Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 19:07
2 photos prises ce matin, l'une de la toute petite tourterelle bourbon, l'autre du martin triste. J'espère bien vous montrer un jour les taches blanches des ailes du martin, mais il n'est pas facile à prendre en vol.

Demain, quelque chose, promis depuis longtemps, sur évariste de parny, et sans doute baudelaire, voire tel ou tel écrivain créole. Demain aussi, skype avec mamie.

Dernier conseil de classe ce matin : ça veut dire que la semaine s'est passée à 100% à corriger des copies. ouf




le martin triste construit son nid dans un trou de mur ou de tronc d'arbre. Il a des couvées de 4 à 6 œufs. Les Réunionnais les capturent dès leur plus jeune âge et les nourrissent eux-mêmes. À un certain âge, ils coupent le filet (petit muscle se trouvant sous la langue du martin) ; bien que le martin ne soit pas capable de reproduire de longues phrases, il peut, grâce à cette opération, répéter quelques mots simples, ou siffler des airs connus, ce qui fait la joie des Réunionnais. source : wikipedia


Généralement le martin triste vie en  groupe. A la différence des autres oiseaux, il marche plutôt qu'il ne sautille. Il se nourrit au sol et spécialement sur les bords des routes. Il est familier et effronté, souvent venant dérober quelques petits morceaux près des gens ou des animaux domestiques. Les couples de martins tristes restent ensemble année après année, et gardent le même territoire. Chaque couple a deux couvées par an. Le nid est une
coupe faite d'herbes sèches, de branchettes et de feuilles, il est  placé en général dans une cavité, dans un arbre, une falaise , ou  dans un épais fourré de végétation. La femelle dépose 1 à 6 oeufs bleu verdâtre.
Bien que le martin triste ne soit pas capable d'apprendre à imiter les discours des humains, il peut apprendre  quelques mots et phrases et être compris. source : mi_aim_a_ou.com


Partager cet article
Repost0
18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 19:20
Pour les métros qui connaissent peu la Réunion, le Dimitile (du nom d'un capitaine marron) est un massif montagneux qui correspond au tiers inférieur droit (sud-est) du cirque de Cilaos, qui est lui-même celui des 3 cirques qui est le plus au sud. Pour le gravir (par le sud-sud-est), on a le choix entre 3 itinéraires difficiles (zébre, jument, bayonne) et un facile, celui que mon groupe de 10 randonneurs a pris : la chapelle.

Parti tôt le matin pour avoir le soleil, j'ai apprécié cette rando loin des hommes, en territoire marron, dans les nuages, au milieu des fougères arborescentes, des acacias, des tamarins des hauts, des arums, des barbes de saint-antoine, des genêts, des fuschias et des géraniums. De temps en temps, un tec-tec s'approche, un vers ou un insecte dans le bec. Il est curieux et veut savoir ce que je viens faire. La lumière change rapidement avec la météo, l'heure, l'altitude, le relief, le filtrage assuré par les feuillages. L'air humide est chargé de fragrances. Ici un petit pont de bois, là une case de forestier, plus loin la piste des 4X4 parcourue par les gardiens des 3 ou 4 refuges avec leur pick-up land-rover defender surchargé mais aussi les Cayenne Porsche et X3 BMW turbo 4X4 neufs, bruyants et polluants de quelques oisifs très inquiets à l'idée qu'on puisse sous-estimer le niveau de leur compte en banque.

Au bout de 5h, à 1700 mètres : le refuge Emile. Il est impeccablement tenu par François, le fils d'Emile. Pour réserver : SCA Payet frères 31 rte du Bras-Long  97414 Entre-Deux. gite-emile@wanadoo.fr  02 62 57 43 03

Au mur, un tableau de 150X250 représentant un car Citroën des années 1940, composé de 104 carrés. Les élèves de l'école publique de l'Entre-Deux, école où Emile était instituteur, se sont partagés le travail : un carré chacun.




















le gîte Emile



ci-dessus, L'entre-deux (point de départ des itinéraires pour le dimitile) vu du refuge Emile au moment où la nuit tombe


le pâté créole

Le lendemain, lever à 4h45 pour gravir 200 mètres de dénivellé et apercevoir Cilaos depuis la crête. Le son monte, des cocoricos nous parviennent des basse-cours du cirque. 7,5 kms nous séparent de l'église, 13kms jusqu'aux 3 salazes, mais on voit avec précision tous les détails grâce au grossissement X 20. Là-bas, l'îlet à cordes sort de l'ombre peu à peu.



le grand Bénare et le col du Taïbit là-bas, à 14 kms, nous attendent (décembre?) la lune nous dit : "pas cap!"


ci-dessus, Cilaos, à 8 ou 9 kms, vu du dimitile (cote 2100 mètres)

overblog compresse comme un malade (1,5M° deviennent 25K°) sinon vous auriez vu le collège, le gîte Clair de lune, et le restau "le cottage" près de la mare

ci-dessus, les 3 salazes (à 13 kms au moins à vol d'oiseau)

ci-dessus, îlet à cordes (à 11 ou 12 kms)




Qui était Dimitile (en malgache : le “guetteur”) ? le chef d’un groupe de 24 marrons qui, en 1743, enlevèrent Jeanneton, une esclave mozambicaine propriété de Pierre Hibon, dans les Hauts de Saint-Paul. Le détachement traverse avec elle une partie de l’île - Mafate, Cilaos - puis longe le Bras de Cilaos jusqu’à la Rivière Saint-Etienne, gravit les remparts jusqu’à la planèze du Dimitile en direction de la Rivière des Remparts, en passant par la Plaine des Cafres... Les rebelles trouveront plus tard sur leur route le “chasseur de noirs” François Mussard, qui extermine en 1752 le “roi” Laverdure et la “reine” Sarlave, dont le camp était proche de l’îlet marron. Jeanneton a décidé finalement de quitter le camp marron pour retrouver la propriété du maître, laissant un récit de son “rapt”. 

Pour en savoir plus sur le dimitile : Association Capitaine Dimitile

D'autres informations sur le marronnage dans le site du comité pour la mémoire de l'esclavage

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 18:00
ça y est, l'une des deux grues du viaduc de ravine fontaine, à plus de 5kms, est démontée
sachant qu'avec les 3 photos suivantes faites ce matin de ma fenêtre (grossissement 20 fois, 10M° de pixels), on peut obtenir les 6 suivantes, isle-bourbon.com vous offre un petit quizz (vous cochez les réponses que vous voulez, de toute façon, vous avez gagné) :










-- mes impôts sont bien employés
-- la fin de la pollution auto n'est pas pour demain
-- la technologie française va mieux s'exporter
-- merci à l'ouvrier rényoné
-- celui qui ne porte pas son casque de chantier devrait être dénoncé et celui qui boit au goulot aussi
-- la fin des embouteillages est pour bientôt
-- bravo aux ingénieurs (Arts et Métiers, Ponts, Centrale, Mines) et à Eiffage
-- et tout ça pour que le Président du Conseil Régional puisse frimer

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 17:23
Le tec-tec, ou tarier de la Réunion (saxicola tectes), est un sympathique oiseau endémique de l'île. Il ne vit qu'à La Réunion, surtout dans les clairières, au bord des sentiers, entre 300 et 2500 mètres.  Il est protégé par arrêté ministériel depuis 1989. Il est peu farouche et son cri se compose de petits claquements secs et brefs, d'où son nom. Il se nourrit d'insectes et actuellement les va-et-vient sont continuels pour nourrir les petits.
Dans l'article bulbul j'ai remplacé le chant du bulbul de 3M° par une version de 1M°. Ci-dessous, les 3 enregistrements du tec-tec ne font que 500K° chacun.


tectec1 (.wav 500K°)


tectec2 (.wav 500K°)


tectec3 (.wav 500K°)













Partager cet article
Repost0
16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 18:07










La lune blanche 
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée...

Ô bien-aimée.

L’étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure...

Rêvons, c’est l’heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise...

C’est l’heure exquise.

La Bonne chanson Verlaine




Clair de lune

Lune mellifluente aux lèvres des déments
Les vergers et les bourgs cette nuit sont gourmands
Les astres assez bien figurent les abeilles
De ce miel lumineux qui dégoutte des treilles
Car voici que tout doux et leur tombant du ciel
Chaque rayon de lune est un rayon de miel
Or caché je conçois la très douce aventure
J'ai peur du dard de feu de cette abeille Arcture
Qui posa dans mes mains des rayons décevants
Et prit son miel lunaire à la rose des vents

Alcools, Apollinaire




Complainte de la Lune en province


Ah ! la belle pleine Lune,
Grosse comme une fortune !

La retraite sonne au loin,
Un passant, monsieur l'adjoint;

Un clavecin joue en face, 5
Un chat traverse la place :

La province qui s'endort !
Plaquant un dernier accord,

Le piano clôt sa fenêtre.
Quelle heure peut-il bien être ? 10

Calme Lune, quel exil !
Faut-il dire : ainsi soit-il ?

Lune, ô dilettante Lune,
A tous les climats commune,

Tu vis hier le Missouri, 15
Et les remparts de Paris,

Les fiords bleus de la Norvège,
Les pôles, les mers, que sais-je ?

Lune heureuse ! ainsi tu vois,
A cette heure, le convoi 20

De son voyage de noce !
Ils sont partis pour l'Écosse.

Quel panneau, si, cet hiver,
Elle eût pris au mot mes vers !

Lune, vagabonde Lune, 25
Faisons cause et moeurs communes ?

O riches nuits ! je me meurs,
La province dans le coeur !

Et la Lune a, bonne vieille,
Du coton dans les oreilles. 30

Complaintes XVII Jules Laforgue




Partager cet article
Repost0
14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 19:01

c'est la fête de la synthèse chlorophyllienne



mais le vert paradis des amours enfantines
Moesta et errabunda Baudelaire













Partager cet article
Repost0
12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 18:38
"les parfums, les couleurs et les sons se répondent" "Correspondances" Fleurs du Mal  Baudelaire

Je possédais aussi les tubes Lefranc Vermillon et Carmin. Ces couleurs-là, celles de la colère et de la passion, j'ai bien conscience qu'il leur faut une éruption volcanique. Elle viendra ! Je la rajouterai aussitôt que le piton de la Fournaise le décidera. D'ici là, vous vous contenterez des flamboyants que j'ai photographiés ce matin, du « Concert » de Nicolas de Staël, des cardinals que j'avais pris dans la ravine Saint-Gilles, de fleurs diverses et variées, de couchants, de parapentes et vos souvenirs suppléeront : petit chaperon de Perrault, Lacryma cristi, Sangre de toro (catalunya) ou plus simplement goût du rouge à lèvres de la dernière femme embrassée passionnément.

Demain, pas de blog. Vendredi au mieux un petit. Samedi pas de blog (ascension du Dimitile). Dimanche : suite de nos palpitantes aventures.

J'ai fait quelques ajouts dans des articles passés :

- un poème de Nicolas Gerodou « compagnie des nuages » dans l'article « nuages »

- un autre, « Grands bois » dans l'article « la nouvelle »

- une photo de Laurent M dans « safran or citron »

Grâce à Christine, je dispose depuis ce soir d'une version allégée du chant du bulbul et je vous mets ça en ligne dès que possible pour remplacer l'actuelle qui pèse 3M° soit beaucoup trop. Il faut être patient que voulez-vous. Le touch-pad et le clavier de mon ordinateur haut-de-gamme acheté en juin sont cassés, j'ai acheté clavier USB et souris. Demain, le même ordi me sert à passer des vidéos à mes élèves et je fournis aussi le cable HDMI bien sûr (l'éduc nat !). Free m'ayant sucré un site, j'ai cherché et trouvé un autre magasin pour stocker le fichier son.




































Partager cet article
Repost0
11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 07:16
bulbul orphée (pycnonotus jocosus) dit merle de Maurice :
a réveillé tout le monde avec ses cris stridents ce matin car les letchis ne mûrissent pas assez vite à son goût










si le lien ci-dessous vers un fichier wav ne s'ouvre pas (alors que vous avez windows media player), je chercherai la solution plus tard
pas de panique

chant du bulbul (.wav 1M°)



Partager cet article
Repost0
10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 19:24
la terre est bleue comme une orange (paul éluard)
l'azur, l'azur, l'azur (stéphane mallarmé)
ma couleur préférée, c'est le noir
je comprends qu'arthur rimbaud l'ait placée en 1er, en alpha
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles
à 5 ans, en CP, j'avais peur dans le noir
impossible de faire pipi dans le cabinet noir porte fermée
il fallait que j'apprenne à vivre à tâtons
je n'ai pourtant pas compris tout de suite
un divorce quand même
et puis l'oméga du bleu m'a rappelé à moi-même
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -
prusse outremer cobalt c'était mes tubes de gouache Lefranc ou Bourgeois achetés grâce aux économies sur plusieurs mois (années 50)
j'ai appris à vivre dans le noir, j'y suis encore
serge gainsbourg aussi
c'est pas noé, moïse, ray charles, esbjörn svensson ou obama qui me démentiront
























Partager cet article
Repost0
9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 03:18
entre geeks, on s'entraide
voici donc 2 liens très recommandables
site d'un collègue globetrotter pour les rényonés qui voudraient suivre un atelier d'écriture dans l'ouest ou le sud
un blog très prometteur qui ne fait que démarrer, je ne vous en dis pas plus
de mon côté, j'ai promis des articles sur la langue et la littérature créoles, sur évariste de parny, les promesses seront tenues, patience...
en attendant, les séries colorées continuent toute la semaine prochaine

L’étranger

- Qui aimes-tu le mieux, homme enigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!

Baudelaire: Petits poèmes en prose, I (1869)














































Compagnie des nuages

Dans l'enclos du cirque, le troupeau des nuées vient parfois divaguer, compagnons apaisants du camayangue – couché sur la roche chaleureuse, les voit passer, lentes et colossales baleines au ventre lourd, sinuant sur les cols pour franchir les débords : rencontres, épousailles, caresses des mères grises. Tu croirais par moments toucher leur peau de brume ; plus tard, elles iront en fourmis, très haut dans le ciel, d'une allure voulevoule qu'on ne leur connaissait pas, pressées par l'alizé du couchant – perpétuelle mélancolie des nuages.

Nicolas Gérodou

Passage des lémures, en pays mafate, p27, 2003, éditions Grand Océan



Partager cet article
Repost0