeunes de ce blog.
Conseil à ceux qui se perdent ici du fait que je n'ai pas encore établi d'index : cliquer sur "liste complète" dans la colonne de droite.
Dans le jardin de l'hôtel, plusieurs sortes de caméléons et d'endormis :




toujours dans le jardin de l'hôtel, cet oiseau qui me fait penser à un apteryx (kiwi), des boas (à qui un garçonnet nommé Patrick donne un pigeon à chacun chaque jour), 5 tortues et 5 crocodiles (qui semblent miniaturisés à côté de ceux du lac d'Antanavo)






cette habitante de Diego Suarez ne se sépare pas de son animal de compagnie : un maki

un bouquet de hérons blancs sur la RN 6

un rapace très présent à Diego

une des nombreuses poules d'eau de Nosy Suarez

coquillage sur la plage de Nosy Suarez

les coquillages les plus beaux pêchés dans la rade font malheureusement l'objet d'un commerce sur la route de Ramena, mais comment blâmer des vendeurs qui vivent dans la plus grande pauvreté ?

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 05:43

A Diego, rien de plus facile que de partir en mer pour pêcher, et du gros.

Espèces pouvant être pêchées : carpe rouge, carangues (jusqu'à 70 kgs), barracuda, jobfish, raies, cobia, requins, mérous, thazard, thon à dents de chien (jusqu'à 100 kgs), coryphènes, espadons voiliers, marlins

Espèces pouvant être chassées : thon jaune, napoléons (150 kgs), perroquets à bosse





quelques-unes des prises de mes voisins de chambre


le jour de mon escapade à nosy suarez, au niveau de la passe qui permet d'entrer et de sortir de la rade, Burçon le pêcheur nous vend au passage 7 poissons pour quelques ariarys (nous sommes sept)


Arline écaille et vide les poissons tout de suite

Armel les fait griller dès notre arrivée sur l'île



le soir, à Ramena, d'autres pêcheurs rapportent le fruit de leur travail



et au restaurant, un délicieux cari de mérou coûte 9000 ariarys (3,6 €)

Revenu sur mon caillou, la première chose que j'ai faite, c'est d'acheter des leurres (20 à 50grammes, pour calamars) et de les envoyer par la poste avec des photos A4 à Armel, Arline et Ambodal, nos trois marins-cuisiniers d'exception




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